Ce n'est pas mon genre

Après avoir passé des semaines à chercher sans succès, Roman retourna chez Automne sans prévenir.

Il avait voyagé en France puis en Italie. Mais elle était introuvable, et plus il y pensait, plus il se mettait en colère.

Cela n'avait pas de sens qu'elle apparaisse soudainement après toutes ces années. Cela n'avait pas de sens que son père n'ait aucune idée d'où elle était allée au départ.

Non, son père aimait Bell. La voyait comme une fille, la couvait et essayait de la protéger. Il ne l'aurait pas laissée partir sans savoir où elle était ou avec qui.

Bell n'aurait pas pu s'échapper seule non plus. Elle était une enfant à l'époque. Même si elle avait volé les suppressifs, elle n'aurait pas pu fuir Automne sans aide. Donc quelqu'un lui mentait.

Il marcha avec colère dans le couloir en direction de la chambre de son père. Lorsqu'il capta soudainement l'odeur qui l'avait marqué pendant presque treize ans.

Piments et chocolat noir, une amertume qui le brûlait de l'intérieur.