HERO (2)
Deux heures s'étaient écoulées depuis que Zack était tombé KO, laissant Aria entre les griffes de ses ravisseurs. Lorsqu'il se réveilla, une douleur sourde lui parcourut le corps et ses yeux s'ouvrirent sur une scène de désolation : la porte était fracassée, des débris jonchaient le sol, et Aria avait disparu. Dans son cœur, il ressentit un profond désespoir.
« Qu'est-ce qui s'est passé ? » murmura-t-il, la voix à peine audible. Ses pensées tourbillonnaient, emportées par un vent de panique.
« Merde... l'autre enfoiré l'a emmenée ! » À ce moment précis, un message du système apparut, illuminant l'obscurité de sa compréhension.
[POUR VOUS AIDER À SAUVER ARIA, VOUS RECEVEZ SA LOCALISATION EN TEMPS RÉEL]
[ELLE EST DANS UN BÂTIMENT ABANDONNÉ DU QUARTIER <>]
« Je dois me dépêcher... » L’urgence le tira de sa torpeur. Juste avant qu'il ne se lance à sa recherche, une nouvelle notification interrompit ses pensées :
[VOUS POUVEZ ABANDONNER LA QUÊTE DU DONJON]
[SI VOUS L'ABANDONNEZ, VOUS RECEVREZ UNE QUÊTE PLUS FACILE AVEC LE MÊME NOMBRE DE POINTS]
Zack s'arrêta net, ses pensées chaotiques se figèrent. Pourquoi l'aiderait-il ? Pour la quête ? Mais à cet instant, il ressentit une tension dans son cœur. Avait-il si vite oublié la souffrance qu'elle portait ? Peut-être se reconnaissait-il en elle. Lui aussi avait souffert en silence, pris au piège dans une existence où personne ne l'aidait.
Sans Gon, il serait resté un être brisé, seul, introverti, rongé par un rêve éphémère de bonheur. Comparé à la douleur d'Aria, ses propres problèmes paraissaient dérisoires. Le regard déterminé, Zack parla avec une ferveur nouvelle, comme s’il s’adressait directement au système :
« Tu sais, c'est une jeune fille perdue, isolée depuis la mort de ses deux amis. Elle a été contrainte de se prostituer par des monstres, et quand j'ai entrevu ses souvenirs, j'ai ressenti sa profonde solitude, sa tristesse et ce désir désespéré de mourir. Mais elle s'accroche encore à la vie, en espérant qu'un <
« Alors ce héros, ce sera moi. Je lui montrerai qu'il y a encore du bonheur dans ce monde pourri. »
Rapidement, il se changea, enfila un t-shirt noir et un jogging blanc, son cœur battait la chamade, la détermination lui donnant des ailes. Il se mit à courir, chaque pas le rapprochant de sa mission, alimenté par l'espoir de la sauver.
Pendant ce temps, Aria, enchaînée et piégée au mur, faisait face à son bourreau. Lorenzo, le chef de l'organisation, s’approcha d’elle, un sourire malsain distordu sur son visage.
« Ça m'a manqué, Aria. Tu sais combien de personnes ont passé commande pour toi pendant les deux semaines où tu as fui ? Nous allons devoir te rembourser, tu le sais bien. » À ces mots, des larmes brûlantes coulèrent sur ses joues.
« S'il te plaît, laisse-moi partir. Qu’est-ce que je t’ai fait de mal ? Je veux juste vivre… être heureuse… » Sa voix tremblait, empreinte de désespoir. Lorenzo éclata de rire, impitoyable dans sa cruauté, et lui attrapa les cheveux pour la gifler brutalement.
« Être heureuse ? Ce n'est pas quelque chose dont tu peux décider, ma grande. Ne me dis pas que tu crois qu'un super-héros ou un conte de fées va te sauver ! » Son rire résonna dans la pièce comme un écho de désespoir, coupant encore plus profondément dans son âme.
« Nous allons continuer à t'utiliser jusqu'à ta mort. Tu peux pleurer autant que tu veux, ça ne changera rien. Peut-être devrais-tu envisager de te réincarner. » Les mots qu'il prononça étaient des flèches dans son cœur, perçant les derniers vestiges de son espoir.
Elle avait lutté si longtemps contre la tristesse, cherchant à trouver une raison de vivre. Mais ce que Lorenzo avait dit, c'était la goutte d’eau qui fit déborder le vase. Les larmes sans fin, les souffrances accumulées, tout commença à la submerger. Alors, acceptant son sort avec une résignation désespérée, elle murmura :
« Mourir... je veux mourir. »
« Désolé, mais pas avant que tu ne te sois rendu inutile, » rétorqua-t-il en tirant la langue, amusé par sa détresse.
Soudain, un bruit sourd résonna en bas, suivis des cris de douleur de ses hommes.
« ARIA, T'ES OÙ ? » Ce cri déchirant, c'était Zack. Le cœur d'Aria palpita d'espoir. Zack, son héros, celui qui viendrait la sauver. Il courut vers les escaliers, et la colère brûlait en lui. Une fois arrivé, il activa sa compétence.
[LA COMPÉTENCE COUP DE BOOST EST ACTIVÉE]
« Hé toi, je te donne trois secondes pour la détacher ! » L'adrénaline bouillonnait dans ses veines.
« Et si je ne veux pas ? » Lorenzo rétorqua d'un ton moqueur, insouciant.
« Alors je vais te tuer ! » Les mots sortaient de sa bouche avec une force nouvelle. Dans un élan de détermination, il se propulsa vers Lorenzo, frappant de toutes ses forces. Il porta un coup de poing au ventre de Lorenzo, mais celui-ci répliqua avec un coup de pied fulgurant qui le projeta au sol comme une poupée de chiffon.
« Hé, dis-moi pas que c'est sur lui que tu comptais pour t'enfuir ? » Lorenzo s'approcha d'Aria, ses mots une torture mentale.
« TU ne comprends pas ? C'est à cause de toi que tes deux amis sont morts. Tout cela est de ta faute. Tu es la cause de tous leurs malheurs. » À chaque mot prononcé avec dédain, Aria sentit sa force faiblir. Elle, la lutteuse, voyait son espoir s'effondrer.
« NON, IL DIT N'IMPORTE QUOI ! » s’écria Zack, qui venait de se relever dans un sursaut de défi.
« Tu sais, je ressens ta douleur et ta solitude. Je sais que tu te détestes à cause de ce qui est arrivé à tes amis. Tu les voyais comme des héros, c'est ça ? Mais sache que tu n'es pas responsable. Il faut que tu continues à vouloir vivre, que tu n'abandonnes pas. Alors dis-le moi, je t’en prie. » Il s'interrompit, prenant une profonde inspiration, puis reprit plus fort, avec toute l'émotion qui le submergeait :
« DIS-MOI QUE TU VEUX VIVRE ET ÊTRE HEUREUSE. DIS-MOI QUE TU VEUX ENCORE PROFITER DE LA VIE ! »
Avec un sourire lumineux, plus déterminé que jamais, il continua :
« Et je te promets que je deviendrai le héros qui te montrera le bonheur de ce monde. »
« Mais qu'est-ce que tu racontes ? C'est poétique, Roméo, mais tu devrais plutôt te concentrer sur la façon de t'enfuir. » Lorenzo s'interposa entre eux, mais au moment où il allait rétorquer, Aria prit la parole, sa voix tremblante mais pleine de volonté :
« J... je le veux. » C'étaient des mots hésitants, mais empreints d'une force nouvelle. Comme une enfant qui apprend à parler, elle s'exprima plus fort, les larmes ruisselant sur ses joues. La vie reprenait doucement son cours dans son regard, vacillant entre désespoir et espoir :
« JE VEUX VIVRE, JE VEUX ÊTRE HEUREUSE, DONC S'IL TE PLAÎT, S'IL TE PLAÎT, SAUVE-MOI ! »
« Bien, c'est comme si c'était fait, » ricana Lorenzo, se moquant ouvertement d'eux. Mais Zack, galvanisé par le nouvel éclat d'Aria, se tenait prêt, immobile mais déterminé.
[LA COMPÉTENCE <
[PLUS VOUS RESTEZ IMMOBILE, PLUS VOTRE ATTAQUE VA DEVENIR PUISSANTE, LE TEMPS D'UNE ATTAQUE.]
Avec une détermination renouvelée, Zack ferma les yeux un instant, se concentrant intensément. Puis, d'un mouvement rapide, il traversa l'espace entre lui et Lorenzo, utilisant l'Ultimate Punch qu'il avait préparé depuis si longtemps. L'impact fut si puissant qu’il projeta Lorenzo contre le mur, laissant une empreinte dévastatrice et provoquant un nuage de débris qui tourbillonna autour d'eux.
« Allez, lève-toi ! On vient à peine de commencer. » La voix de Zack résonna, emplie d'une confiance nouvelle, une lumière bleue émanant de son œil gauche et tout son corps. À cet instant précis, un message apparut :
[LA COMPÉTENCE <
[LA COMPÉTENCE EST PASSÉE À LA PHASE 2]
[VOUS AVEZ DÉSORMAIS LE PHYSIQUE POUR UTILISER LA PHASE 2]
[VOUS RECEVEZ UN +20 DANS TOUTES VOS STATS SAUF IQ DE COMBAT]