Le soleil matinal pénétrait à peine dans la chambre lorsqu'un bruit de toux retentit dans l'appartement. Hyun-jae, en pleine lecture d'un document au salon, leva un sourcil, irrité par cette interruption. Cela faisait quelques semaines qu'Eun-woo avait emménagé, et malgré leurs interactions souvent froides, il n'avait jamais entendu ce genre de faiblesse chez elle.
Curieux, il se dirigea vers la chambre où il trouva Eun-woo recroquevillée sur le lit, visiblement fiévreuse.
— Eun-woo ? appela-t-il, son ton plus doux qu'il ne l'aurait voulu.
Elle releva difficilement la tête, son visage pâle trahissant un malaise évident.
— Ce n'est rien… J'ai juste besoin de repos, murmura-t-elle.
Hyun-jae fronça les sourcils. Pour quelqu'un habitué à tout contrôler, cette situation le déstabilisait. Mais il ne pouvait pas la laisser dans cet état. Sans un mot, il sortit de la pièce, laissant Eun-woo penser qu'il retournait à ses affaires.
Une heure plus tard, elle entendit frapper doucement à la porte. Hyun-jae entra, portant un plateau contenant une soupe fumante, un verre d'eau et des médicaments.
— Mange, ordonna-t-il en posant le plateau sur la table de chevet.
Eun-woo le fixa, surprise.
— Tu as fait ça… toi-même ?
Il détourna le regard, légèrement gêné.
— Ne te fais pas d'illusions. C'est juste pour éviter que tu ne tombes encore plus malade et compromettes notre contrat.
Malgré son ton brusque, Eun-woo esquissa un sourire. Elle prit une cuillère de soupe, et à sa surprise, elle était plutôt bonne.
— Merci, murmura-t-elle sincèrement.
Hyun-jae, assis sur le bord du lit, resta silencieux. Il la regardait manger, comme si une part de lui était intriguée par cette femme qui semblait si fragile mais possédait une force intérieure qu'il n'avait pas encore cernée.
Après avoir mangé, Eun-woo se sentit légèrement mieux. Hyun-jae, toujours dans la pièce, semblait hésiter à partir. Finalement, elle rompit le silence :
— Pourquoi es-tu vraiment devenu cet homme si… fermé ?
Il fronça les sourcils, pris de court par sa question.
— Ce n'est pas tes affaires, répondit-il sèchement.
Mais Eun-woo ne se laissa pas décourager.
— Tu as l'air de porter quelque chose de lourd. Peut-être que tu devrais parler à quelqu'un, même si ce n'est pas à moi.
Il la fixa un moment, ses traits s'adoucissant légèrement.
— Parfois, il vaut mieux garder certaines choses pour soi, murmura-t-il avant de se lever.
Eun-woo l'observa sortir de la chambre, son cœur étrangement serré. Hyun-jae était un mystère, mais ce jour-là, il lui avait montré un côté plus humain.