DRAGON NEST (2)

Point de vue de Daniel

Alors que je me concentre profondément, l'adrénaline pulse dans mes veines, déterminé à mettre un terme à cette malheureuse relation avec Yago. Les paroles de Taeki, empreintes de sagesse, résonnent encore dans mon esprit comme un écho menaçant. Mon regard se pose sur lui, haletant, luttant pour se redresser, ses muscles bandés alors qu'il concentre une quantité d'[ÉNERGIE NUMINOUS] qui scintille autour de lui comme une aura de destruction.

Une impulsion soudaine me pousse à agir. Je me déplace avec détermination, mes pas résonnant doucement alors que je m’approche. De ma matière noire, je façonne un sabre, une prolongation de ma volonté, l’obscurité de celui-ci se mêlant à la lumière ambiante. Yago réagit, ses yeux s'écarquillant sous la pression de l'énergie qu'il canalise. Il semble prêt à déferler toute sa rage sur moi.

Les premiers coups sont violents et rapides, une rafale d’attaques destructrices qui pluvient comme une tempête. J'esquive, mon corps se mouvant avec une agilité supérieure, me faufilant entre ses angles morts. Chaque mouvement est fluide, précis, comme si j’étais en train de danser sur un champ de bataille.

Mais hélas, le destin a son mot à dire. L'un de ses coups s'élance, un coup de poing fulgurant qui atteint mon torse, un choc brutal qui me fait chanceler. La matière noire que j'avais construite pour me protéger adoucit l'impact, mais pas complètement. Je sens ma force se dérober alors qu'un deuxième coup, rapide comme l’éclair, me heurte au visage, me propulsant dans les airs.

Je finissais par atterrir avec un fracas sourd devant une maison en construction. À peine ai-je le temps de reprendre mes esprits que Yago se matérialise devant moi, telle une ombre mortelle. Il attrape mon bras droit avec une force brutale, me soulevant hors du sol. Je sens une grande quantité d'[ÉNERGIE NUMINOUS] se rassembler dans son poing, menaçante et implacable.

« Tu vas payer pour ça, » grogne-t-il, sa voix résonnant comme un coup de tonnerre.

Un cri de douleur échappe à mes lèvres alors que son coup s’abat sur mes côtes, une douleur aiguë qui explose dans ma cage thoracique, me laissant l'impression que mon ventre se déchire de l'intérieur. Je lutte pour retenir mes cris, mais la souffrance est telle qu’elle me prend à la gorge. Dans un dernier acte de bravoure, je fais surgir des racines de ma matière noire, les enfonçant violemment dans son corps, ressentant sa douleur et sa surprise.

« Petit enfoiré ! » s'exclame-t-il, la colère et la frustration se mêlant dans ses yeux. Ignorant ses malédictions, je prends une profonde inspiration et abandonne mon sabre, enveloppant mes bras de matière noire, décidant que le combat se poursuivra à mains nues. Un rageur sentiment d'adrénaline monte alors que je commence à tourner autour de lui, me déplaçant à toute vitesse. Mes coups s’abattent sur lui comme une pluie torrentielle, exploitant chaque angle mort, observant chaque muscle, chaque fibre de son corps, anticipant son prochain mouvement.

Yago, ne se laissant pas abattre, commence à renforcer son corps en exploitant le peu d'[ÉNERGIE NUMINOUS] qui lui reste, sa détermination palpable. Soudain, il se faufile derrière moi, lançant un swing rapide. Mon instinct réagit instantanément, je baisse mon centre de gravité, esquivant son attaque tout en lançant un contre. Mais il intercepte mon coup et me renvoie un coup dévastateur, le plus violent que j'aie jamais ressenti.

À ce moment, je suis sur le point de perdre toute concience, chaque respiration est une épreuve, la douleur se propage comme un feu dévorant mes entrailles. Mes muscles fléchissent; je ne tiens plus, et Yago, pressé par sa fureur, me saisit par le cou, serrant de toutes ses forces. L'étau de sa prise m’indispose, m’ôtant le peu de vie qui me reste.

Une vision de triomphe illumine son visage. « Finalement, c’est moi qui gagne, gamin, » dit-il avec une satisfaction presque diabolique. La fierté résonne dans sa voix, comme s’il savourait déjà sa victoire. Je perds peu à peu conscience, ma vie s’échappant dans un bruit de chuchotements.

Alors qu'il concentre toute sa force pour porter le coup fatal qui devrait m'achever, une dernière lueur d'espoir jaillit en moi. Je souris, et, dans un élan désespéré, des racines de matière noire jaillissent de mon ventre, transperçant son corps avec une précision chirurgicale.

Yago se met à cracher du sang, son visage se déformant, marqué par l’horreur et la surprise. Ses yeux se fixent sur le trou béant dans sa chair, comme s’il refusait de croire que tout ceci est réel. Puis, lentement, il s’effondre sur ses genoux, son corps n’ayant plus la force de le soutenir. Nos regards se croisent, et la peur l'envahit.

« C-comment as-tu fait ? » balbutie-t-il, ses mots tremblants.

Je ne prends pas la peine de répondre. Je me redresse difficilement, titubant sous l'effet de la fatigue, et j’invoque une épée de matière noire, une arme tangible dans cet océan de désespoir. Arrivé devant lui, je déclare, ma voix résonnant comme un glas :

« Pour ta question, eh bien, j’ai simplement compris que tu étais trop fort pour être vaincu de manière ordinaire. J'ai dû tout faire pour te rendre vulnérable, pour t'amener dans une position où tu baisserais totalement ta garde. »

Je lève mon épée, prêt à en terminer. Son visage exprime une supplication presque animale, une proie tremblante, tandis que l'ombre de la mort plane au-dessus de lui. Mais au dernier moment, je fais un geste surprenant et laisse tomber mon arme. Yago me fixe, incrédule, pensant que je me moque de lui.

« Tu sais, je meurs d’envie de te tuer ici et maintenant, » dis-je, ma voix chargée de détermination. Je prends une respiration profonde, yna pause avant d'ajouter, « Mais si je te tue ici, je resterai coincé dans le passé à jamais, et c’est exactement ce que je comptais faire avant que Taeki m’en dissuade. »

À cet instant, des nuages sombres commencent à s'accumuler au-dessus de nous. L'air devient lourd, presque oppressant, et une première goutte de pluie tombe, suivie d'une autre et d'une autre encore, jusqu'à ce que le ciel s'ouvre en une véritable averse, les gouttes martelant le sol comme des tambours de guerre.

Alors que je sens la pluie torrentielle s’abattre sur mon corps épuisé, un cri s’échappe de mes lèvres, portant ma voix au-delà du tumulte. « HÉ ÉCOUTEZ-MOI TOUS ! » À cet appel, tous s’arrêtent, leurs combats suspendus, et se rapprochent de moi, formant un cercle compact. Le silence est astreignant, les battements de pluie enveloppant l’espace, presque apocalyptique.

Je scrute chaque visage, cherchant une connexion, une lueur d'espoir. « NOUS AVONS BATTU LE N°2 DES DRAGON NEST, et il ne s'agit plus que d'une question de temps avant que leur chef ne tombe aussi. Donc, je vous offre une chance de vous joindre à nous ! »

La tension est palpable, et l'absence de réponse est frustrante. Tous semblent en proie à des réflexions ; la tranquillité alarmante contraste étrangement avec le chaos qui régnait à l’instant. Seul le bruit de la pluie fouette nos visages.

Alors que je m'apprête à insister, je sens une énergie aussi incroyable qu'oppressante envahir l'espace autour de moi. Toute la foule réagit instinctivement, écartant les bras pour laisser un passage à celui qui approche.

Je l’analyse rapidement : il dégage une puissance manifeste, ses yeux bleu foncé perçants et ses cheveux rouges flamboyants. Sa stature, marquée par une musculature sec et définie sous un haut noir, intrigue. Il avance, une assurance désarmante dans chacun de ses pas.

« Hé, c'est toi qui as vaincu Yago ? » demande-t-il d'une voix calme, presque débonnaire.

« Oui, c’est moi, » lui réponds-je, n'hésitant pas à faire montre de ma fierté.

« Alors, tu sais ce qui se prépare ? » L’ombre de son visage laisse transparaître une curiosité sincère, mais au lieu de répondre verbalement, je ne peux résister à l'impulsion de l'attaque. Je me ruerais vers lui, mais mon corps, affaibli par les batailles passées, s'immobilise, trop usé pour obéir à mes ordres.

C’est alors que Dragon, impétueux et plein d'énergie, en profite. Il se jette sur moi avec une vitesse vertigineuse, m'assénant un coup d'une force titanesque. Je me sens projeté au sol, chaque brin de douleur s'intensifiant, une marée de fatigue envahissant mes muscles.

Luttant contre cette sensation d'évanouissement, je vois le regard supérieur de Dragon se poser sur moi, comme celui d'un prédateur sur sa proie. Il lève intensément son pied pour me piétiner, et dans un moment suspendu, s’arrête, son attention détournée par la silhouette qui avance.

« Hé, toi, qui es-tu ? » demande-t-il avec un air à moitié menaçant, son irritation largement manifeste.

L’homme s’avance, confiant, portant une veste sportswear Windrunner rouge et noire, ouverte pour dévoiler un t-shirt noir. Ses jambes sont enveloppées dans un jogging gris qui épouse ses muscles toniques. À part son physique impressionnant, ce qui capte vraiment mon attention, c’est l’énorme quantité d'[ÉNERGIE NUMINOUS] qui émane de lui, comme une aura magnétique.

« Ne m’oblige pas à te le redemander. Qui es-tu ? » Dragon semble à bout de nerfs, sa patience s’effritant.

« Moi ? Je suis Gon, » déclare l’intrus, son ton dédaigneux en contraste avec l’intensité de la situation.

« Alors je suppose que tu es avec eux, Gon, » lance Dragon, un sourire narquois sur le visage, croisant les bras en signe de défi.

« Oui, tu as tout compris. Tu veux une médaille ? » répond Gon, se moquant ouvertement, un sourire provocateur sur les lèvres.

« Je vois que tu es sûr de toi, mais tu sais qu’en un contre un, tu n’as aucune chance contre moi, n’est-ce pas ? » Dragon, toujours désireux de faire ses preuves, fait une avancée menaçante.

« Oui, tu as raison, je n'ai pas ton niveau, c'est un fait, mais le hasard fait bien les choses. Je suis arrivé en même temps que lui, » déclare Gon, son index pointant vers le sommet du bâtiment en construction.

À l'instant même où Dragon tourna la tête, je vue l'autre silhouette, assise paisiblement en haut, un homme aux cheveux et yeux noirs, vêtu d'un sweat bleu et d'un jogging noir. Quelque chose chez lui m'est étrangement familier, bien qu’il semble complètement différent.

« Hé Zack, je crois qu’on est arrivés trop tard ! » crie Gon, sa voix résonnant comme un tambour dans le fracas de la pluie. Zack se lève alors, ses yeux se fixent sur Dragon avec une intensité qui ne laisse pas de place au doute.

« Hé, toi aux cheveux rouges, viens on va se battre dans ce bâtiment, »