Même si tu le répares...—R18

Le parfum familier du bois de santal mêlé à d'autres arômes apaisants flottait dans l'air tandis que Xu Feng se reposait dans le calme de sa chambre, dans sa cour. Au loin, les lanternes de papier clignotaient faiblement. Elles projetaient des ombres dansantes sur les murs qui auraient dû être éclatantes, mais c'étaient là le cadet de ses soucis.

Le doux bruissement des feuilles des buissons voisins chuchotait par la fenêtre entrouverte. La chaleur des réunions précédentes imprégnait encore les murs, mais maintenant, dans l'intimité de son espace, cette chaleur se transformait en quelque chose de plus profond — une conscience palpitante.

La chambre était telle qu'il se la rappelait, et pourtant elle lui semblait différente à présent. Les coussins moelleux sur le lit, les draperies délicates encadrant les fenêtres — tous des conforts choisis avec soin dans lesquels il se plaisait — semblaient maintenant l'encercler.