Chapitre 83

Le lendemain matin, l'air à l'intérieur des bois s'était transformé en une atmosphère lourde et immobile, avec le parfum intense de la terre humide et du pin.

Lisa marchait lentement sur un sentier étroit qui menait plus profondément dans les bois, ses pas à peine marquant le sol meuble autour d'elle. Elle n'était pas impatiente à l'idée de cette rencontre, mais elle savait qu'elle n'avait pas le choix.

Lorsqu'elle atteignit l'étang, elle la remarqua là—assise nonchalamment sur un banc en bois, vêtue tout en noir, comme d'habitude. La dame ne leva pas les yeux lorsque Lisa s'approcha, mais ce n'était pas nécessaire. Sa présence était suffisamment imposante pour faire sentir à Lisa qu'elle était observée, scrutée, même lorsque aucun mot n'était prononcé.