Yeux ouverts

GAHRYE

Gahrye estimait qu'ils étaient à environ une heure de la Cité lorsque la bête d'Elia commença à faiblir. Sa cadence déjà ralentie commença à vaciller. Elle avait commencé à gémir en longs souffles graves une heure plus tôt. Mais voilà qu'elle s'allongeait soudainement sur le chemin, les flancs palpitants de sa respiration rapide et profonde.

— Elia ? chuchota Gahrye en balayant le sentier devant et derrière eux. — Je peux courir chercher de l'aide. Je peux—

Mais alors elle se remettait debout. Sa tête était basse, ses grandes épaules roulaient plus lentement à chaque pas, mais ses yeux étaient fixes et clairs.