LA RÉVÉLATION INATTENDUE

Un an s'était écoulé depuis la mort de Lorenzo. L'empire d'Anastasia prospérait comme jamais, et elle consolidait son pouvoir avec une main de fer. Ses alliances, bien que fragiles, tenaient bon, notamment celle avec Corneille, le fils caché de Lorenzo. Mais ce jour-là, une vérité inattendue allait bouleverser sa perception des événements.

Une Découverte Surprenante

C'était une journée ordinaire pour Anastasia, qui revenait dans son somptueux bureau après une série de réunions. Tandis qu'elle montait les escaliers menant à son bureau privé, elle aperçut Corneille, visiblement agité, en train de rassembler précipitamment ses affaires dans un sac.

Intriguée, Anastasia s'approcha lentement, sans se faire remarquer. Elle observa Corneille sortir une série de documents, des cartes, et des dossiers contenant des informations sur Lorenzo. Curieuse, elle attendit qu'il s'éloigne avant d'examiner ce qu'il avait laissé derrière lui dans sa hâte.

La Vérité Cachée

En fouillant les papiers laissés sur place, Anastasia découvrit des lettres et des documents accablants. Ces documents révélaient qu'Lorenzo, bien avant sa chute, avait également été l'ennemi juré de Corneille. Il l'avait renié dès sa naissance et s'était efforcé d'effacer toute trace de lui, par peur que Corneille ne devienne une menace pour son héritage et son empire.

Parmi les lettres, il y avait un journal écrit par Corneille lui-même. Il y décrivait son ressentiment envers Lorenzo, ses plans pour le renverser, et comment il avait initialement approché Anastasia non pas par pure ambition, mais pour prendre sa revanche.

Anastasia, en parcourant ces pages, sentit un mélange de surprise et de colère monter en elle. "Il jouait un double jeu depuis le début..." murmura-t-elle, abasourdie.

La Confrontation

Plus tard dans la journée, Anastasia convoqua Corneille dans son bureau. Lorsqu'il arriva, il remarqua immédiatement la froideur dans son regard.

— "Tu voulais partir sans rien dire ?" demanda-t-elle calmement, mais avec une pointe de menace dans la voix.

— "Je ne sais pas de quoi tu parles," répondit Corneille, évitant son regard.

Anastasia lança les documents sur le bureau devant lui.

— "Tu pensais pouvoir me cacher ça ? Que Lorenzo était aussi ton ennemi ? Tout ce temps, tu m'as utilisée pour accomplir ta vengeance personnelle."

Corneille resta silencieux pendant un moment, puis soupira profondément.

— "Oui, Lorenzo était mon ennemi. Il m'a abandonné, détruit ma mère, et m'a privé de tout. Mais je ne t'ai pas menti, Anastasia. Nous avions un but commun : le voir tomber. Toi pour ta famille, moi pour ma dignité."

— "Et maintenant ? Pourquoi partir si précipitamment ?" demanda-t-elle, méfiante.

— "Parce que je sais que tu te méfies de moi," répondit-il franchement. "Et je ne veux pas devenir ta prochaine cible."

Une Alliance Fragile

Anastasia se leva de son fauteuil, s'approcha de Corneille, et le fixa intensément.

— "Je n'aime pas les secrets, Corneille. Mais je vais te laisser une chance de prouver que tu es toujours utile à mon empire. Reste, et montre-moi que je peux te faire confiance. Sinon, tu sais ce qui t'attend."

Corneille hocha lentement la tête.

— "Je resterai. Mais souviens-toi, Anastasia, nous sommes tous deux des survivants. Et dans ce monde, personne ne fait totalement confiance à personne."

Elle esquissa un sourire glacial.

— "C'est pour ça que je gagne toujours, Corneille. Parce que je ne fais confiance à personne, surtout pas à des hommes comme toi."

La Guerre Intérieure

Après le départ de Corneille, Anastasia s'assit seule dans son bureau, les pensées en ébullition. Cette révélation changeait tout. Corneille, bien qu'utile, était désormais un élément instable dans son jeu d'échecs.

Elle savait qu'elle devait le surveiller de près, car dans leur monde, la moindre faiblesse pouvait se transformer en une opportunité mortelle pour un rival. Mais une chose était certaine : Lorenzo, même dans la mort, continuait à semer la discorde et la méfiance autour de lui.

Pour Anastasia, il était temps de renforcer son empire, car les tempêtes à venir promettaient d'être plus violentes que jamais.