7

Sorti de la grotte, ils avancèrent en direction d'une ville, au loin. Elle semblait peuplée mais déserte en même temps. En avançant de façon sereine mais prudente à la fois, ils arrivent à l'entrée et sont accueillis assez chaleureusement par un habitant. 

Anna ne put s'empêcher de vouloir discuter avec lui, en étant éblouie par cet aspect miroir mais différent. Elle lui demanda notamment s'ils étaient beaucoup à y habiter, et s'il avait connaissance d'un autre lieu que ce monde. 

L'homme fut troublé, ne comprenant pas pourquoi elle lui posait des questions. Il fut tellement troublé qu'il la dévisagea. Anna eut un sourire comme pour dire "il me veut quoi, lui ?", mais rétorqua qu'elle était sincère à propos de ses dires. 

L'inconnu la regarda durant quelques secondes. Un blanc se faisait ressentir. Personne n'osait parler, tous gênés de la situation. Au moment où Aaron comptait parler, l'inconnu parla aussitôt : d'où venez-vous ? Je demande ça parce que vous n'avez pas l'air de comprendre qu'on peut parler par télépathie, ajouta-t-il. 

C'est vrai qu'il n'avait pas ouvert une seule fois la bouche et qu'on l'entendait, se dit Noé intérieurement. Il enchaina en disant qu'ils le savaient, mais qu'ils n'y sont juste pas habitués. Il dit aussi qu'ils viennent du monde physique, et non de ce monde ci. 

L'homme le savait, mais il attendait juste que l'un d'eux le lui dise. Ils finirent par marcher vers le centre de la ville en parlant de tout et de rien. 

Mais malgré tout cela, ils savaient qu'il restait encore tellement de choses à découvrir et à explorer. 

Après des semaines d'exploration et d'aventures dans le monde invisible, ils savaient qu'il était temps de rentrer chez eux. 

Ils avaient fait des découvertes incroyables et avaient vécu des moments inoubliables, mais ils savaient qu'ils devaient revenir à la réalité de leur propre monde. 

Le retour fut difficile, car ils avaient été coupés du monde extérieur pendant un certain temps et avaient acquis une nouvelle vision des choses. 

Cependant, ils savaient qu'ils devaient affronter leur réalité et apprécier les merveilles qu'elle offrait également. 

Après leur longue période d'exploration dans le monde invisible, ils commencèrent à ressentir des sensations étranges. Ils avaient l'impression de ne plus être tout à fait eux-mêmes, comme s'ils étaient coincés dans un rêve. 

Bientôt, ils se rendirent compte qu'ils étaient piégés dans une illusion créée par leur longue absence du monde réel. Chacun était plongé dans un rêve différent, et ils devaient chacun combattre leurs propres démons pour sortir de cette illusion. 

Une illusion ? Tiens donc, on peut aussi subir cela là-bas ? Ce n'est pas ce qui importe le plus, le plus important c'est pourquoi ils doivent combattre leurs démons intérieurs. Peut-être parce qu'à force d'être éloigné de leur corps matériel, des entités sont apparues pour essayer d'en prendre le contrôle. Ça n'est que supposition, évidemment. 

Noé se retrouva dans un monde sombre et brumeux, où il devait combattre une ombre noire qui prenait différentes formes. 

De son côté, Aaron se retrouva dans un monde coloré et joyeux, où il devait combattre un clown maléfique qui tentait de le faire rire à en perdre la raison. 

Quant à Anna, elle se trouvait dans un endroit sombre et glauque, entourée de chauves-souris. 

Noé, qui tenait son épée antique à la main, restait concentré malgré la difficulté de la tâche. Il commença par vouloir discuter avec lui, mais comprit rapidement qu'elle n'était pas disposée à parler, et enchaina donc par lancer des attaques répétées, mais l'ombre était rapide et parvenait à les éviter facilement. 

Noé comprit alors qu'il devait utiliser une technique différente. Il se mit à attendre patiemment que l'ombre se rapproche de lui avant de l'attaquer avec une puissante attaque au corps-à-corps. Il réussit ainsi à la toucher à plusieurs reprises. 

Mais l'ombre ne se laissa pas vaincre facilement et continua de changer de forme pour le perturber. 

Ce dernier comprit qu'il devait utiliser une technique plus puissante pour la vaincre. Il fit appel à la force de son épée antique et la fit briller d'une lumière éclatante. Il savait que la lumière d'amour sincère parviendrait à faire éloigner toute force obscure. 

Sachez une chose : l'ombre n'existe pas sans la lumière et la lumière n'existe pas sans l'ombre. Pourquoi ce commentaire ? Vous comprendrez le moment venu. Je l'espère. 

L'ombre sembla prendre peur et tenta de s'enfuir, mais notre héros l'attrapa par le bras et la détruisit d'un coup sec. 

D'autre part, le clown, qui portait un sourire malsain et un costume coloré, était armé d'un fouet et d'une hache. 

Aaron, qui avait toujours été drôle et décontracté, ne perdait pas son calme. Il observa attentivement le clown et tenta de trouver une faille dans sa défense. 

Le clown, quant à lui, ne cessa de le narguer et de le provoquer. Il décida alors de l'attaquer en faisant preuve d'humour. Ses attaques, il les faisait de façon acrobatique pour avoir le temps d'analyser le positionnement de l'adversaire et d'attaquer en conséquence. 

Mais cela ne sembla pas fonctionner, et le clown continuait de le menacer avec sa hache. Finalement, Aaron décida de prendre les choses au sérieux. 

Il fit des mouvements encore plus agiles et rapides, en évitant les coups du clown et en ripostant avec son propre fouet. 

Il réussit à désarmer le clown et à le faire tomber par terre. Le clown sembla furieux et décida d'utiliser ses pouvoirs pour créer des illusions. Aaron, qui se retrouva alors dans un monde encore plus cauchemardesque, lutta avec courage et détermination. 

Il se servit de ses talents de comédien pour tromper le clown, en jouant le rôle d'un personnage effrayé. Il avait l'expérience du combat et savait que pour gagner le plus rapidement possible, il devait être à l'affut des moindres tentatives de son assaillant. 

Finalement, Aaron parvint à vaincre le clown en lui assénant un coup décisif à la tête après avoir feint la faiblesse de la peur. 

Quant à Anna, entendant des cris et des hurlements qui semblaient provenir de tout part. Elle se rendit compte qu'elle avait été piégée dans une illusion, et qu'elle devait combattre pour s'en sortir. 

Soudain, une silhouette apparut devant elle. C'était un homme vêtu de noir, portant une cape et armé d'une épée. Il était rapide et agile, et son épée était tranchante comme un rasoir. 

Le combat commença, et Anna fit preuve de courage et de détermination. Elle esquiva les coups de son adversaire, et essaya de riposter avec des attaques rapides et précises. 

L'homme en noir, quant à lui, ne cessa de la narguer et de la provoquer, en lui demandant s'il était assez fort pour le vaincre. Anna comprit alors qu'elle devait se concentrer sur ses propres forces et ses propres capacités. 

Elle se mit à bouger avec plus d'agilité, et ses coups devinrent plus puissants et plus précis. 

Elle réussit à blesser son adversaire, qui recula en titubant. En fait, non. C'était une impression ressentie à cause de la vitesse trop importante pour le comprendre directement. 

Il sembla alors se transformer, et devint une sorte de monstre géant aux yeux rouges. Il restait un homme, mais était tellement menaçant que ça en donnait ce sentiment de monstre géant. 

L'homme lui demanda à nouveau s'il était capable de le vaincre. Anna répondit simplement : mais putain, je suis pas un homme mais une femme, alors ferme la et viens. Il pencha la tête sur le côté, de façon insistante, soutenu, avec un regard vicieux. Il instillait le doute ; il narguait ; il faisait preuve d'une provocation tellement voyante que ça lui donnait du respect. 

Quand elle prit la décision de frapper un bon coup pour mettre un terme au combat, il disparut. Anna tourna sa tête dans toutes les directions en gardant sa position de combat. En haut, sur les côtés, partout son regard fuyait, mais il avait bel et bien disparu. 

Elle relâcha la pression mais sentit son corps se paralyser, comme si un poids était sur lui et mettait une pression continue. Ses poumons se comprimaient, elle avait l'impression qu'un deux tonnes était tombé sur elle. 

Ses yeux étaient ouverts, faiblement ouvert mais arrivait à voir en les plissant. Elle vit l'homme qui était là, devant elle, en la défigurant. 

Il était assis sur une chaise, les jambes pliés et les mains entrelacées qui retombaient sur ses jambes. Il souffla, leva les yeux, puis les baissa. On aurait dit qu'il réfléchissait à ce qu'il allait dire. Anna, quant à elle, tentait de parler et de bouger, en vain. 

C'est inutile. Tu es emprisonnée et tu partiras quand je l'aurai décidé, dit-il. Il releva ses mains, souffla comme pour dire "je m'ennuie", et entama son monologue : tu sais, je ne te veux aucun mal, sincèrement. C'est juste que... tu es l'élément déclencheur pour la suite des évènements. Tu dois sûrement te demander comment je pourrais les connaitre ? ne te prends pas trop la tête, certains sont plus intelligents que tu ne peux l'imaginer. 

Après avoir vu Anna essayer de se débattre de toutes ses forces, il continua son discours : vous pensez tous que les gentils sont gentils et que les méchants sont méchants, mais avez-vous déjà pensé à pourquoi un méchant l'était ? Moi, je le suis parce que c'est mon plaisir personnel. Toi, tu es saine d'esprit, mais pourquoi donc ? Ne réponds pas, je m'en fous moque royalement, pour être honnête. Bon, n'oublie pas de passer le bonjour à tes collègues, hein. 

Au même moment, l'emprise s'estompa et Anna se retrouva aux côtés de Noé et Aaron. Ils se trouvaient dans un endroit qui leur était familier, mais ils ne pouvaient pas encore dire où exactement ils se trouvaient. 

Tous 3 se regardèrent, surpris et un peu désorientés, mais heureux d'être de retour dans la réalité. Après un moment de silence, ils commencèrent à échanger leurs impressions sur ce qu'ils venaient de vivre. 

Anna était la dernière à s'exprimer, et ressentait le trac monter. Elle transpirait, elle ressentait encore sa présence alors qu'il n'était plus là. Elle leva la tête, les regarda chacun à leur tour et dit d'un ton ferme : écoutez, il y avait une personne malsaine bien plus forte que moi dans mon illusion, et j'ai perdu. Je ne sais pas pourquoi il m'a gardé en vie, mais il a dit que je devais vous en parler et que j'étais l'élément déclencheur de quelque chose, mais je vous avoue que je n'y comprends rien. 

Noé tapa son épaule et la rassura en lui disant que c'était une mauvaise phase qui était passée, qu'il ne faut plus y penser. Mais Aaron, lui, posa une seule question : décris-le-moi. 

Après cela, il sentit une vague de chaleur intérieure, un genre de stress. Il avait les yeux écarquillés et la bouche ouverte, comme s'il connaissait l'individu. Il essaya tant bien que mal de cacher ce ressenti pour ne pas les alerter, mais il sentait qu'une chose allait se produire.