Arrivé dans cette nouvelle vie, assez loin de sa dernière, Ethan, nerveux, s'apprêtait à se rendre à son nouveau collège après s'être installé avec sa famille.
Son voisinage, nouveau mais chaleureux, les accueillait bienveillamment.
Au beau matin avant le lever du soleil, Ethan, après avoir pris un petit déjeuner, se leva et ramassa ses affaires.
"À ce soir!" disait Ethan joyeusement à sa famille montrant une mince ombre d'anxiété.
Mais la confiance prit le dessus alors qu'il reprenait ses esprits et avec un air déterminé, il se disait 'J'ai juste à me faire des amis… C'est pas si dur.' en tentant d'être optimiste mais avec hésitation.
En se rendant au collège, il croisa le chemin de nouvelles personnes qui étaient ses voisins.
Il leur dit bonjour, la plupart ne lui répondirent pas mais les derniers le firent, ce qui illumina son début de journée.
Arrivé au collège, Ethan rencontra une seconde fois le proviseur de ce nouvel établissement.
Il se fit accompagner a sa nouvelle classe, où beaucoup l'attendaient.
Devant la porte, il frissona, nerveux.
Mais il prit une grande inspiration pour se calmer avant de toquer à la porte timidement.
"Entrez!" la voix grave d'un homme pouvait s'entendre à travers la porte tandis que d'autres voix encore enfantine tombèrent au silence.
Ethan prit son courage à deux mains et ouvrit la porte.
Il entra, un pas après l'autre tout en sentant non seulement le regard mais le jugement de tous ses nouveaux camarades.
"Oh c'est toi le nouvel élève? tiens donc, présente toi, après tu pourras t'assoir au fond là bas." dit le professeur la première phrase de manière nonchalante puis la seconde en quête d'amusement plus ou moins moqueuse.
"Oh… euhh…" Ethan se plaça devant le tableau, le regard un peu perdu, submergé par ses pensées.
"J-je suis Ethan…! Euuh… Ethan Everlow… J'espère qu'on s'entendra bien…!" dit-il sous bégayements, mais son intonation sincère laissa quelques impressions à cette nouvelle classe.
Aucune réaction.
On pouvait entendre la respiration des élèves.
Ce malaise rendit Ethan nerveux.
Sans savoir que faire, il s'assit a sa place assignée.
Ses nouveaux camarades avaient réagi indifféremment comme si c'était rien de spécial tel une journée lambda.
Les cours avancèrent sans majeures interruptions, à part quelques petits regards posés sur Ethan.
À la pause de récréation, il voulait donc essayer de socialiser avec ses camarades…
"Salut…" dit-il donc à quelques-uns de ses camarades nerveusement.
"Quoi? Tu peux partir? On t'aime pas." un d'entre eux répondit froidement.
Ethan, pas encore habitué à ce genre de réponses l'avait pris comme une blague.
Mais par politesse il partit et resta dans son coin pendant le reste de la récréation.
'Ils ne le pensent pas vraiment…' se disait il d'un air un peu moins confiant.
Il passa le reste de la courte récréation à y penser.
À peine avait-il fait quelques pas que la sonnerie qui annonça le début de nouveaux cours résonna dans l’établissement.
Encore perdu dans ses pensées, il prit peu de temps à comprendre qu’il devait y aller.
En cours, il pouvait voir tous les élèves bavarder amicalement, même les plus timides, le laissant donc isolé.
À la pause midi, il devait aller à la cantine pour sa première fois.
Il s’y rendit, encore perdu.
Mais en regardant les autres, il fit comme eux sans trop y réfléchir… Sans aucune aide.
Pas comme s'il en aurait reçu...
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Quelques minutes plus tard, la sonnerie raisonna dans tout le collège.
Tandis que les élèves se dirigèrent dans leurs classes respectives, Ethan, lui était encore figé dans ses pensées.
Cependant quelques minutes plus tard, alors qu'il regardait autour, son cœur commença a battre fort nerveusement.
"Hein!?" Il s'écria premièrement à voix haute avec confusion.
"Mais où sont-ils tous passés?" Il se demanda, cette fois-ci silencieusement.
Il lui fallut à peine quelques secondes pour comprendre qu'il y avait cours...
Mais c'était assez pour comprendre qu'il n'était pas à l'heure.
"Zut! Je suis en retard!!" Il s'exclama avant de se précipiter vers sa classe en courant.
À quelques pas de sa classe, il vit la porte se fermer devant lui.
Il s'avança et devant la porte, par honte, il hésita à entrer.
"Oh l'embarras... Dès le premier jour je suis déjà en retard..." Il murmura à voix basse, comme s'il avait peur de se faire entendre.
Il toqua doucement, d'une façon réservée, sans force, de la même façon qu'une action à contrecœur.
Après quelques secondes, il ne reçut aucune réponse.
En pensant qu'il n'avait pas été entendu, il décida de retoquer, cette fois-ci un peu plus fort.
Après quatre coups tous différents des uns aux autres, une voix féminine prit la parole.
"Oui? Entrez." dit la femme respectueusement sans réel lueur de modestie.
Ethan ouvrit la porte et entra dans la salle en regardant le sol, à petits pas en essayant de se cacher du regard de ses camarades et surtout de sa professeure.
"Tiens donc, pourquoi es tu en retard?" La professeure demanda d'un air hautain.
"Je... Euh... Je m'étais perdu..." Il réfléchit d'abord avant de répondre, comme s'il cherchait une réponse... C'était clairement un mensonge.
Mais bon, la professeure était de bonne humeur
"Je laisse couler pour cette fois mais ne refais plus ça." dit-elle calmement mais de manière impérative.
"Oui...!" répondit Ethan avant de reprendre sa place, content qu'elle lui ait laissé cette chance.
L'heure était calme mise à part le fait que des dizaines de regards qu'Ethan essayait d'éviter perçaient le silence.
Ainsi s'annonçait la fin de l'heure avec une finale sonnerie.
Les élèves tracèrent chacun leur chemin, vers chez eux.
Ethan, en rentrant chez lui, fut accueilli par ses parents chaleureusement, comme d'habitude.
"Oh, mon fils! Comment était ta journée aujourd'hui?" demanda son père par curiosité.
"Aujourd'hui...? Euh... Oui, c'était bien..." répondit Ethan, mensonge, criait dans son esprit mais son visage cachait bien son jeu... Même s'il aurait préféré avouer la vérité à son père, il ne voulait pas l'inquiéter plus que ça.
"Je... J'ai des devoirs à faire." dit-il avant qu'il ne se précipite vers sa chambre.
Bien sûr, il n'avait aucun devoir.
Dans sa chambre, il jeta ses affaires au sol et s'allongea sur son lit avant de soupirer d'épuisement.
Il se demanda donc à voix basse
"Pourquoi c'est si dur de s'intégrer...?" mais sans même avoir le temps d'y penser, ses paupières s'alourdissaient avant de le faire tomber dans un sommeil plus ou moins profond.