02 Tu veux encore me chasser de la famille Su ??

Su Ran n'a pas pris les mots de Gu Heng trop à coeur. Après un tel incident, les négociations étaient sûrement hors de question. Alors qu'elle prévoyait de partir...

Une silhouette s'avança directement vers elle et, sans un mot de plus, balança une main vers son visage.

Su Ran réagit incroyablement vite, esquivant instinctivement sur le côté, faisant manquer la gifle qui arrivait.

"Espèce de fille misérable, comment oses-tu esquiver ? Qu'a donc fait la famille Su pour mériter de donner naissance à une créature aussi venimeuse que toi ? Vraiment, c'est une calamité pour notre famille."

Rétrécissant les yeux, Su Ran regarda froidement Wen Peipei, sa grand-mère extrêmement partiale.

Le visage de la vieille dame était couvert de rides, les traces des années difficilement dissimulées, mais il n'était pas difficile de dire que dans sa jeunesse, elle devait être assez belle. Ses cheveux étaient désormais striés de blanc, coiffés en un chignon soigné, ses yeux brillants et perçants, son esprit vif, indiquant immédiatement qu'elle n'était pas quelqu'un à prendre à la légère.

"Quels péchés la famille Su a-t-elle commis, pourquoi ne descends-tu pas demander par toi-même."

La lumière froide dans ses yeux roulait, glacée comme le givre.

"Toi... toi fille misérable, comment oses-tu répondre ! Xinyan est ta sœur, comment ton coeur peut-il être aussi cruel ? Essaies-tu de la pousser à la mort ?"

Su Ran ricana de rire, "Si elle pouvait être poussée à la mort, comment se fait-il qu'elle soit encore vivante et bien à ce jour ?"

Son ton indifférent était plein de sarcasme alors que Su Ran regardait Wen Peipei, ne manquant pas le dégoût dans ses yeux.

Se souvenant de ce que cette vieille dame avait fait à sa mère, le pardon était hors de question, même si elle était une aînée, Su Ran ne pouvait se résoudre à la regarder avec bonté et plaisir.

L'expression de Wen Peipei s'assombrit brusquement.

"Il semble que les leçons que tu as reçues ces dernières années n'étaient pas suffisantes, permettant ainsi à ta nature indomptée et vicieuse de croître de plus en plus incontrôlée."

Su Ran jeta un regard méprisant à Wen Peipei.

"Quoi maintenant ? Tu veux me chasser de la famille Su à nouveau ?"

Su Ran se tenait droite, la regardant de haut, son visage aussi froid que la glace, son regard effrayant jusqu'aux os.

"Vieille dame, as-tu fait tant de mauvaises actions que même ta mémoire en a souffert ? Il y a cinq ans, j'ai déjà été mise à la porte par la famille Su."

L'aura dominante qui émanait d'elle fit instantanément s'assombrir encore plus le visage de Wen Peipei.

Elle méprisait Su Ran, et encore plus l'air arrogant et méprisant qui l'entourait.

Comme si se tenir à ses côtés la faisait paraître comme rien de plus qu'un bouffon.

Le ton méprisant et sarcastique assombrit une nouvelle fois le visage de Wen Peipei.

"Espèce de créature maudite, si j'avais su que tu étais née avec une telle nature venimeuse, je ne t'aurais jamais amenée dans ce monde. La famille Su n'aurait pas tant souffert, et Xinyan n'aurait pas été poussée au suicide par toi."

"J'ai poussé Su Xinyan au suicide ?" Su Ran rit paresseusement.

Le favoritisme peut-il vraiment aveugler une personne à ce point ?

C'est par pure chance qu'elle n'était pas morte de la main de cette mère et fille.

Quel pouvoir avait-elle pour pousser Su Xinyan au suicide ?

Quelle absurdité !

"Si ce n'était pas toi alors qui ? Xinyan t'a cherché cet après-midi, et dans la soirée, elle s'est tranché les poignets. Si ce n'était pas à cause de quelque chose que tu lui as dit qui l'a provoquée, pourquoi aurait-elle fait quelque chose d'aussi stupide ?"

Wen Peipei dit furieusement, jetant soudain les papiers qu'elle tenait en direction de Su Ran.

Mais, trop légers, ils tombèrent à mi-chemin et flottèrent lentement jusqu'aux pieds de Su Ran.

Su Ran haussa un sourcil et baissa les yeux.

Elle vit ce qui semblait être une 'lettre de suicide' attirer son regard.

Elle perdit tout intérêt après avoir lu seulement deux lignes.

Une prétendue lettre de suicide, en termes simples, n'était-elle pas juste une lettre remplie de griefs et de plaintes ?

Il semble que ce soit un acte de désespoir !

Wen Peipei lança un regard noir à Su Ran, "Tu peux oublier ton mariage avec Gu Heng. Suite à un tel incident, ne penses-tu pas que tu devrais compenser Xinyan ? En plus, le coeur de Gu Heng n'est pas avec toi. Lui et Xinyan partagent une affection mutuelle, ils sont amoureux. Tu devrais saisir cette occasion pour les réunir. Un melon détaché de force de sa vigne n'est pas sucré, pourquoi t'encombrer entre eux ?"