Chapitre 265

  Vetta était fatiguée. Physiquement, mentalement et émotionnellement.

  Des souvenirs l'assaillaient et menaçaient de la dévorer vivante. Ces souvenirs dont elle s'était enfuie.

  Toutes ces nuits où elle hurlait ici même dans ce cachot, c'était elle qui fuyait ces mémoires.

  Et maintenant, elle ne pouvait plus fuir. Ils remplissaient sa tête.

  Viol après viol. Coups après coups. Les meurtres... Ses jambes tellement déchiquetées et meurtries, elle boitait énormément pendant des mois. Les gardes se moquaient d'elle...

  "L'Esclave Prostituée ! C'est elle, c'est encore la putain." Des rires. "Putain, putain, putain."

  Elle fermait ses oreilles avec des mains tremblantes. Pourquoi n'arrive-t-elle pas à arrêter d'entendre leurs voix ?

  "Tu le tueras ! Je te l'ordonne." La voix de Cone lui perçait l'oreille. Coza était là, souriant comme une chèvre accouplée.