Tout juste en vie

Soléia tomba à genoux devant la cellule en un souffle haletant. Ses mains agrippaient fermement les barreaux de fer, fronçant les sourcils alors qu'elle fixait intensément le corps d'Orion. Elle se concentra, et ce n'est que lorsqu'elle vit la subtile montée et descente de sa poitrine qu'elle expira le souffle dont elle n'avait même pas conscience de retenir.

Il respirait, et pour l'instant, cela suffisait.

Une fois qu'elle fut assurée qu'il n'était pas mort avant son exécution prévue, les yeux de Soléia se posèrent sur les mains emprisonnées d'Orion. Bien que techniquement ce fût encore l'hiver et que les cachots soient mal chauffés, la glace aurait dû fondre à présent― mais ce n'était pas le cas.