CHAPITRE 188

LE P.D.V. DE KADEN

Je n'arrivais pas à trouver le sommeil.

Amelia prétendait aller bien mais je la connaissais mieux que je ne me connaissais moi-même. Je connaissais chaque parcelle d'elle, chaque sourire, chaque tache de rousseur, chaque courbe de sa peau, je connaissais ses émotions mieux que les miennes parfois et je savais de façon certaine que malgré ses dires, elle était loin d'aller bien.

Je le voyais dans la façon dont elle évitait de croiser mon regard, dans l'hésitation de sa voix et dans sa détermination à éviter de parler de tout ce qu'elle avait pu affronter dans cet endroit. Je connaissais la culpabilité qu'elle ressentait, parfois quand elle laissait s'abattre ses murs par accident, je pouvais la ressentir tel un poison amer au fond de ma gorge menaçant de m'étouffer.