~ Auto création 3 ~

Hum, lieu et époque...

Bon déjà, l'époque :

Déjà l'ère des combattants non: Trop chaotique.

Non, vraiment pas l’ère des combattants légendaires. C'est hors de question.

Me retrouver à douze ans à esquiver un Hashirama en train de faire pousser une forêt d'un claquement de doigt ou un Madara qui balance des météores tout en chevauchant un renard géant ? Non merci.

1ère et 2ème grande guerre shinobi ?

Non plus.

Je les connaît pas vraiment donc au cas où.

Trop instables, trop peu d’infos. Trop de morts pour pas assez de contexte.

...

Et l'époque "canon" ?

L’époque de Naruto? Hors de question aussi.

Je préfère être plus grand que la génération des "rookie 9", pour avoir au moins une chance face aux 2 espèces d'élus de la prophétie, les petits prodiges destinés à sauver le monde, guidés par le destin et la scénarisation divine.

Si je suis plus jeune ou du même âge qu’eux, je suis condamné à être un figurant avec une ambition brisée dès la première réunion d’équipe.

Alors je tranche, net :

« Je vais prendre l’époque pré-canon. Même âge qu’Itachi Uchiwa, s’il vous plaît. »

C’est le meilleur compromis.

Assez jeune pour profiter du système académique avant qu’il ne devienne un centre aéré, mais assez vieux pour ne pas être dans l’ombre de Naruto et Sasuke.

À cheval sur la 3eme grande guerre ninja pour apprendre plus vite et mieux les arts shinobi et pas faire 4 ans d'études pour au final n'avoir presque aucune compétence de base à mes 12 ansEt avec un peu de chance, la 3e Grande Guerre me servira de terrain d’entraînement — un accélérateur de compétence plutôt qu’un mouroir.

Parce que franchement, les trois jutsus de base à douze ans après quatre ans d’académie ?Henge, bunshin, kawarimi ?Merci, la paix.Mais moi, je vise plus haut.

Maintenant, le village.

Kiri ?

Non. Clairement pas.

Mon pouvoir, Prédateur, est littéralement un kekkei genkai dans son fonctionnement. Et devine ce que Kiri faisait à cette époque ?

Ah oui : les purges sanguinaires de porteurs de kekkei genkai.Je me ferais égorger dans une ruelle avant même d’avoir appris à faire un mudras correctement.

Je subirais les purges avant d'avoir le temps de dire 'ouf' En plus les guerres civiles et coup-d'état tous les deux jours, ça me gave.

Et ça, c’est sans parler des examens genin à base de meurtre entre camarades à peine rentré à l'académie.J’ai beau avoir unpouvoir cheaté, j’me sens pas vraiment prêt à étriper mon seul ami d’enfance pour une promotion.

Ouais, je sais je suis une petite nature.

Donc non. Trop instable. Trop sanglant. Trop... Kiri.

Kumo :

Non plus

C'est encore pire... d'un certain point de vue.

Car si je me souviens bien, les types enlèvent des gens issus de lignées et de clan afin de les ramener à Kumo et faire en sorte "d'intégrer" ces clans à leur village.

Donc, là-bas, dès qu’ils flairent un kekkei genkai un peu rare ou un pouvoir héréditaire, il y a une grande chance qu'ils ne te forment pas.

Et qu'à la place, is me mettent dans une chambre de reproduction.

À vie. Si même la moitié des fanfic et théories que j'ai vues sont correctes, mon destin, ce serait de pondre des gosses pour la science, en mode usine à bébés, jusqu’à ce que mort d'épuisement s’ensuive.

Pourquoi je pense déjà à pondre ? C'est moi le mec ! Enfin, pas vraiment...

Mais quoiqu'il en soit, Non merci. Je n’ai peut-être pas de sexe actuellement, mais même comme ça, ça me fait mal rien que d’y penser.

Suna :

2 mots, Rasa et Gaara. Définitivement non.

Rasa et Gaara.

Connard n°1 qui scelle un démon dans son propre gosse et le rend fou.

Connard n°2, un gamin qui pourrait me désintégrer dans mon sommeil parce qu’il a eu un mauvais rêve. Non. Définitivement pas. Suna, c’est le genre de village où même les enfants sont des armes instables.

Et puis le désert...

Quoique, je pourrais essayer de devenir ami avec Gaara...

...

Quoique, je viens de réaliser...

Je viens de me rendre compte.

...

Je viens de me rendre compte d’un truc fondamental.

...

Je m’en bats les couilles de ce mec en fait

Vraiment.

C’est pas personnel. C’est juste que l’idée de me taper des années de patience, de stress, de dialogues intérieurs façon Naruto pour gagner l’amitié d’un gosse ultra-traumatisé, potentiellement instable et avec une bête de chakra à tendance psychopathique dans le bide ?

Et on ne parle même pas du bonus, une chance sur deux que "Kazekage-sama" me déglingue discrètement au détour d’un couloir, juste pour que Gaara se sente encore plus isolé. Tout cela afin de rendre son fils encore plus psycho

Nice parenting, Rasa.

Je n'ai jamais compris son plan dans l'oeuvre originale.

Sincèrement, ce plan de base est d’une stupidité fascinante.

Parce que, tu as beau me raconter toutes les salades que tu veux.

Me dire que tu veux une arme surpuissante et blablabla, ce plan est complètement con.

Tu veux une arme surpuissante ? Alors pourquoi tu martyrises son hôte depuis qu’il est né ? Tu veux qu’il soit loyal, stable, fonctionnel ?

Non. Tu veux qu’il explose à tout moment et qu'il réduise ta stabilité et tes réserves/main d'oeuvre en tuant systématiquement tous ceux qui le mettent en colère ? Ce qui arrive environs à chaque fois que quelqu'un passe sur son chemin. Bravo ! Objectif atteint. 

Et malgré tout ça, Suna existe encore. Je suis presque impressionné.

Nan vraiment, je m'étonne tous les jours que ce village ne se soit pas fait dézingué par Gaara 

...

Konoha :

Tentant. C’est le village des héros.

Et puis c'est le plus puissant.

Mais je préfère éviter

Cela a beau sembler être sympa, ramen, petits sourires, fleurs, petits oiseaux et rose bonbon, il ne faut pas oublier l’envers du décor : Orochimaru, Danzō, la Racine.

Tu nais avec un don ? Félicitations, tu gagnes un ticket pour une vie d’expérimentation ou d’endoctrinement. Au mieux, tu deviens une machine sans émotions. Au pire, tu finis en bocal, à moitié disséqué, pendant qu’Orochimaru prend des notes en ricanant. Donc non. J’ai beau aimer les ramen, je tiens à mon intégrité physique et mentale.

Et bon, perdre ma virginité à 5 ans et devenir un sujet d'expérience à cause du serpent aux tendances suspectes, très peu pour moi.

...

Iwa ?

Hmm. Pas loin, c'est plutôt tentant.

Y a Deidara.

...

Enfin, je veux dire les jutsus à base d’explosions, les sculptures vivantes, les grenades d’argile, les katsu, tout ça tout ça.

J’ai pas du tout un kink bizarre sur les bouches dans les mains.

Pas du tout. Je suis parfaitement sain.

Juste peut-être un peu... curieux.

Et puis faut l’avouer : ils ont une vraie culture du ninjutsu visuel là-bas.

Et cela ne semble pas trop fanatique et pas non plus porté sur les experiences humaines. Pas trop de sectarisme, pas trop de tripes sur la table d’autopsie, c’est déjà pas mal comparé à certains.

Mais bon…Troisième Grande Guerre, on est les perdants.

Genre vraiment.

Réputation en lambeaux, moral dans les chaussettes, et une hiérarchie rigide qui ne semble pas pardonner l’originalité. Je pourrais m’en sortir, mais ce serait un pari risqué.

En plus je ne connais pas grand-chose de cet endroit, c'est assez peu exploité dans les mangas, bouquins et dans l'anime

Faut dire ce qui est : Je connais que dalle d’Iwa.

Ils ont dû apparaître trois fois en tout dans l’anime, avec un total de temps d'écran cumulé et de développement équivalent à celui de Tenten

Tenten !

C'est dire à quel point ils sont oubliables.

Ah, et c’est moche.

ça peut sembler rien, mais c'est à noter. Bien que cela ne compte pas autant que le reste.

Je suis désolé mais leurs bâtiments, on dirait des blocs de béton jetés ça et là par le pire architecte du monde.

On dirait les dessins de château-fort fait par un enfant de 6 ans. Même les maisons en sable de Suna sont plus accueillantes.

Alors... que choisir

...

Ah moins que...

Je souris intérieurement à cette idée, puis je me redresse dans mon corps astral imaginaire, presque fier de ma trouvaille.

"Je prend Takigakure." 

Je déclare, après une longue, mûre et méticuleuse réflexion.

C'est un bon choix, pas trop de problèmes avant d'être fort, pas de prédateurs à kekkei genkai plus que de raison et c'est un petit village.

Cela veut dire que même si le répertoire de jutsu que j'apprendrai là-bas sera moindre que dans un grand village il sera quand même non négligeable avec la guerre en cours.

C’est un bon compromis. Un très bon compromis, même.

Pas de purges aléatoires sur les porteurs de kekkei genkai.

Pas d’orphelinat transformé en laboratoire d’expérimentations humaines.

Pas de dictature militaire déguisée en démocratie ninja.

Pas de serpent lubrique à l’horizon.Ça, c’est génial comme siutation.

Et surtout, tu n’as pas une vieille momie nommée Danzo qui traîne dans les sous-sols à la recherche de bras à greffer ou de jeunes prodiges à tuer pour je ne sais quelle raison.

Petit village, planqué dans la forêt, pas assez grand pour attirer les regards… mais pas assez insignifiant pour être sans intérêt. C’est discret, c’est flexible, et surtout : c’est libre.

Pas de système faussement sympathique comme à Konoha.

Pas de purges comme à Kiri.

Pas d’élevage de kekkei genkai comme à Kumo.

Petit village, discret, caché dans la forêt comme un secret trop pratique pour être réel. Pas assez puissant pour attirer les grands, pas assez faiblard pour être oublié.

Leur répertoire de jutsu est plus limité, c’est vrai. Mais en pleine Troisième Grande Guerre, même les plus petits doivent sortir leur meilleur arsenal. J’apprendrai. Et vite.

Takigakure, c’est un terrain vierge, ou presque.

En prime : la technique de...

de...

...

Oui, ça... cette technique qu'ils ont…

euh… la… celle avec…

...de l’eau… ?

Et celle avec des…

Des fils ? Oui, c’est ça. Des fils. Des sortes de câbles de chakra, ou de lianes en fer…

Bon, j’ai oublié les noms. Mais c’était stylé.

Donc c'est décidé.

Takigakure. Mon point de départ.

"Très bien, né à Takigakure, 5 ans avant l'intrigue principale." marmonne Dieu en se remettant à pianoter de sa main sur une surface invisible.

« Maintenant, la dernière étape. » déclare Dieu, sa voix montant légèrement, comme pour marquer la fin de ce long entretien.

Je reste silencieux. Un peu essoufflé — métaphoriquement — par tout ce qu’on vient de traverser. Pouvoir, forme, lieu, époque... Tout a été décidé.

Qu’est-ce qu’il pourrait bien rester ?

Je me dis qu’il va encore me sortir une clause, un petit “ah au fait” avec des conséquences aussi légères qu’un shuriken planté dans l’œil.

Mais à la place, il me regarde. Un regard perçant, presque… compatissant ?

Puis il lâche soudainement, comme une évidence :

"Ce que tu sais… va s’effacer."

Je le regarde, surpris.

Il lève une main, paume tournée vers le ciel. Une lumière douce et vacillante y danse.

« C’est le prix à payer. »

« Le prix ? » je répète, un peu désorienté.

Il acquiesce lentement.

« Les souvenirs précis — les noms, les événements, les morts, les intrigues, les trahisons — tout ça, je vais les emporter. Tu ne les porteras pas avec toi. »

Je reste là, silencieux, pensif.

Il continue, d’un ton calme, presque doux :

« Tu garderas les bases. Chakra. Villages. Jutsu. Quelques noms, si je les juge importants pour ta situation. Mais le reste… disparaîtra. »

Il lève un doigt, comme s’il récitait une loi immuable.

« Tu veux une vie ? Une vraie ? Alors il faut que tu l’écrives toi-même. De plus, c'est le prix à payer pour se réincarner, surtout si tu prends le choix de t'attribuer toi-même ton lieu et ton année de naissance, et t'attribuer tel corps et pouvoirs appartenant à un tout autre monde »

"On est dans l'au-delà.Tu crois qu’on est où ? Chez ta mère ?"

Je cligne des yeux. Ou du moins je crois. C’est étrange d’avoir encore des réflexes corporels alors qu’on n’a plus vraiment de corps.

Et je hoche la tête.

Je comprends. C’est logique.

C'est Juste.

C'est… nécessaire.

Dieu esquisse un sourire. Pas moqueur. Pas fier. Juste... rien

« Comme je l’ai dit… vraiment un humain spécial. »

Puis son ton redevient froid, expéditif :

"Maintenant part, j'ai beaucoup de choses à faire et tu m'a pris un temps précieux."

« Allez, casse-toi. »

Et sans un dernier mot, une force m’arrache de là, m’engloutit dans le néant.

Mon esprit glisse, s’étire, se déchire.

Je ne sens plus rien. Plus de poids. Plus de température. Plus de gravité.

Juste le silence.

Le rien

Et puis… un dernier son. la voix du divin. Elle résonne dans le vide, grinçant d’ironie.

« Ah, au fait… désolé pour ça. » 

« Mais je n'avais clairement ni l'envie ni le temps de chercher parmi la populace de Taki pour te coller un parent crédible. Et encore moins de t’écrire toute une belle petite généalogie fictive avec histoire familiale et compagnie. »

Je sens l’embrouille.Je ne réponds pas. Pas que je puisse, ma bouche n'existe plus. Ma langue n'existe plus.

Rien de mon corps n'existe plus.

« Alors j’ai pris quelqu’un de connu. Un nom qui traîne. Une figure locale. Trois fois rien. Pas de quoi se faire du souci, t'inquiète. »

Une pause. Puis, avec un soupçon de ricanement dans la voix :

« Ce sera peut-être donc un peu compliqué pour toi. Pour des raisons totalement indépendantes de ma volonté. »

...

Je sens la douille arriver

« Tu m’en voudras peut-être un peu… mais honnêtement ? »

...

Je le sens venir. Tel un shuriken dans le dos.

« Je m’en bats les couilles. »

Et sur ces mots célestes d’un professionnalisme douteux, le néant s’ouvre en grand.Et je tombe.

Juste une pensée en tête, alors que mon être est suspendu dans le vide, tombant dans le rien, le néant.

Putain, sacrée journée.