Après les révélations faites par Hayden William décida de s'éloigner un moment pour réfléchir à tout ça.
WILLIAM (visiblement troublé, se passant une main dans les cheveux) : Bon… euh… je vais avoir besoin de… réfléchir à tout ça. Désolé les gars, c'est un peu beaucoup d'un coup.
HAYDEN (haussant les épaules avec un sourire malicieux) : Prends ton temps, grand homme. Réfléchir, c'est la moitié du chemin vers l'action, comme dirait un vieux sage.
KATIE (croisant les bras, légèrement agacée) : Franchement, Hayden, t'abuses. T'aurais pu y aller doucement au lieu de lâcher ça comme une bombe.
MARY (regardant William s'éloigner) : Tu ne vois pas que t'as mis William dans une position difficile ? Il doit digérer tout ça maintenant.
HAYDEN (nonchalant) : Hé, parfois, il faut une bonne secousse pour avancer. Et puis, entre nous, ça devait arriver tôt ou tard. Pas vrai, Flora ?
FLORA (baissant les yeux, ses joues rougissant légèrement) : Peut-être… mais ce n'était pas forcément le bon moment.
HAYDEN (avec un sourire taquin) : Les bons moments, ça se crée. Maintenant, c'est à lui de jouer.
William, de son côté, traversa lentement le gymnase, l'esprit visiblement ailleurs. Il se dirigea vers une des sorties, cherchant un peu de calme pour mettre de l'ordre dans ses pensées.
WILLIAM (à lui-même, murmurant) : Ce n'est pas vrai… Flora, vraiment ? Et Hayden, pourquoi maintenant ?
Il s'arrêta à l'ombre d'un arbre, prenant une grande inspiration.
WILLIAM (faisant les cent pas) : Je l'ai toujours su, quelque part, mais… pourquoi je me sens si… idiot ?
Pendant ce temps, le groupe observait William de loin, chacun réagissant différemment à la situation.
MARY (croisant les bras) : J'espère que ça se passera bien entre eux.
KATIE (d'un ton moqueur) : Avec un peu de chance, William ne passera pas la journée à cogiter.
HAYDEN (souriant) : Il va s'en sortir. On est tous plus forts qu'on ne le pense… même si certains ont besoin d'un coup de pied pour s'en rendre compte.
Alors que le groupe tentait de calmer la tension, trois silhouettes approchèrent, leurs voix légèrement moqueuses résonnant dans le gymnase.
VÉRA (avec un sourire narquois) : Oh, mais regardez-moi ça. Le club des misfits en pleine réunion sentimentale. Je ne savais pas que c'était une thérapie de groupe ici.
LOÏS (jetant un regard dédaigneux à Hayden) : Sérieusement, Hayden, tu devrais investir dans des vêtements un peu plus classes. All black, vraiment ? Ça crie "déprimé fauché" à plein nez.
AMBER (fixant Mary avec un sourire venimeux) : Et toi, Mary, toujours à jouer la fille parfaite ? On dirait que t'es la mère poule du groupe. Ça doit être fatigant de gérer tout ce petit monde.
KATIE (serrant les poings, visiblement agacée) : Qu'est-ce que vous voulez, vous trois ? Si c'est juste pour cracher votre venin, passez votre chemin.
VÉRA (feignant l'innocence) : Oh, mais on voulait simplement socialiser. C'est important d'être aimable avec ses camarades, non ?
HAYDEN (croisant les bras, les regardant avec un sourire narquois) : Aimable ? Vous ? Ça, c'est une blague. Vous seriez incapables d'être aimables même si votre vie en dépendait.
LOÏS (avec un petit rire) : Oh, ne sois pas vexé, Hayden. Ce n'est pas de notre faute si certains naissent pour briller et d'autres… pour nous divertir.
AMBER (sourit vicieusement en se tournant vers Flora) : D'ailleurs, Flora, c'est pas un peu gênant que tout le monde sache que t'as un faible pour William maintenant ? Pauvre fille, t'as pas de chance que Hayden ait une si grande bouche.
FLORA (resserrant les poings, relevant la tête avec détermination) : Peut-être que tu devrais te préoccuper de ta propre vie au lieu de te mêler de la mienne, Amber. Parce que là, tu fais juste preuve de méchanceté gratuite… encore une fois.
AMBER (prise de court, son sourire vacillant légèrement) : Qu'est-ce que tu veux dire par là, Flora ?
FLORA (avec assurance, la regardant droit dans les yeux) : Ce que je veux dire, c'est qu'il faut vraiment manquer de confiance en soi pour passer son temps à rabaisser les autres. Tu devrais essayer d'être un peu plus honnête avec toi-même, non ?
KATIE (souriant, impressionnée) : Bien envoyé, Flora.
MARY (posant une main sur l'épaule de Flora) : Ça fait plaisir de te voir répliquer comme ça.
AMBER (tentant de reprendre le contrôle, mais visiblement agacée) : C'est facile de parler, Flora, mais on verra combien de temps tu tiendras avec cette attitude.
HAYDEN (intervenant avec un sourire en coin) : C'est vrai, Amber. Ce serait une première pour toi de "tenir" quoi que ce soit.
VÉRA (croisant les bras, parlant avec mépris) : On perd notre temps ici. Allez, les filles, on a mieux à faire que de rester avec cette bande d'idiots.
LOÏS (sortant un miroir compact, observant son reflet avec désintérêt) : Surtout qu'il faut que je passe chez le coiffeur. Je ne vais pas perdre mon temps à écouter leurs drames au lycée.
Les trois filles tournèrent les talons, laissant le groupe derrière elles.
MARY (après un moment de silence) : Flora, t'as assuré. Je suis fière de toi.
FLORA (détendue, esquissant un sourire) : Merci, Mary. C'est grâce à vous tous.
HAYDEN (taquin) : On t'a peut-être inspirée, mais c'est toi qui as tenu tête. Bravo, Flo.
LOÏS (en sortant son miroir compact, un regard distrait) : Vous avez vu la tête de ces pauvres gens ? Honnêtement, ce lycée commence vraiment à me dégoûter…
VÉRA (levant un sourcil, en observant le groupe d'élèves qui sont restés derrière) : Bah, c'est ça le problème, Loïs. Le lycée est plein de gens qui ne savent même pas comment se comporter. Ils s'attendent à ce qu'on leur accorde de l'attention, mais franchement, qu'est-ce qu'ils ont à offrir ?
AMBER (affichant un sourire vicieux, les bras croisés) : Franchement, j'adore voir ces pauvres gosses essayer de s'implanter dans un monde qui leur est étranger. Surtout ce William, il n'a aucune personnalité. On dirait qu'il suit tout ce que les autres font, sans jamais vraiment se démarquer.
LOÏS (rendant son miroir à son sac avec une lenteur théâtrale) : Et cette Flora… elle pense vraiment que quelqu'un va s'intéresser à elle ? Si elle croit que son côté "gentille" va la faire passer pour une héroïne, elle se trompe lourdement.
VÉRA (d'un ton froid et méprisant) : En effet. Elle n'a ni le style, ni la classe pour se faire remarquer. C'est une gamine qui joue à la petite fille modèle. Et puis, avec ce regard… Elle n'est même pas capable de voir qu'on la dépasse largement.
AMBER (en rigolant) : Mais bon, Véra, au moins elle a le mérite d'avoir un peu d'honneur. Et c'est sûrement ce qui va l'empêcher d'avoir ce qu'il faut pour réussir dans ce monde. Je me demande combien de temps elle va tenir avant de craquer.
À ce moment, les trois gosses de riches, Liam, Harry et Gary, entrent dans la conversation, visiblement ennuyés par les discussions qui se déroulent autour d'eux.
LIAM (soupirant, les mains dans les poches) : Sérieusement, pourquoi est-ce qu'on passe notre temps à discuter de ces perdants ? Nous, on est les vrais gagnants ici. On n'a qu'à regarder le reste de ces idiots pour savoir que notre place est réservée.
HARRY (rire nerveux, les bras croisés) : Exactement. La vérité, c'est qu'on est bien au-dessus de tout ça. Les autres, ils ne sont même pas dignes de notre attention. On a tout ce qu'il faut pour arriver à nos fins.
GARY (jetant un regard à Amber et Véra) : Et franchement, c'est leur problème s'ils veulent être coincés dans ce genre de situation. Moi, je sais déjà ce que je veux dans la vie. Je ne compte pas perdre mon temps avec des gens qui ne savent même pas ce qu'ils veulent.
AMBER (avec un sourire narquois) : C'est pour ça que je vous aime, les gars. Vous avez les pieds sur terre et vous savez exactement où vous allez. C'est exactement ce dont on a besoin dans ce monde de fous.
VÉRA (avec un regard froid) : C'est vrai. On n'a rien à prouver à personne. Les autres peuvent bien se battre entre eux, ça ne nous concerne pas.
LOÏS (avec un sourire provocant) : Et si on se donnait un petit défi ? Je suis sûre que tout ce groupe de misérables serait heureux de se retrouver sous nos pieds. Ça ne serait même pas un challenge.
GARY (haussant les épaules) : Vous savez quoi ? Pourquoi pas. Mais à condition qu'on le fasse à notre manière, pas à celle des autres.
LIAM (regardant les autres filles avec un clin d'œil) : Vous êtes sûres que vous voulez ça ? Parce que vous savez, ça va vite devenir un carnage si on y met du nôtre.
AMBER (souriant de manière satisfaite) : Un carnage… Ça me plaît bien. Ça nous mettra encore plus en haut de la pyramide.
La conversation devient plus tendue à mesure que les trois gosses de riches et les filles plus manipulatrices s'allient, chacun dans un jeu de pouvoir silencieux, calculant les prochains mouvements dans cette guerre sociale.
Flora aperçoit William isolé, pensif, près de l'arbre, et décide de le rejoindre.
FLORA (doucement) : William…
WILLIAM (se retournant, surpris, mais souriant légèrement) : Oh, Flora. What's up?
FLORA (timidement) : Rien de spécial… Je voulais juste savoir comment tu allais après… tout ça.
WILLIAM (soupirant, les mains dans les poches) : I'm fine… enfin, je crois. Hayden est vraiment doué pour créer des situations gênantes, hein?
FLORA (souriant légèrement) : Oui, mais… il n'a pas toujours tort.
WILLIAM (levant un sourcil) : Ah oui? Et qu'est-ce que tu en penses, toi?
FLORA (hésitante, baissant les yeux) : Je pense qu'il te connaît bien… et qu'il a voulu t'aider, d'une certaine manière.
WILLIAM (riant doucement) : Help me? That guy just put me in the spotlight. Mais bon… peut-être qu'il avait une bonne intention.
FLORA (le regardant fixement) : Il avait raison sur… certaines choses. Tu sais, pour toi et moi.
WILLIAM (laissant un silence planer, avant de répondre doucement) : Maybe. Peut-être que ça devait arriver, cette conversation.
FLORA : Pourquoi tu ne m'as jamais rien dit?
WILLIAM (se frottant la nuque, mal à l'aise) : Honestly? Parce que j'avais peur. Peur de ruiner notre amitié, peur que tu ne ressentes pas la même chose. And… well, there was also Debbie.
FLORA (fronçant les sourcils) : Debbie?
WILLIAM (soupirant) : Oui, Debbie. Avant qu'elle ne sorte avec Franck, j'ai eu un crush sur elle. Je lui ai avoué, et elle m'a gentiment dit non. Elle m'a dit qu'elle voyait Franck différemment… et peu de temps après, ils étaient ensemble.
FLORA (surprise) : Je ne savais pas ça.
WILLIAM : C'est parce que je n'en parle pas. Debbie et Franck sont mes amis depuis toujours. On a grandi ensemble. Mais… Après ça, I decided to keep my feelings to myself.
FLORA (avec douceur) : Mais pourquoi m'en parler maintenant?
WILLIAM (la regardant intensément) : Because it's different with you, Flora. I don't want to regret not telling you how I feel.
FLORA (rougissant légèrement, mais souriant) : William…
Il semble vouloir continuer, mais avant qu'il ne puisse dire quoi que ce soit, une voix résonne dans tout le gymnase à travers les haut-parleurs.
Principal : Chers élèves, chers membres du personnel, je vous souhaite la bienvenue à cette nouvelle année scolaire. Je vous demande de vous rendre immédiatement dans les sections attribuées pour le discours d'ouverture. Merci.
FLORA (riant légèrement) : Encore une interruption…
WILLIAM (souriant, secouant la tête) : Of course. Ça devait arriver.
FLORA : On reprendra cette discussion, promis?
WILLIAM (avec un sourire sincère) : Promis, Flora.
Ils échangent un regard complice avant de se diriger ensemble vers leurs sections, les mots non dits flottant encore entre eux.
Le principal monte sur l'estrade du gymnase, micro à la main, et s'adresse à l'assemblée d'élèves et de professeurs. Une atmosphère mixte de curiosité et d'ennui règne dans la salle.
Principal : Mesdames et Messieurs, chers élèves, bienvenue à cette nouvelle année scolaire. Pour certains d'entre vous, il s'agit de votre dernière année ici, votre dernière ligne droite avant de vous lancer dans le monde des adultes.
Un murmure parcourt les rangs des élèves, entre ceux qui sont motivés et d'autres, désintéressés.
Principal : Cette année est cruciale pour votre avenir. Vos résultats déterminent vos prochaines étapes, que ce soit à l'université, dans des écoles spécialisées, ou directement dans le monde du travail. Nous attendons de vous sérieux, discipline et ambition. Pour cela, nous avons organisé les classes en sections bien distinctes afin de vous préparer au mieux à vos projets futurs.
Le principal sort un document et commence à lire.
Principal : La section A regroupe les élèves se spécialisant dans les sciences pures, comme la physique et la biologie. La section B sera dédiée aux sciences économiques et sociales, avec un focus sur la gestion et l'économie. La section C réunit les passionnés d'art et de littérature. Enfin, la section D concerne ceux qui s'orientent vers le sport de haut niveau ou les métiers techniques.
Il fait une pause et regarde la foule, jaugeant les réactions des élèves.
Principal : Je tiens à vous rappeler que le passage d'une section à une autre est possible, mais uniquement après évaluation de vos compétences et sur justification de votre motivation.
Certains élèves échangent des regards préoccupés, tandis que d'autres semblent totalement indifférents.
Principal : Enfin, je souhaite vous rappeler l'importance de la solidarité et du respect entre vous. Ces valeurs seront indispensables pour réussir dans un monde qui évolue rapidement.
Le principal marque une nouvelle pause avant de conclure.
Principal : Je vous invite maintenant à consulter les tableaux situés à l'entrée du gymnase pour découvrir vos affectations respectives. Une fois cette étape terminée, veuillez vous diriger vers vos salles pour rencontrer vos professeurs principaux. Bonne rentrée à tous, et faites de cette année un succès.
Un tonnerre de murmures emplit le gymnase alors que les élèves commencent à se lever. Certains semblent excités de découvrir leur section, d'autres, moins enthousiastes, traînent les pieds.
Flora et William, toujours côte à côte, se dirigent vers les tableaux.
FLORA : Alors, tu penses être dans quelle section?
WILLIAM (haussant les épaules) : Probablement la B. Ça correspond à mes ambitions… et toi?
FLORA (souriant légèrement) : Je penche pour la C. Tu sais que j'adore la littérature.
WILLIAM : Ça te va bien, Flora. La créativité, les mots... c'est tout toi.