- Un Sourire

Sourire est un phénomène qui arrive quand on est content, quand on est heureux ou quand on rigole...

Cependant, certaines personnes ne sourient pas, y compris certaines qui l’ont perdu.

-------------

Ethan se réveilla étourdi.

Son visage cette fois-ci, était sans détermination ou ambition.

Il se rendit au collège comme chaque jour, à contrecœur, par obligation.

Il n’avait vraiment aucune envie, mais bon, soit.

On ne pouvait rien y faire…

Au collège, les moqueries, les insultes, les remarques…

Tout ça continuait chaque jour.

Mais chaque jour était comme le précédent en plus ou moins mauvais.

Ethan s’habituait avec le temps, jusqu’à ne plus montrer aucune réaction par leurs actions.

Semaine après semaine, ce n’était que des jours banals pour lui.

La mélancolie d’Ethan était facilement remarquée par ses harceleurs.

La plupart avaient arrêté de l’embêter car ce n’était plus aussi amusant qu’avant.

Bien sûr, certains harceleurs étaient encore là, même s’ils le faisaient moins souvent.

La seule différence serait que… C'était seulement après plusieurs semaines, qu'ils commencèrent à jouer physiquement.

Ils le frappèrent, le poussèrent et le bousculèrent sans arrêt.

Puis Ethan n'était pas sportif, on pouvait le voir en classe de sport.

Et même quand il rentrait chez lui, ses parents qui étaient auparavant très inquiets pour lui, désormais n'étaient plus que concentrés sur son petit frère adoptif Nikolas, sans vraiment prêter attention à Ethan.

C'était comme si le monde s'était tourné contre lui d'un coup, dès qu'il avait débuté cette nouvelle vie...

C'était comme... un océan contre une goutte.

...

-------------

Sourire est une chose si simple.

Un acte donné à tous...

À tous...?

..

Depuis qu'Ethan avait rejoint ce collège, il n'avait jamais eu de véritable sourire.

Encore pire, depuis les quelques jours qui avaient suivi son arrivée au nouveau collège, il n'avait jamais souri tout court.

C'est comme s'il avait oublié...

Enfin...

On ne peut pas oublier en si peu de temps...

Pas vrai?

------------------------

Un jour après les cours, le même groupe de harceleurs qui avaient blessé Ethan jour après jour l'attrapa et l'amena de force dans une ruelle cachée...

"Qu'est-ce que vous me voulez?" demanda Ethan, d'une voix vide.

On pouvait imaginer entendre de la douleur dans ses mots.

"Ferme-la!" dit le 'leader' de ces harceleurs d'un ton arrogant, alors qu'un de ses sbires attrapa Ethan par le col et le poussa contre le mur.

"Donne l'argent." Ordonna impérativement ce leader, les mains dans ses poches, le visage agacé, les sourcils froncés.

Cependant, Ethan ne montrait aucun signe de soumission.

Plutôt, il baissa son crâne et ses yeux, tentant de les ignorer.

Celui qui le tenait contre le mur écrasa brutalement son épaule avec la paume de sa main avant de lui mettre une petite gifle avec son autre main.

"Donne." dit le leader une dernière fois avant d'être interrompu.

"Quatre contre un? C'est décevant de ta part Max." une voix familière mais distante apparut...

Ethan leva les yeux et les posa sur ce nouvel individu.

"Alex...?" dit Ethan à voix basse. D'un coup, pour aucune raison, bien que cet individu nommé 'Alex' pourrait lui aussi à son tour l'harceler, il reprenait de l'espoir...

"Oh..." souffla le leader 'Max' d'un air intrigué mais toujours aussi orgueilleux.

"Que me vaut l'honneur de rencontrer Alexander ici? Viens-tu frapper ce morveux?" demanda max en jetant un coup d'œil à Ethan du coin de son œil.

"Pathétique." murmura Alexander sous son souffle avant qu'il ne s’approcha de Max et frappa son menton d’un puissant coup de son bras droit.

Max qui ne s’y attendait pas du tout, tomba au sol brusquement avant de ressentir l’atroce douleur.

Il ne manquait plus qu’un coup pour l’assommer…

Il grognait de douleur avant de lâcher un "Tch…" par colère même s’il restait cloué au sol, sachant qu’il ne pouvait rien y faire.

Le sbire qui tenait Ethan le libéra rapidement par peur avant de fuir avec le reste du groupe de harceleurs, laissant Max derrière.

Ethan, lui, était tombé sur ses arrières, dos contre le mur.

Il avait l'impression d'être dans un conflit auquel il n'y appartenait pas.

Même s'il était le sujet même de cette embrouille, il pensait ne rien pouvoir faire et ne rien pouvoir dire...

"M-merci" s'efforça à dire Ethan, reconnaissant de ses actes même s'il était encore anxieux.

Parler à quelqu'un n'était plus une chose aussi simple qu'avant...

On pouvait même se demander s'il pouvait faire confiance.

Cependant, Les yeux d'Ethan se plissaient, tout en restant ouvert, assistant à un moment court, mais très long dans sa tête...

À peine cinq secondes où Alexander ne répondait pas.

Il était silencieux mais il fixait Ethan de la même manière menaçante que tout à l'heure.

La pression montait dans l'esprit d'Ethan.

des idées pessimistes surgissaient de nulle part.

Sa respiration devenait de moins en moins rythmique et plus nerveuse... Et là, Alexander s'approcha d'un coup.

En le voyant tendre son bras d'un geste, les yeux d'Ethan s'élargirent rapidement avant de les fermer aussi fort qu'il ne le pouvait. Et son cœur, lui, battait aussi vite qu'il le pouvait.

"S'il me frappe... Je suis mort." cria-t-il dans sa tête, souhaitant qu'un miracle apparaisse...

"S'il vous plaît..." murmura-t-il une dernière fois, d'une voix très basse en s'attendant au pire.

...

Aucun bruit.

Contre toute attente, en ouvrant les yeux, Il vit une main.

C'était la main d'Alexander, tendue vers lui, offrant une aide, voulant clairement l'aider à se relever.

Il attrapa sa main et se releva à l'aide de celle-ci.

"De rien" répondit Alexander avec un sourire confiant et fier. C'est comme s'il était un Héro...

En voyant ça, Ethan était encore plus stupéfait qu'il ne l'était déjà.

Sa bouche était entrouverte, et ses yeux étaient encore larges.

Après cet incident, Alexander ne demanda rien et partit comme si de rien n’était.

Ethan était encore confus et était resté sur place pendant une dizaine de minutes à tourner en rond, il pensait, et essayait de comprendre ce que ça signifiait.

Mais après s’être tourné les pouces, il commençait à se diriger vers chez lui.

Là-bas, c’était habituel, comme les jours précédents.

Ses parents ignorants qui ne s’inquiétaient pas le moindre du monde.

Il partit dans sa chambre, fatigué sans trop comprendre grand chose.

Il alla jouer aux jeux vidéo pour se détendre.