Le point de vue de Tara
Le lendemain, j'ai trouvé Hendrix à la bibliothèque. On aurait dit qu'il venait souvent ici, simplement parce que personne d'autre ne le faisait. Quand je lui ai demandé une fois pourquoi il préférait souvent être seul, il a dit que c'était parce qu'il y avait moins de voix lorsqu'il était seul.
Cela m'a fait prendre conscience que la bénédiction que je croyais être son don était aussi autant une malédiction pour lui que n'importe quoi d'autre. Il m'avait dit qu'en dépit de vivre avec ce don depuis si longtemps, parfois, quand il était fatigué ou anxieux ou inquiet, le blocage qu'il avait réussi à mettre en place dans son esprit cédait. Alors, toutes les pensées des gens — bonnes, mauvaises ou pires — apparaissaient.