Y a-t-il déjà eu un moment où vous aviez l'impression de ne plus savoir qui vous étiez et où vous vous trouviez ? Perdre la mémoire, c'est un peu comme ça... On ne se souvient plus d'où l'on vient et qui nous sommes, c'est un sentiment des plus étranges. Dans tous les cas vous serez seul pour le voir...
Dans une nuit parsemée d'un épais brouillard, une personne courait à l'intérieur, pensant que cela cacherait son identité. Dans un rythme effréné dans cette nuit noire, le jeune homme à la couleur de cheveux argenté semblable à de la neige de hautes montagnes courait dans la pénombre, ses yeux rouges-sang signalait sa position aux personnes qui le traquaient. Loin d'être un brave chevalier, il s'enfuit à toute jambe, son corps mince lui permettait de courir bien plus vite. Quand il se tourna, les ombres noires étaient toujours présentes, plus menaçantes que jamais. Après s'être caché sous un pont, le jeune homme à la chevelure argentée épuisé, essaie de reprendre son souffle. Trois coups de feu retentirent au loin, tandis que le stress et l'adrénaline le font s'effondrer. Il ferma les yeux et sombra dans un profond sommeil.
A son réveil, au premier coup d'oeil, la silhouette d'une femme se dessinait à la douce lueur de la flamme de la cheminée, assise sur une chaise au bout de la pièce. Cette femme à la chevelure comparable à un feuillage d'automne lisait un livre, ses yeux reflétaient une mer azure. Il essaya de se lever mais la fatigue musculaire lui fit énormément mal.
Le bruit qu'il fit interpela la jeune femme qui se leva immédiatement de sa chaise.
- Oulah ! Doucement tu risques de te faire mal, reste allongé, on parlera comme ça.
Le jeune garçon regarda autour de lui tout en se rallongeant. Il croisa son propre regard dans un miroir proche de la jeune femme, ses yeux noirs comme sa chevelure mi-longue étaient comparables à du charbon, ce qui le camouflait parfaitement grâce à l'atmosphère sombre de la pièce.
- Excusez-moi, mais où sommes-nous, quelle heure est-il ? demanda le garçon complexé face à cette situation incongrue.
- C'est plutôt à moi de poser les questions... mais bon, va ! Tu es chez moi, du moins chez mon père et actuellement il doit être, voyons voir...
La jeune femme regarda la pendule accrochée au-dessus de l'encadrement de la porte, où sont accrochés des portraits de famille. La faible luminosité l'empêcha de bien voir, elle se leva et passa devant le jeune homme. La douce odeur d'orange qu'elle dégageait lui arriva dans les narines. Elle s'arrêta devant l'encadrement et regarda en direction de la pendule qui affichait 22 h 34.
- 22 h 34 il est !
Le jeune homme lui fait signe d'approbation d'un mouvement de tête encore un peu confus, il regarda autour de lui un peu perplexe, sa mémoire lui faisait encore défaut.
- J'ai plusieurs questions à te poser mais vu que tu es fatigué on va se contenter du strict minimum. Pour commencer qui es-tu et comment tu t'appelles ?
Une question en apparence banale mais qui peut révéler bien des choses, une question à laquelle même un enfant peut répondre... Malheureusement, pour ce jeune homme à l'air perdu, même décontenancé, cette question se révéla plus compliquée qu'il ne le pensait.
- Je ne me souviens plus de rien...
La fille étonnée fit un pas de recul tout en lâchant son livre qui tomba au sol, ce qui surprit le jeune homme. Elle ne savait pas comment réagir. Au départ, elle pensait à une blague de très mauvais goût, mais quand elle vit le visage du garçon marqué par l'ignorance et même par la peur, elle comprit qu'il disait la vérité. Les mains tremblantes sur la tête essayant de se souvenir de son passé, le jeune homme fouilla dans sa mémoire vide. Elle soupire et s'avance vers le garçon tout en lui tendant la main.
- Je me nomme Nova, tu es au moins capable de me donner ton nom, pas vrai ?
La question posée par Nova résonna dans ses oreilles comme un écho lointain. Dans sa tête, les informations se bousculaient. Une multitude de flashs lui parvinrent, montrant différentes images dont l'une d'elle est celle d'un couple affalé sur le sol, une marre de sang s'étendait autour d'eux, laissant le jeune homme confus et incapable de donner un sens à ce qu'il voyait. Il se releva, regardant à gauche et à droite. Les gens autour de lui étaient pris de rires, de pleurs, tous disait qu'un seul nom: Io Andromède ! Puis tout s'arrêta brusquement. La voix de Nova le ramène à la raison.
- Hé, ça ne va pas ?
Le ton de la jeune fille devint plus grave.
- Désolée... tu me demandes quoi déjà ?
- Tu arrives à te souvenir de ton nom ou pas du tout ?
- Je suis... Je suis Io Andromède.
Le visage de la jeune fille s'illumina: tu te souviens de ton passé ! dit-elle en joignant ses mains de manière enjouée. Mais le jeune homme brisa directement sa joie. Il fait non de la tête en précisant que seul son prénom lui était revenu. La jeune fille lui posa donc une autre question: que faisait-il sous ce pont ?
- De quel pont parles-tu ?
- Je t'ai trouvé sous le pont de la liberté.
Io lui répondit tout en mettant sa main sur son visage que tout ce dont il se souvient c'est de s'être réveillé dans une maison et quand il s'est tourné, il a aperçu une marre de sang où au centre se trouvaient un homme et une femme. Au bout de la pièce, trois hommes vêtus de noirs se sont mit à lui crier dessus, il s'est alors enfui. Nova eu un rictus suite à ce que Io vient de lui confier mais préféra faire mine de rien, ce qui n'échappa pas au jeune homme, peut-être qu'elle n'osait pas continuer la discussion par peur de réveiller des traumatismes. Elle retira donc la mauvaise ambiance en lui posant une autre question, elle se leva de sa chaise et lui demanda d'un ton chaleureux :
- D'où vient cette magnifique bague ?
Io perplexe, regarda sa main gauche, il remarqua une bague scindée en deux où en bas se trouvait un triangle pointant vers des numéros, ceux-ci allant de X à I. En l'examinant, il remarqua qu'elle pouvait tourner mais il préférait ne pas y toucher. Il répondit à Nova que c'est une simple bague dorée, elle s'approcha de lui pour observer cet anneau qui attirait son attention depuis un certain temps. Le jeune homme sursauta. Pour lui, sa présence était un peu gênante: Trop proche... se dit-il dans sa tête en observant le corps de la jeune fille. Tandis qu'elle se redressa, elle exclama haut et fort :
- T'es vraiment craintif toi, haha !
- Désolé...
Deux êtres complètement opposés, ce qui n'avait pas l'air de gêner Io qui rougissait facilement, ses cheveux passèrent devant ses yeux, forçant Nova à les remettre en place, ce qui le surprit.
- Attends ! dit-elle en partant de la pièce.
Elle revient deux minutes après munie d'une barrette en forme de triangle. Elle s'approcha de lui et lui plaça dans les cheveux, il va de surprise en surprise. Nova remarqua soudainement que Io avait des yeux noirs.
- Oh, on dirait une fille ! Dis-moi, tu ne serais pas une fille par hasard ?
- Non !
Il éleva un peu la voix, ce qui marqua un sourire malicieux sur le visage de la jeune fille.
- Alors comme ça on hausse le ton ?
Io émit un petit gémissement de terreur en voyant cette grimace sadique. Ayant fini de le taquiner, elle lâche l'affaire.
- Ne t'inquiète pas ! Mon père travaille pour le Vatican, et tant que tu seras chez moi, personne ne te fera de mal. Quand il sera de retour, nous discuterons de ton cas.
Io ne sachant pas ce qu'est le Vatican, il lui demanda timidement. Nova lui demanda de répéter car le jeune homme marmonnait dans sa barbe.
- C'est quoi le Vatican ? répéta-t-il en inclinant la tête vers sa gauche.
La jeune fille écarquilla les yeux, choquée par sa question.
- Tu vis dans une grotte ?
- Non, j'ai juste perdu la mémoire...
- ...
C'est alors qu'elle frotta l'arrière de son crâne, en un instant elle avait déjà oublié cette information. Il la regarda comme un cas désespéré, ce regard d'assassin la blessa plus que milles injures, lui qui est de nature timide, ce regard était le pire des châtiments. Elle se tourna, posant sa main sur sa poitrine.
- Me regarde pas comme ça !
Mais son regard insistant lui mit une telle pression qu'elle bégaya tout en regardant à gauche et à droite comme pour chercher un nouveau sujet de discussion.
- Au final, c'est quoi le Vatican ?
- Oui ! Le Vatican, c'est vrai, c'est un endroit où les 9 meilleurs chasseurs de vampires se rejoignent.
Tout en écoutant ses paroles, la gorge du jeune homme se serra, son visage devint pâle, presque cadavérique, et sa tête lui faisait affreusement mal.
- Ça n'a pas l'air d'aller, tu devrais vraiment te recoucher.
Des sueurs froides lui coulaient dans le cou, ce qui le fit frissonner. Il regarda sa main et remarqua qu'elle s'était mise à trembler.
Breuk !
Le bruit de quelqu'un en train d'imiter un vomissement se fit entendre dans la tête de Io, mais son attention fut vite détourné par Nova qui posa sa douce main sur la sienne. Il releva la tête, son œil gauche caché par ses cheveux, le visage montrant un signe de terreur.
- Tu vas bien !?
Il n'a pas pu répondre à sa question, car même lui n'en n'était pas sûr. Aucun souvenir ne lui était revenu, mais entendre le mot Vatican dans ses oreilles le terrorisait. Après quelques secondes, il arrive à reprendre son calme, mais se fait vite couper par des bruits de porte. Il se met en alerte au cas où il doit s'enfuir. Au même moment, un homme vêtu de noir entra dans le salon, sa carrure prouvait qu'il sortait d'un entrainement rigoureux. Sa barbe épaisse et le peu de cheveux sur sa tête ne faisait qu'augmenter la pression dans la pièce. Le sang de Io ne fit qu'un tour : cet homme était habillé exactement comme ces fameux hommes en noir.
- Coucou ma puce, je suis rentré !
- Père ?
L'homme enlève ses chaussures et s'approcha du salon, une fois à l'intérieur, il s'arrêta sur le champ pour contempler le jeune homme tremblant de peur sur son canapé. Il serra les dents et marmonna quelque chose dans sa barbe.
Que fait-il là ?
Io avait entendu ce qu'il avait dit mais il était trop tétanisé par la peur pour simplement bouger. Il se demande alors pour quelle raison un homme comme lui était là. Il se rappela finalement que le père de Nova travaillait pour ce Vatican, il fit donc un rapprochement sur les hommes qui l'ont attaqué : ce sont les hommes du Vatican. Nova regarda Io puis son père, qui après un instant baissa la tête et prit un ton sévère. Il s'approcha, un regard des plus meurtriers, Nova s'interposa entre les deux hommes et hurla à son père, ce qui surprit Io qui arriva enfin à bouger. Il se leva et recula près d'une fenêtre.
- Ne bouge plus ! T'as pas intérêt à te barrer !
- Je ne vous connais pas alors laissez-moi tranquille...
- Père, arrêtez, je vous en prie !
- Que fait ce garçon sur mon canapé ?!
Nova était prise de court, tout d'abord elle essaya de calmer son père tout en lui expliquant qu'il n'y à rien entre eux, ces mots finirent par le calmer, ce qui rassura Nova.
- Écoutez-moi mon père ! Ce garçon a besoin d'aide, je l'ai retrouvé évanoui sous le pont de la liberté et il ne se souvient plus de qui il est.
- Que dis-tu ?
Le regard du père de Nova se resserre. Il fixa Io qui, de son côté, était vraiment mal à l'aise. Il regarda l'homme d'un seul œil, il avait beau regarder à gauche, à droite il finit toujours par atterrir sur celui du père de Nova.
- Merde ! Je me sens mal, il faut que je m'enfuie !
Le père de Nova souffla, il attrapa une chaise à sa droite et s'assit en face de Io. Le jeune garçon n'avait plus d'échappatoire, il était bloqué. Il partit s'asseoir sur le canapé. L'homme se présenta sous le nom de Jupiter puis lui demanda son nom: Io Andromède répondit-il d'un ton méfiant.
- Par contre ! On a eu quelques petits problèmes dans la journée vis-à-vis d'un vampire, donc tu devras passer un test pour savoir si t'es un vampire avant de vivre chez nous.
- Et en quoi consiste ce test ?
Io fronça les sourcils, l'homme lui dit qu'il n'a rien à craindre. Un sourire commence à se dessiner sur le visage de Jupiter, ce qui met franchement mal à l'aise Io qui le dévisagea.
- Il n'y a aucun danger à part si t'es un sans-dents.
- Un sans-dents ? répéta le jeune homme intrigué.
Nova cogna la tête de son père pour lui faire signe qu'il n'est absolument pas crédible.
- Abruti de père ! Tu veux lui faire peur ou quoi ?
L'homme souffla, et commença à lui expliquer qu'il existe plusieurs sortes de vampires.
[ Les sans-dents ] " Pour commencer, il existe les sans-dents. Eux n'ont aucun pouvoir et ne peuvent pas transformer un humain en vampire mais il doit se nourrir de sang pour survivre."
[ Les Nobles ] "Ceux-là sont de vraies plaies ! Ce sont des êtres qui ont été en contact direct avec le sang de l'originel, ils ont un pouvoir unique, donné par l'Originel et transmis de génération en génération, pouvant transformer un humain en vampire moins puissant."
[ L'Originel ] "Et pour finir, l'Originel, il est le tout premier vampire à avoir existé sur cette planète, il peut transformer n'importe quel être vivant en vampire, c'est l'être le plus puissant de tous. Personne ne sait qui il est, ni à quoi il ressemble. Des rumeurs circulent sur le fait qu'il soit mort."
- Personne ne sait qui il est ?
- Non, le temps a effacé son visage et à l'époque nous n'avions pas d'appareil photo ou de téléphone. Il existe bien des livres le décrivant mais tous les vampires se ressemblent à partir du rang noble.
Le père de Nova s'approcha de son sac et attrapa une petite boîte, il déplaça la chaise en face de Io qui était en train de se relever. Il lui expliqua en quoi consiste le test, c'est tout simplement du sang humain. Les sans-dents ne peuvent résister à son attraction alors que les nobles eux le peuvent. Après avoir fait le test, une chaleur envahit le corps de Io, son corps monta en température, quand tout à coup quelque chose se réveille en lui, il ferme les yeux, assommé par la température. Une fois plongé dans le noir, il se retrouva seul face à l'immense vide qu'est sa mémoire: où suis-je ? dit-il apeuré.
Aaaaaaaah
Il se retourna de surprise de par ce bruit survenu de nulle part et aperçut un jeune homme dos à lui dont la pression décourageait Io à s'en approcher.
Pourquoi j'ai pensé que je pouvais fuir pour l'éternité face à ce monstre...
Le jeune homme de dos se retourna, l'obscurité du lieu assombrit son visage.
- Qui es-tu ?!
Je sais pas pourquoi... mais au départ j'étais persuadé qu'il avait les yeux ouverts mais en fait, il les avait fermés depuis le début.
Une boule rouge apparut dans l'obscurité, le stress monta en un rien de temps tandis que son sourire grandissait.
- Aaaaaaaaah !
La peur le réveilla en sursaut, il observa la pièce dans laquelle il se trouvait ne sachant pas où il était. Il soupira, rassuré que ce ne soit qu'un mauvais rêve. Le jeune homme se leva et aperçut qu'il était avec les mêmes habits qu'hier, une veste à capuche grise ouverte avec un t-shirt sur lequel un petit chat faisait un clin oeil, ainsi qu'un jogging noir. En ouvrant la porte, il déboula dans une pièce où trois portes se trouvaient. Il chercha Nova partout et aperçut sur une des portes une pancarte où il était marqué : « Chambre de Nova ». En ouvrant cette dernière, il ne la vit nulle part. Il descendit les marches, et arrive dans le salon où sur la table une assiette, un petit mot ainsi qu'une lettre s'y trouvaient. Il commença à lire la lettre :
« Nova est au lycée et moi au travail, je ne rentre pas avant un moment donc va au lycée et donne cette lettre au directeur, voilà les coordonnées. xxx xxxxx xxxxx
P.S si tu ne trouves pas, demande à des gens dans la rue. »
Io tourna son regard vers le petit mot: Le petit déjeuner pour Io, Nova. Après avoir mangé, il se demanda ce que c'était que le lycée, mais cette question ne resta pas très longtemps dans sa tête, quand il croisa son regard avec les photos, il devint pensif.
Je dois avoir le même âge que Nova, vu que je suis un peu plus grand qu'elle.
Pfff, regarde-la avec son sourire... Bien, je crois qu'il est temps.
Il se prépara à récupérer la lettre et ouvrit la porte, il eut les yeux qui brillent, non pas à cause du soleil mais à cause du vaste monde qui l'attend... ou juste un mur. Io était sorti par la porte de derrière. Il soupira et se dit que c'est parce qu'il a perdu la mémoire " La bonne excuse ". Il reprit la bonne porte et partit en direction du lycée, complètement perdu et demanda à quelques personnes qu'il croisa pour savoir où se trouvait le lycée.
- Ex... Excusez-moi !
- Qu'y a-t-il une jeune fille ? Oulah, jeune homme !
- Pou...Pou...Pouvez-vous m'indiquer où se trouve l'endroit indiqué sur cette adresse ?
- Tu es nouveau en ville ? Je vois où ça se trouve, tu n'as qu'à aller par là et tu devrais y arriver.
- Merci madame !
Vu qu'il n'est plus habitué aux humains, il met 1h à arriver alors que le lycée n'est pas loin, il s'est caché derrière chaque poteau électrique pour éviter tout contact humain. Il rentra dans le lycée déjà fatigué, il essuya son menton transpirant comme s'il avait couru un marathon.
- Enfin arrivé ! se dit-il en liant ses mains en priant un quelconque dieu.
D'un coup, une voix de personne assez jeune l'interpella. De peur de se retourner, il passa en mode automatique et se retourna, stoïque comme un robot.
- T'es pas du coin toi ?
Il se retourna et vit une fille petite de taille : une enfant ? pensa-t-il à voix haute par réflexe, la petite fille commença à plisser les yeux.
- On se bat ?
- Hein ?! s'esclaffa le jeune homme apeuré.
- Allez, ramène-toi !
- Désolé !
2 minutes plus tard...
Il s'excusa, tout en touchant sa joue gonflée du doigt. Il lui répondit qu'il recherche le bureau du directeur, la fille détourna la tête et lui dit de la suivre. Il s'exécuta sans dire un mot et la suivit, en marchant dans les couloirs il lui demanda pourquoi elle n'est pas en cours avec tous les autres.
- Mais tu vis dans une grotte ou quoi !
- Haha, on m'a déjà dit la même chose... dit-il en se frottant la tête.
- On est dans un lycée pour former des chasseurs de vampires et certains sont en mission...
Sa gorge se serre, pour détendre l'atmosphère, il lui demande l'âge à la jeune fille. Il lui répondit sans s'arrêter de marcher.
- J'ai 17 ans.
- Tu mens ! dit le garçon du tac au tac.
- Tu cherches à mourir ? dit-elle en le fusillant du regard.
- Désolé !
Facile
Io était surpris qu'elle lui réponde aussi facilement. En levant la tête, il remarqua qu'ils étaient arrivés devant le bureau du directeur, souligné par une pancarte indiquant celui-ci.
- On est arrivé ! dit la jeune fille en pointant du doigt le bureau.
- Si un jour on se revoit, on se présente à nouveau et cette fois-ci on deviendra ami ?
La jeune fille se tourna et commença à parler tout bas. Io lui demanda de répéter tout en remarquant que ses joues étaient rouges. Elle se retourne d'un coup et tout en bégayant lui dit : jamais de la vie ! La jeune fille partit en rouspétant. Io la regarda partir, un air triste sur son visage.
Pffff haha.
Il se tourna après avoir entendu une personne ricaner, mais autour de lui, il ne vit personne. Il se dit alors qu'il a dû halluciner, il entre alors dans le bureau. La pièce était plongée dans une obscurité morbide. Seule une immense fenêtre était derrière le bureau du directeur mais à cette heure de la journée, le soleil n'éclaire pas bien la pièce, ce qui cachait le visage du seul homme se trouvant dans la pièce. Io se présente, le directeur resserre à peine ses yeux qu'il eut l'impression d'être en danger de mort. Il s'avança tant bien que mal et remit la lettre au directeur. En la lisant, l'homme imposant fronça les sourcils. Io commençait à partir, mais le directeur l'interpella.
- Alors comme ça tu veux entrer au lycée ?
- P- Pardon ?!
Io regarda la lettre et se dit au plus profond de lui-même : Jupiter enfoiré, tu m'as trahi ! N'étant pas assez courageux pour refuser, il répondit oui instinctivement.
- Parfait ! dit le directeur
Il tapa des mains et changea d'expression, il lui expliqua les règles de l'établissement et les missions qu'il devra effectuer dans l'année si un vampire était découvert.
[ Les unités ] "Ce sont des groupes de 3 à 5 personnes, ils partent dans les quartiers des semi-humains pour tuer un vampire dès qu'il y en a un qui est repéré !"
Io était perdu, même s'il avait comprit juste les grandes lignes.
Le directeur lui donna un papier qui lui précisa quand il commencerait les cours et où il doit se rendre pour récupérer son uniforme. Il sortit du bureau du directeur et soupira de soulagement puis se mit à lire le papier que le directeur lui avait donné. Il est marqué d'aller dans différents magasins proches du lycée pour aller y chercher ce qui lui manque et que l'argent nécessaire était pris en charge par l'établissement.
13 heure, c'est l'heure où il commence les cours. Il regarda en l'air où se trouvait une horloge : il était déjà 10h. Il sortit donc de l'établissement pour partir chercher ce qui lui manquait. Ce fut une rude épreuve, tout seul, de se diriger dans une ville qu'il ne connaît absolument pas. Quand il arriva enfin à rejoindre le lycée, il était déjà 12h : j'ai faim ! se dit-il en regardant l'heure avec envie.
Arrivé à l'infirmerie, il toqua à la porte et d'une voix timide, il signala son entrée. En entrant, il contempla devant lui une infirmière à la chevelure noire et aux reflets violets et longue, une partie de sa frange déborda sur ses yeux qui eux étaient violets. Elle souria, il remarqua au passage son grain de beauté au bord de sa bouche, elle croisa les jambes, son élégance donnait presque l'aspect mature d'une grande sœur. Assise devant son bureau, sa forte poitrine attira immédiatement le regard de Io qui se demandait comment la nature pouvait créer de tels monstres... Il l'a fixa d'un regard vide, ses joues gonflées, il était visiblement en train de retenir en lui une pensée. Après trois secondes d'attente, il tira une tête livide, son cerveau avait visiblement digéré cette création de dame nature. Mais une part de lui n'était pas convaincu, il se tourna, s'accroupit sur sa chaise et se demanda pourquoi un tel cliché se trouvait face à lui.
- Oh ! dit-elle en plissant les yeux. Je présume que tu es Io ?
- Oui, enchanté, je suis Io Andromède ! Dit-il rouge comme une tomate.
Le jeune homme se releva raide comme un piqué, impossible de la regarder dans les yeux. Il compta alors le nombre de dalles au plafond. Elle se leva et se plaça derrière puis devant lui, une odeur de lavande lui rappela vaguement quelque chose. Quand le jeune homme revient à la réalité, elle commence à lui toucher les bras pour observer sa musculature.
- Ma...Ma...Madame !
- Calme-toi ! T'es tout tendu. Prends ton uniforme, tu peux aller derrière le rideau pour te changer.
Io attrapa son uniforme et se dirigea vers ses fameux rideaux, il commença à se déshabiller, mais l'infirmière poussa le rideau. Heureusement qu'il avait mis son pantalon, mais pas son haut.
- Intéressant !