"Mademoiselle Mila…" Enzo tira sur ma manche, me tirant hors de mes pensées.
Je jetai un coup d'œil à Enzo, qui avait de larges cernes sous les yeux. Il devait être épuisé. Pourtant, il ne voulait pas quitter le chevet de son grand-père.
"Je ne peux pas le perdre…" murmura-t-il. Enzo se déplaça autour du lit, secouant les oreillers de Charles et le bordant délicatement.
J'aurais aimé pouvoir faire plus. Cependant, après avoir consulté plusieurs fois les journaux ces derniers jours, je ne savais plus quoi faire.
Je soupirai. "Enzo, il est tard. Nous avons fait tout ce que nous pouvions pour ce soir. Tu devrais te reposer."
"Non ! Je ne vais pas le laisser. Et si—"
Je posai ma main sur l'épaule d'Enzo. "Tu ne seras d'aucune aide pour ton grand-père si tu ne garde pas tes forces. Pourquoi n'irais-tu pas manger quelque chose ? Je vais veiller sur lui."
"Ouais, tu as raison. Je dois garder mes forces."