Xinghe quitta la maison avec les bons vœux de Chengwu.
Le quartier résidentiel dans lequel ils vivaient était assez grand. Xinghe marcha un peu avant d’apercevoir Xia Zhi sous l’ombre d’un arbre près du portail.
Il était assis affaissé sur un banc en acier, la tête baissée et sa chemise toute déchirée.
Xinghe s'approcha lentement et appela son nom.
Entendant sa voix, Xia Zhi leva la tête. Xinghe remarqua instantanément les ecchymoses et les coupures qui couvraient son visage.
"Sis…" Xia Zhi baissa rapidement la tête, honteux de la laisser voir l’état dans lequel il se trouvait.
Xinghe fronça les sourcils et redressa son visage en lui levant le menton. La fureur était dans ses yeux alors qu’elle examinait ses blessures au visage. "Qui t’a fait ça ?" demanda-t-elle.
Xia Zhi vit la colère dans ses yeux et força un sourire, ajoutant, "Sis, je vais bien, ce ne sont que des petites coupures. Ça a juste l’air grave…"
"J'ai demandé, qui t’a fait ça," l’interrompit Xinghe. Ses yeux brillaient d’une vengeance féroce.
Xinghe pouvait sembler distante et intouchable à certains moments, mais elle deviendrait la furie incarnée si on franchissait sa limite !
Sa limite était très évidente, c’était de blesser les personnes qu’elle aimait.
Il n’y avait pas beaucoup de personnes dans le monde qu’elle aimait, mais ce petit groupe incluait définitivement son oncle et Xia Zhi !
Xia Zhi était un enfant gentil et aimable depuis son jeune âge ; il était un bon petit frère pour Xinghe. En voyant son corps meurtri, Xinghe sentait la colère monter à sa tête !
Elle ne pardonnerait jamais à ceux qui avaient levé la main sur Xia Zhi !
"Dis-moi, qui l’a fait ?" Xinghe répéta avec impatience s’insinuant dans sa voix.
Xia Zhi répondit avec frustration, "Je ne sais pas… Quand je suis revenu du marché, deux hommes sont venus de l’autre côté et m’ont volontairement bousculé. Je me suis excusé même si ce n'était pas ma faute mais ils ne voulaient pas me laisser partir. Ils ont dit qu'ils avaient besoin de me donner une leçon pour les avoir bousculés de façon impolie… Sis, je suis désolé d’être si inutile… J'ai essayé de me défendre mais je ne suis pas assez fort et ils étaient deux… Je suis désolé, je ne sais vraiment pas qui ils étaient…"
L’image de Xia Zhi se faisant tabasser par les deux hommes apparut dans l'esprit de Xinghe et ses veines éclatèrent.
Elle pouvait sentir son cœur se tordre de douleur et de fureur.
Que ne donnerait-elle pas pour déchirer ces deux hommes ?
Cependant, elle se dit de se calmer, elle devait d'abord les trouver.
"Où était-ce ?" Xinghe demanda.
"A quelques centaines de mètres par là-bas…"
"Viens, accompagne-moi à l'hôpital," Xinghe dit en le tirant vers le haut.
Xia Zhi se releva avec le soutien de Xinghe mais soudainement il sentit son corps faiblir et il retomba sur la chaise.
Il avait considérablement pâli alors qu'il forçait les mots, "Sis, s’il te plaît, attends un moment, j’ai besoin de reprendre mon souffle…"
Xinghe vit le regard de ses yeux vaciller et l'inquiétude tira son cœur.
"Attends ici !" Xinghe courut chercher l'aide de la sécurité et ils escortèrent Xia Zhi vers l'hôpital le plus proche.
L'état de Xia Zhi était pire qu'il n'y paraissait, il souffrait d'une hémorragie interne. Il tint bon jusqu'à ce qu'ils arrivent à l'hôpital où il s'évanouit presque immédiatement.
Le médecin dit que sa situation pourrait être mortelle s'ils avaient été retardés même d’un instant.
En entendant cela, la fureur de Xinghe s’est ranimée, furieuse contre Xia Zhi de ne pas avoir pris soin de son corps, il aurait dû l’appeler à l'aide dès que les choses s’étaient dégradées.
Cependant, ce n'était pas le moment de réprimander Xia Zhi alors elle tourna sa fureur vers les deux hommes qui l'avaient blessé.
Xinghe remercia les deux sécuritės qui l’avaient aidée ; c’étaient les mêmes qui l’avaient aidée à chasser Wu Rong.