Oui, je t'en supplie !

"Eh bien, voyons ce qu'il y a là-dedans," dit Chui Ming avec un rire moqueur, "Est-ce un genre de logiciel ?"

"Chui Ming, rends-moi mes affaires, c'est à moi !" cria Xiao Mo avec colère. Il se dégagea presque grâce à la force brute de sa rage.

Plus il se débattait, mieux Chui Ming se sentait.

Il s'accroupit et lui cracha au visage, "Qu'est-ce que tu veux dire par c'est à toi ? Tout le monde ici t'a vu me voler ça alors comment oses-tu dire que c'est à toi ?"

Il y avait une rancœur profonde dans les yeux de Xiao Mo.

Chui Ming avait dit presque la même chose quand il avait pris le logiciel qu'il avait conçu tant d'années auparavant.

Qu'est-ce que tu veux dire par c'est à toi ? C'est à moi. Tu m'as volé ça et tu as le culot de revendiquer la propriété ? Croirais-tu que j'ai des centaines de façons de rendre ta vie infernale ?

La chose était à lui, il avait conçu le logiciel.

Mais d'une manière ou d'une autre, du jour au lendemain, cela était devenu à Chui Ming, et il était considéré comme un voleur. Grâce à Chui Ming, il a été forcé de passer un mois en prison. Inutile de dire que Chui Ming avait graissé quelques pattes pour s'assurer que son mois en prison était la période la plus sombre de sa vie.

Xiao Lin supplia Chui Ming de laisser son frère précieux sortir de prison. Chui Ming accepta à condition qu'elle lui vende son corps. Pour la liberté de son frère, Xiao Lin accepta.

Non seulement Chui Ming la viola jour après jour, mais il la loua également en cadeau à ses hommes et amis.

Obstinée à sauver Xiao Mo, Xiao Lin fit taire son moi intérieur et souffrit en silence. Mais petit à petit, son emprise sur la réalité s'effilocha lentement.

Quand Xiao Mo obtint sa libération anticipée, il ne restait plus rien en Xiao Lin. Il n'y avait pas de plaisir à baiser une marionnette qui ne réagirait pas, alors Chui Ming finit par la relâcher.

Quand Xiao Mo apprit ce qui s'était passé, il était prêt à tuer Chui Ming.

Mais ensuite, il pensa au prix que sa sœur avait dû payer pour sa liberté, et il céda.

Il se recentra sur sa priorité et réalisa qu'il devait d'abord trouver un endroit tranquille pour que sa sœur se rétablisse.

Bien sûr, Chui Ming ne les laissa pas partir si facilement. Il ruina les perspectives de Xiao Mo dans toute la ville, les affamant pratiquement jusqu'à la mort.

Il pourrait officiellement prendre le contrôle de son logiciel une fois que Xiao Mo serait mort.

Pour survivre, Xiao Mo quitta la ville et s'installa avec sa sœur au village de pêcheurs du Quai Nord.

Il tuait Chui Ming chaque nuit dans son sommeil.

Cependant, la réalité s'effondrait sur lui chaque matin, sachant que son rêve serait toujours un rêve.

Pourtant, il s'accrochait à l'espoir, tant qu'il respirait, il croyait que la vengeance serait finalement sienne !

Heureusement, les cieux au-dessus entendirent ses prières et envoyèrent Xia Xinghe sur son chemin.

Elle lui donna un espoir de revanche.

L'espoir fut matérialisé et compacté en ce CD unique.

Mais maintenant, une fois de plus, il était tombé dans les mains de Chui Ming !

Les Dieux semblaient jouer avec lui, lui donnant de l'espoir puis le lui arrachant cruellement. L'histoire allait-elle se répéter ?

Non, il ne le laisserait pas !

"Chui Ming, je te supplie, rends-moi le CD. Aujourd'hui, tu as tout et je n'ai rien, alors s'il te plaît, ne me prends pas ceci. Je t'en supplie, s'il te plaît !"

Chui Ming fut agréablement surpris, il ne s'attendait pas à ce que l'arrogant Xiao Mo qu'il avait connu le supplie réellement.

Il gloussa victorieusement, ajoutant, "Mes oreilles me trompent-elles ? Xiao Mo, es-tu vraiment en train de me supplier ?"

Les doigts de Xiao Mo se crispèrent si fort sur le sol qu'ils en étaient blancs comme des os, il ravala sa fierté et dit, "Oui, je te supplie !"

Chui Ming continua de rire. Sa bouche se courba méchamment comme la queue d'un scorpion, ajoutant, "On dirait que cette chose est très importante pour toi si tu es prêt à me supplier pour l'obtenir."

Xiao Mo rit avec autodérision, "Après avoir touché le fond, qu'est-ce que la fierté ? Te supplier n'est rien."

Chui Ming le crut.