68. Schéma

"Alors, que dois-je faire maintenant ?"

William secoua la tête et afficha un sourire complexe.

"La nouvelle concernant ton dantian et élément va en étonner beaucoup dans le cercle intérieur. Après tout, tu es un cultivateur de moins de quatorze ans et tu possèdes l'un des éléments les plus rares. Je ne serai pas surpris si les gens commencent à t'appeler un prodige."

Noah acquiesça aux paroles de son Maître.

"Et c'est une mauvaise chose, n'est-ce pas ?"

William répondit.

"Oui, ils ont déjà essayé de te piéger avec la mission d'escorte et j'ai peur qu'ils utilisent des méthodes plus directes pour te blesser à partir de maintenant. Eh bien, peut-être que la famille sera divisée en choisissant quel rôle tu auras mais il vaut mieux rester prudent de toute façon. Comme toujours, ne passe pas trop de temps à l'intérieur de la mansion et n'accepte que les missions concernant les bêtes magiques. Je vais sonder la situation entre-temps."

Noah se leva, s'inclina puis sortit de la pièce.

William resta dans la pièce un moment avant de soupirer.

"Je suis désolé, ton Maître est vraiment inutile parfois."

Noah est allé voir sa mère et lui a expliqué la situation.

Elle ne comprenait pas grand-chose à la culture, mais quand il a dit qu'il était peut-être en danger à cause de son talent, elle n'a pas hésité à le renvoyer.

"Si la mansion n'est pas sûre, alors pars, ne t'inquiète pas pour moi !"

C'étaient les mots qu'elle avait dits et Noah ne pouvait s'empêcher de renforcer sa détermination en quittant la mansion.

Il prit la première mission qu'il trouva et se rendit à l'endroit indiqué où le rapport disait que les bêtes magiques se rassemblaient.

Les bêtes étaient toutes de rang 2, il lui a fallu moins de cinq minutes pour annihiler leur meute.

"Les bêtes de rang 2 ne peuvent vraiment rien faire maintenant que mon corps a évolué et que le "Souffle" en lui est du même niveau que celui dans mon dantian. Il semble que la partie la plus difficile dans la culture du dantian est le "Souffle" nécessaire pour l'agrandir, alors que simplement le remplir ne prend pas tant de temps."

Il expérimentait avec sa nouvelle force et était complètement satisfait.

Son dantian était encore petit mais il pouvait sentir que sa capacité maximale était bien supérieure à celle de son corps, et cela sans considérer le stade où il était.

"Il y a vraiment une grande différence, si je n'avais pas pratiqué dans la Forgerie des Sept Enfers, j'aurais peur de ne pas pouvoir tenir plus de cinq échanges contre un vrai cultivateur. Maintenant ma faiblesse est partie, je n'ai plus qu'à cultiver et je serai capable de combattre longtemps."

Les avantages d'avoir un dantian ne s'arrêtaient pas là, mais le corps de Noah était trop fort pour qu'il ressente un autre changement positif pour le moment.

Noah décida de passer quelques nuits hors de la mansion pour se concentrer sur son nouvel organe, les missions étaient l'excuse parfaite pour son absence.

Pendant ce temps, William était à genoux sur le sol d'une salle luxueuse.

La salle était grande, aussi grande qu'un étage entier du bâtiment des gardes, et de nombreuses peintures et objets colorés étaient exposés sur ses murs.

Devant lui, de nombreuses chaises spacieuses étaient placées sur de courts marches de marbre, faisant en sorte que ceux qui étaient assis dessus regardent vers le bas vers celui qui demandait leur présence.

Thomas Balvan était assis sur la chaise centrale, inspectant attentivement une pierre noire.

Après un moment, il abaissa la pierre et regarda le vice-capitaine agenouillé.

"Tu dis que ce bâtard de Rhys n'a pas seulement développé un dantian avant l'âge de quatorze ans mais qu'il est aussi de l'élément des ténèbres ?"

La réponse de William fut immédiate et forte.

"Oui, Seigneur Patriarche, j'étais là moi-même quand il a fait le test avec la pierre de Pharos."

Thomas réfléchit un instant puis acquiesça.

"J'ai décidé, personne n'a le droit de faire quoi que ce soit à ce gamin, voyons comment il se développe. Tu me comprends, Rhys ? Je ne veux voir aucun autre complot se faire dans mon dos."

Rhys était assis dans l'une des chaises à côté de Thomas et à ses mots, il se leva et s'inclina.

"Je comprends, Père."

Thomas agita ensuite nonchalamment la main.

"La réunion est terminée, vous pouvez vous en aller."

À ses mots, tout le monde se leva et s'inclina, retournant à leurs tâches.

William était soulagé des mots du Patriarche alors qu'il retournait au cercle extérieur.

Cependant, tout le monde dans la famille Balvan n'était pas content des ordres.

Dans une autre pièce à l'intérieur du cercle intérieur.

CRASH!

Une grande table apparemment coûteuse était fracassée par le coup de Rhys.

"Merde, c'est mon fils, je peux faire ce que je veux avec lui."

Il regarda le bureau brisé et concentra son regard dessus.

La table brûla et fut réduite en cendres.

Un peu de sueur apparut sur le visage de Rhys ce qui le rendit encore plus furieux.

"Merde, qui pense-t-il être en grandissant si vite. Le fils de cette pute doit toujours, TOUJOURS être plus faible que le fils et la fille que Rebecca m'a donnés."

Il s'assit sur un coussin au sol pour se calmer.

Rhys Balvan était le plus faible à l'intérieur de sa famille.

Comme il avait tout ce qu'il voulait, il ne se souciait jamais de s'entraîner.

Cependant, les descendants qu'il avait faits avec sa défunte femme Rebecca avaient pris son attitude insouciante et étaient réticents à passer trop de temps à cultiver.

Rhys avait déjà abandonné l'idée de succéder à son Père puisque ses deux frères aînés étaient de bien meilleurs candidats, mais il ne pouvait pas accepter que son fils bâtard puisse devenir quelqu'un d'important dans la famille alors que ses autres enfants ne le pouvaient pas.

Il réfléchit un moment avant que ses yeux ne commencent à émettre une lumière froide.

"Je ne peux pas te blesser mais je peux m'assurer que tu ne seras jamais loyal envers la famille et ensuite je vais simplement attendre patiemment ton erreur. J'ai hâte de voir ta figure désolée être chassée par nos gardes personnels."

Il se leva et cria apparemment à personne.

"Wayne, je vais au cercle extérieur, prends soin de mes enfants."

Un garde apparut de nulle part et s'agenouilla à moitié sur le sol.

"Oui, mon Seigneur."