Pourtant, Sira ne s'arrêta pas.
Même en grandissant — elle n'arrêta jamais de chercher.
Le moment où son petit étal devint rentable, elle mit de côté une partie — pas pour des vêtements, ni pour de la nourriture, ni pour elle-même — mais pour lui.
Pour Uga.
Elle ne savait pas s'il était encore en vie. Ne savait pas s'il était resté dans la forêt.
Mais elle avait fait une promesse, le genre de promesse faite non avec des mots mais avec des larmes. Et elle la tiendrait.
Pas seulement pour son frère. Pour elle-même aussi.
Le jour où Sira put enfin se permettre d'engager de l'aide, elle le fit.
Des chasseurs, des guides, des mercenaires, même des traqueurs douteux qui prétendaient connaître les collines du sud mieux que les cerfs qui y rôdent — quiconque pourrait connaître les forêts près de Darun.
Et elle les envoya.
Elle y alla avec ceux qu'elle pouvait.
Au moins quatre fois par an, sans faute, une équipe était embauchée.
Une semaine de recherche à la fois.