228. Haine

Les Vers Fouisseurs avaient été déplacés de leur terrier précédent et plantés dans cet environnement stérile.

Ensuite, leur nombre avait été périodiquement réduit pour les empêcher de s'échapper du donjon, les forçant à recourir au cannibalisme ou à manger du terrain.

Le sang des bêtes d'il y a deux mille ans aurait pu se perdre, dilué pendant cette immense période, mais la volonté qu'il véhiculait subsistait.

Il suffisait qu'une bête commence à haïr, marquant son corps d'une émotion ferme mais faible, pour qu'une réaction en chaîne se produise.

Cette bête mourut, mais son sang fut partagé parmi la bête qui l'avait mangée, éveillant une volonté similaire en eux.

La même chose arrivait à ces bêtes qui continuaient à propager ce sang contaminé.

Ensuite venait l'opération de nettoyage, réduisant leur nombre et concentrant une fois de plus cette émotion en moins d'exemplaires, tout en augmentant légèrement leur puissance.

Comme cela, les années passèrent et ce cycle se répéta.