Hadès
Les mots semblaient trop petits, trop tardifs, mais c'était tout ce que j'avais.
Elliot me regardait.
Silencieux.
Immobile.
Je retenais mon souffle, craignant même de cligner des yeux. Attendant.
Attendant quelque chose—n'importe quoi—qui me dirait qu'il n'était pas trop tard.
Mais alors—
Le regard d'Elliot passa par-dessus mon épaule.
Derrière moi.
Cherchant.
L'espoir flamboya dans ces yeux verts familiers, aiguisés et désespérés.
Cherchant elle.
Pour Ève.
Et quand il ne la trouva pas—quand la porte resta creuse, silencieuse et vide—
son visage se contracta.
Pas avec des larmes.
Mais avec une vacuité qui m'ouvrit en deux.
Il regarda de nouveau vers moi, et il n'y avait rien de chaleureux dans ce regard. Pas de pardon. Pas de confiance.
Seulement les restes fragiles et brisés d'un enfant essayant de ne plus espérer.
Je bougeais sans réfléchir, tendant une main—lente, prudente, comme pour apprivoiser un animal blessé.