Le subordonné n'hésita pas, s'élançant vers la tente comme si sa vie en dépendait. Le reste des mercenaires gardaient leurs distances, certains laissant tomber leurs armes, d'autres se retirant vers les bords du camp, réticents à tenter leur chance face à l'homme qui avait si facilement éliminé cinq des leurs.
Quelques minutes plus tard, des pas lourds annoncèrent l'arrivée de Zirkel. Le chef des Chiens Fous émergea de sa tente, sa chevelure rouge flamboyante et son visage cicatrisé inconfondables. Il portait un pourpoint de cuir sans manches révélant ses bras musclés, et ses yeux dépareillés — l'un d'un ambre vif, l'autre blanc laiteux à cause d'une vieille blessure — observaient la scène avec un mélange d'agacement et de curiosité.