- Chapitre 4 - - Un appel à l'aide -
Un mois s'est écoulé depuis les derniers événements, Io s'était bien acclimaté à sa nouvelle maison, et à cette nouvelle vie qui s'offrait à lui. Le lycée n'était pas le premier problème de Io, qui à son plus grand étonnement, était plutôt bon en cours. Le soleil apparût à l'horizon et un rayon percuta le visage de Io qui se leva avec pénibilité. Il s'approcha de la fenêtre et en observant l'extérieur, un étrange sentiment traversa ses pensées. Mais en se penchant, un dirigeable volait haut dans le ciel, sur lequel une propagande disait: Au royaume d'Éra, ensemble, tuons les vampires, rejoins-nous.
Ça me fait vomir...
LaVoix imita un vomissement. Io fit abstraction de ce sentiment et descendit les escaliers tout en regardant l'heure sur son portable
Il est déjà 7h ! La barbe...
***
Il l'avait retrouvée en repartant vers le pont où il s'était endormi. Un seul numéro était inscrit dedans... Mais en l'appelant, ce dernier sonna dans le vide. En regardant dans la galerie de photos, des centaines de paysages y figuraient. On pouvait y voir un désert, une forêt, des montagnes enneigées et des plaines. Nova fut fascinée par tous les endroits qu'il avait pu visiter dans le passé, elle qui n'avait jamais quitté la ville
- Ça te dit un truc, tous ces paysages ? avait dit la jeune fille.
- Non...
Ouuuuuah, ça remonte un peu ces photos.
- Ça te parle.
Bof, même si je le savais je ne te dirais pas.
- Et pourquoi donc ?
Je suis qu'une simple voix dans ta tête, je peux influer sur ça.
***
Après être descendu des escaliers, il alla en direction de la salle de bain. En ouvrant la porte, il se stoppa net: est-il encore en train de dormir ? Il vit Nova, uniquement vêtue d'une serviette pour cacher le bas de son corps. Un sentiment de chaleur l'envahit, il eût tellement chaud que son souffle devint court. Une vive douleur à l'œil gauche, si forte qu'il dû fermer ce dernier en observant le corps de Nova. Ce dernier remarqua un grain de beauté en plein milieu de sa poitrine. Il se tenait la poitrine et commença à saigner du nez. Avec tout ce grabuge qu'il faisait, Nova le remarqua. Il ne fallût même pas deux secondes pour qu'elle devienne rouge.
- Tu comptes rester planter là, pervers ?!
- Attends ! Avant que tu me lance un truc sur la figure, peux-tu me laisser dire un truc ?
- Parle...
- Je savais pas que t'avais un grain de beauté...
- Abruti !!!
Elle lui lança une brosse qui se trouvait à côté d'elle et il l'a reçu en pleine tête. Dans un son d'agonie, la jeune femme referma la porte, ils ont finalement mangés sans se regarder. Un silence envahissait la pièce. Pour esquiver ce malaise, Io lui proposa d'aller faire les courses et qu'elle pourrait choisir ce qu'elle voulait manger pour le repas de ce soir. Alors que Nova détourna le regard, gênée, elle regarda l'heure.
- Il est déjà 8h, on est en retard !! hurla la jeune fille en se levant de table à toute vitesse.
En panique, ils courraient en direction du lycée. Malgré ce retard, la journée passa sans encombre.
- Salut Io !
- Tiens ! Subaru comment vas-tu?
- Comme un lundi et toi ?
- J'ai un peu mal au nez...
- Que t'est-il arrivé ?
- Je suis entré accidentellement dans la salle de bain alors qu'elle venait de finir son bain et elle m'a lancé une brosse dans la tête.
- Raconte-moi ! Elle est plutôt bien faite ?
- Pourquoi je te le dirais ?
Alors que les deux jeunes hommes discutent de la silhouette gracieuse de Nova, cette dernière se trouvait derrière, en pétard.
- Je peux tout t'expliquer Nova...
- Ferme-la.
La jeune fille part, sans dire un mot de plus. La tension régnait et il en avait conscience. Il regarda Subaru et le cogna à la tête tout en l'insultant de débile.
- Je t'ai pas dit que je vivais chez elle pour que tu me sorte ce genre de propos ! Après, si tu veux tout savoir...
- Oui, dis moi tout. coupa Subaru en fixant Io, les yeux remplis d'étoiles.
- J'ai plus envie de te le dire en fait...
- Me fais pas ça !..
- Ah les mecs... Tous les mêmes. dit Haru qui était à côté d'eux.
Il faudra que t'ailles lui parler après...
LaVoix rappela à l'ordre Io qui détourna le regard en direction de la place de Yota, cela fait un mois qu'il ne l'a pas vu, il n'est pas revenu au lycée, ce qui inquiéta Nova et donc impacte Io. Une main se posa sur son épaule, c'était Subaru qui lui demandait si tout allait bien. Le jeune homme lui répondit d'un ton dubitatif que oui. Subaru tapa le dos de Io en lui demandant ce qu'il allait faire après les cours, Io lui répondit qu'il comptait faire les courses avec Nova.
- Laisse-moi t'accompagner ! demanda le jeune homme à la chevelure flamboyant en joignant ses mains comme pour le supplier.
La fin des cours arriva, Io et Subaru sortirent du lycée pour aller rejoindre Nova à l'entrée du lycée. Arrivé devant il vit un groupe de garçons s'approcher de Nova qui attendait Io et Subaru. Ils se sont mis autour d'elle et un des garçons commençait à attraper le bras de Nova, qui essayait de se débattre. Le même garçon commença à la tirer. Une puissante colère monta dans le corps de Io, il s'avança rapidement vers les garçons. Il attrapa le bras ce qui lui fit lâcher celui de Nova, il le fixa d'un regard des plus meurtrier le crépuscule reflétait une vive lumière rougeâtre.
Io calme toi !
LaVoix rappela Io à la raison qui se fit emporter par cette colère.
- Vous faites quoi là ?
Le garçon regarda Io et en observant son regard menaçant, il eût un sentiment qui lui ordonnait de fuir. En le voyant prendre sa défense, le cœur de Nova se réchauffa.
- Dis-moi Nova, tu connais ces guignols ?
Après ces mots, elle arrive à se défaire des griffes de ce garçon, se plaçant derrière Io et lui répondit que non.
- Dégagez ! Et si je vous retrouve à tourner autour d'une fille... Je vous éradique de cette planète.
- Eh cool mec ! On ne faisait que rigoler avec la fille.
pff... C'est pour ça que j'aime pas les humains...
- Dégagez ! Ce seul mot fit fuir les jeunes hommes qui partirent les jambes à leurs cous.
Les garçons se mirent à courir, quant à Io, il se retourna et regarda Nova qui avait ses mains sur ses joues.
- Ça ne va pas ? T'es toute rouge.
- N... Ne me regarde pas !!!
- Les amis !!! cria Haru en agitant ses mains.
Haru les rejoint et demanda à Io:
- Pourquoi Nova était toute rouge ?
Il haussa les épaules pour faire comprendre que même lui se trouvait dans l'ignorance. Ils partirent donc en direction de l'allée principale du quartier du commerce.
- Les filles, j'ai une mission !
- Oui chef ! dit Haru en faisant un salut militaire.
- Partez dans ce magasin pour prendre de quoi manger, et je m'en occuperai !
- Bien chef !
- Je pars avec elle, au cas où les jeunes de tout à l'heure reviendraient. proposa Subaru avec son habituel sourire.
- Je te fais confiance !
- Oui chef ! Il tira la langue puis rejoignit les filles.
En marchant entre les foules, le même sentiment que ce matin lui était revenu. Il posa sa main sur son œil qui commençait à lui faire affreusement mal. Les passants le dévisagent et s'écartent. Quand tout à coup, un écho retentit dans sa tête, un appel à l'aide lui fait relever la tête. C'est alors qu'il remarqua qu'il était le seul à l'entendre... Plus il s'avança, plus ce sentiment s'intensifia.
C'est quoi ce bordel?
Même LaVoix était perdue face à cette situation compliquée.
- Il faut que ça s'arrête...
Les appels incessants s'arrêtèrent pour reprendre avec des cris d'effrois, ceux-ci transpercent l'âme de Io qui commença à courir en direction du bruit. Il esquiva les personnes et arriva face à une ruelle d'où les cris semblaient provenir. Essoufflé, il essaya de mettre un pied devant l'autre mais il avait couru tellement vite qu'il arrivait à peine à reprendre son souffle. Nova, Haru et Subaru qui sortaient du magasin vit au loin Io rentrer dans la ruelle, elles se regardaient puis commença à marcher vers cette ruelle alors que Io entra dedans il se remit à courir, il continua à suivre ces cris de terreur . En s'avançant dans cette ruelle pas à pas, il se prépara à accueillir une scène qu'il n'aimerait pas voir. Il prit alors un air assuré et s'avança. Une fois avoir tourné dans l'angle de cette ruelle, il aperçut au loin une enseigne colorée de rose.
Un marché d'esclaves.
- Pardon ?
Semis-humains, vampires... Humains. Les marchands kidnappent des gens pour ensuite les revendre, ou alors les parents un peu trop endettés vendent leur enfant pour s'en sortir...
- Une fois vendus, ils deviennent quoi ?
Crois-moi... t'as pas envie de le savoir.
- Détrompe-toi, et révèle-moi ce qu'il font.
La plupart du temps ce sont des viols, des ventes d'organes, certains acheteurs les achètent pour faire des chasses, en bref ils lâchent l'être dans un parc et les traquent...
- C'est horrible.
C'est la loi auprès des humains même si certains ne sont pas d'accord, cela reste leur quotidien. C'est pour celà que je hais les humains.
- Je l'ai remarqué, mais pourquoi tu parles des humains à la troisième pers-
- Planque-toi !
Le jeune homme se cacha dans l'angle de la ruelle. Un homme obèse suivi d'une jeune fille aux cheveux noirs avec des reflets violets comparables à de la lavande et des yeux marron teintés de rouge sortirent de la boutique. Il était uniquement vêtus d'un bout de tissu avec ce froid glacial, elle ne devait pas être âgée de plus de 13 ans, ce qui énerva le jeune homme.
- Je comprends pas ! Pourquoi personne veut de toi ?! Tu me fait perdre de l'argent même en marchandise d'essai pour ces vieux fous et tu pars pas !
Il balança la petite fille qui avait environ 13 ans à vue d'œil. Elle s'éclata contre le sol et ne se relève pas.
- Et toi enfoiré, tu fais quoi ici !?
L'homme se tourna, d'un air mécontent.
- T'es qui sale mioche, j'ai pas ton temps, si t'es là pour des produits sexuels ou une vente je suis ton homme sinon tu dégages ! Dit-il en faisant un signe de la main.
- Lâchez cette jeune fille ! Vous voyez pas qu'elle arrive à peine à tenir debout ?
L'homme sourit, face à un jeune homme qui doute de sa bonne action. Il s'avança, son tempérament monta.
- Je n'aime pas la façon que tu as de me regarder.
Io avait le cœur qui battait la chamade, sa colère monta encore, encore, et encore. LaVoix s'amuse de cette situation, dans la tête de Io ce dernier souriait à pleine dents. Io pointa du doigt la petite fille et demanda à l'homme son identité.
- Elle ? pfff... Je ne connais pas son nom et j'en ai rien à foutre... Tout ce que je sais, c'est que c'est une saloperie de vampires.
Enfoiré !
La tête de Io vibra d'un coup, son œil gauche lui fit affreusement mal tandis que LaVoix essayait de prendre le dessus sûr Io.
Arrête abruti !
- Je vais le buter !!!
Une rage immense envahit le jeune garçon qui se jeta sur l'homme obèse. L'homme recula, esquivant les coups de Io. Il lui asséna un coups maladroit, mais Io attrapa son poing, le décale sur la gauche et le frappe de toutes ses forces dans la mâchoire. L'homme se tenait la bouche et lui cria dessus.
- T'es cinglé mon pote !
- Moi, cinglé ? T'as vu ce que tu fais de ces personnes !
- Je fais quoi de mal ? C'est la loi, les semis-Humains et les vampires, quand ils se retrouvent dans les quartiers humains on a le droit de les capturer et de les revendre.
- C'est dégueulasse.
- Tu crois faire quoi, mon garçon, tu veux changer les lois ? dit-il en souriant.
- Non ! Je vais détruire ta boutique.
- Hahaha ! Très drôle ! Et les personnes qui sont à l'intérieur tu vas faire quoi pour eux. Tu n'es personne...
Io tue le, tue le !
- Alors je n'ai qu'à te tuer.
Les yeux de Io reflétèrent du rouge grâce à l'obscurité de l'allée. Son sourire inquiéta le marchand d'esclaves qui commençait à avoir des sueurs froides.
- Tu déconnes, t'es pas humain...!
- Qu'est-ce-que tu en as à foutre ? Humains comme vampires tu vends tout, tu condamné ces pauvres gens a une vie de misère. Je me demande qui est le plus inhumain entre nous deux.
- Ce symbole sur ta veste, t'es un chasseur de vampires. Cool mec ! Les dieux ne vont pas apprécier ce que tu fais !
- Ne me parlez pas de divinité, quand je vois le massacre que vous faites humain fait.
Il s'avança un pas après l'autre quand il fût à portée de l'homme, il le frappa au ventre. Le vendeur tomba à genoux et vomit.
- Et de un !
Il prit sa tête et l'écrasa au sol. Une fois, deux fois, trois fois. En relevant sa tête, l'homme était méconnaissable et barbouillé de sang.
- Coooool mec... dit-il en rapprochant sa tête.
Io lâcha sa tête qui tomba au sol violemment. Etait-il mort ? Sa Io en n'avait rien affaire. Il se retourna vers la jeune fille, toujours allongée au sol. Son pouls était faible. Il s'agenouille et la prit dans ses bras, cette dernière ouvrit les yeux et posa sa main sur la poitrine de Io.
- T'es hors de danger, maintenant !
La petite fille se contenta de le regarder, faiblement. Io, pencha sa tête, son regard était vide, elle avait déjà rendu son dernier souffle.
- Te fous pas de moi ! cria t-il la secouent.
Des larmes coulèrent sur ses joues alors qu'il essayait de la réveiller. La main de la petite, qui était sur sa poitrine, tomba alors au sol. Ce bruit résonna dans ses oreilles tandis qu'il maudissait, une fois de plus, les humains.
- Je vous tuerai, tous jusqu'au dernier ! Encore une fois vous aviez volé la vie de quelqu'un d'autre ! Je vous maudie !!!
Allez, ça suffit maintenant.
Un violent mal de tête frappa Io qui se demanda pourquoi LaVoix avait fait une telle chose, sa vision se troubla et il ferma les yeux petit à petit.
Je prends...
- Le relais !
En regardant le corps de la jeune fille, LaVoix aperçut des coups et bleus à différents endroits, c'est cheveux noirs se trouvait être rouge. La confiance lui était enfin revenue, plus jamais il laissera souffrir une personne.
- Faites que ça marche...
Il poussa le bout de tissu et mordit la nuque du cadavre de la jeune fille. Ensuite il s'arracha un bout de peau et déversa son sang dans la plaie de la morsure.
- Le corps humain marche avec deux principes. Le premier:
[Le sang] qui se trouve être un conducteur magique source vital du corps...
- Et le deuxième:
[la magie] qui permet au humaine d'accorder la force de se relever en puisant leur puissance de la terre.
Le corps de la jeune fille réagit et commença à trembler. Elle ouvrit les yeux d'un coup et mordit à son tour la nuque de Io en avalant de grandes gorgées de son sang. Après quelques secondes, elle ferma les yeux et se rendormie.
- Je crois qu'un bon bain te ferait pas de mal.
Le pouls de la jeune fille était de nouveau constant, sa peau reprit des couleurs. Ses cheveux rouges ont retrouvé leur couleur d'origine. Io se releva, la jeune fille dans son bras. Il tourna la tête et observe la boutique. Un sentiment d'inachèvement retentit en lui. Il se retourna et commença à partir en faisant mine de s'excuser. Un peu plus loin, la fatigue le rattrapa, elle avait tellement bu de son sang qu'il avait du mal à garder l'équilibre.
- Sacrée gourmande.
Un peu plus loin, Nova, Haru et Subaru retrouvèrent enfin Io, les trois compères s'arrêtèrent et observent Io, dubitatifs.
- Io, qui est cette jeune fille ? Demanda Nova, inquiète.
Mais il ne pouvait presque plus parler et donna que des réponses vagues. LaVoix tomba, genoux à terre, et le groupe d'amis se précipita vers lui. Haru récupéra la jeune fille tandis que Nova et Subaru aidèrent Io à se relever. Ce dernier avait perdu connaissance.
- Bon, je crois que c'est le moment de rentrer.
Dans la tête de Io, LaVoix ouvrit lentement les yeux. Au loin, une personne était assise derrière lui, sa chevelure noire comme du charbon laissa place à un peu de cendre sur ses cheveux. Il se releva et se tourna le regard fatigué, il prit le col de LaVoix et lui hurla dessus.
- Enfoiré ! Pourquoi as-tu pris mon corps?
- Ton corps ? Regarde-toi ! La colère t'a envahie, qui sait ce que tu aurais fait si les filles étaient venues au même moment !
- Et toi alors, enfoiré ! Tu voulais le tuer !
- Ce gros porc, oui ! Mais pas faire une généralité, ils n'ont pas tous le droit de mourir...
Io lâcha le col de LaVoix et s'excusa de s'être emporté. D'un sourire narquois, LaVoix souligna que la jeune fille était encore en vie. Io écarquilla les yeux: Impossible, dit-il en faisant un pas de recul. Il avait bien senti son pouls inexistant. LaVoix posa sa main sur sa bouche, il rit de la réaction de Io.
- Bon... c'est pas tout, mais ce vide me donne la nausée, on va changer d'air.
Il claqua ses doigts et ce vide constant se transforma en une grande plateforme où un fond d'eau s'y trouvait. Io tourna sur lui-même, contemplant la nouvelle zone dans laquelle il se trouvait. Une lumière vive le fit se retourner instinctivement. Une immense lune se refléta sur l'eau présente sur la plateforme.
- Où on est ? demanda le jeune homme sous le choc.
- Ce lieu reflète ta plus grande peur, celle qui échappe à ta mémoire mais pas à ton subconscient...
La vue de cette lune angoissait Io. LaVoix sourit, il n'a pas sauvé la petite fille par pure bonté d'âme, il veut quelque chose en retour. Io le savait déjà, il s'assit et leva la main.
- Notre corps est à toi, le temps que je me repose... Je suis fatigué...
- Bonne initiative.
- Parfait ! dit-il en frappant des mains. il ferma ses yeux et entendit Io, au loin, lui souhaiter bonne chance.
- Nova ! Il se réveille !
- Io, ça va ?
Io se réveilla d'un coup. Il attrapa Haru par le col et lui demanda s'il avait bien ramené la petite. La jeune fille posa sa main sur celle du jeune homme pour le rassurer en lui informant que la petite était dans sa chambre. En regardant autour de lui, il aperçut qu'il était bel et bien dans la chambre de Nova. Il essaya de se lever mais tomba par terre, il n'avait pas encore récupéré toutes ses forces, Nova lui prit le bras.
- Appuies-toi contre moi.
Io lui sourit, tout en la remerciant. Nova eût comme le cœur qui se sert, une chaleur monta en elle, son visage devint rouge et détourna le regard devant Io.
- Tais-toi, débile.
Ils arrivèrent devant la chambre de Io, Haru passa devant eux et ouvrit la porte. La petite fille était couchée dans son lit, le sommeil profond. Haru prit une chaise et la posa devant son lit.
- Nous avons lavé et soigné ses blessures les plus superficielles...
- Merci...
- Io, il faudra l'emmener à l'hôpital. dit Haru en avançant d'un pas.
- Je ne pense pas que ses blessures soient trop graves.
Nova était quand même sceptique, elle s'adossa contre la porte et demanda à Io l'identité de la fille, mais le jeune homme fit un signe de négation tout en formulant qu'il ne connaissait pas son nom .
- Ce serait pas une esclave ? Dit Haru en posant sa main devant sa bouche.
- Et si c'est le cas ?
Io tourna sa tête en direction de Haru, son regard transperce l'âme de Haru.
- C'est comme dans l'arène...
- T'as dis quelque chose ? demanda Nova qui était occupée à chercher une réponse à la situation.
Elle s'avança vers Io qui se calma. Nova lui dit que dans tous les cas, elle n'était pas d'accord avec la politique du Roi sur les esclaves, et que si elle en avait le pouvoir, elle les libèrerait.
Je te l'avais bien dit...
- ...
Il posa sa main sur celle de Nova qui lui souriait gaiement.
- Excusez- moi ! Mais vous pourriez éviter de roucouler devant moi...
- Dis pas n'importe quoi !
Du coin de l'œil, il remarqua que la petite fille commençait à se réveiller, il demanda à Nova et Haru de sortir de la pièce. Les filles se regardèrent mutuellement et dans un signe d'approbation, elles obéissent. La petite se réveilla, essayant d'ouvrir les yeux dans le clair de lune, ses yeux reflétèrent du rouge... Non, ils étaient rouges, elle fixa LaVoix du même regard vide qu'elle affichait dans la ruelle. Des larmes se mirent à couler sur son visage couvert de pansements.
- Alors, comment te sens-tu ?
- ...
La réponse muette que la jeune fille apporta fit tilter LaVoix qui claqua la langue. Il essaya de se lever avec difficulté et s'assit sur le lit, il aida la jeune fille à se relever, et posa sa main sur sa tête et commença à la caresser.
- Tu m'étonnes, je n'ai pas pu tout sauver...
Les larmes de LaVoix apparaissent à leur tour, cette jeune fille est devenue sourde. Il se sentait si mal... Mal car il se pense coupable alors que ce n'est aucunement de sa faute. La petite fille posa ses mains sur la poitrine de LaVoix, d'un coup le regard de la jeune fille s'illumina de mille feux quand il colla sa tête contre son torse.
- J'ai compris...
La petite fille ne comprenait pas ce qu'il disait mais son sourire radieux ne pouvait que faire à son tour sourire LaVoix qui caressa ses cheveux noirs aux reflets violets. LaVoix regarda la petite et prit un morceau de papier avec écrit: " Je vais te baptiser, toi qui a hérité d'une nouvelle vie " La petite fille dévisagea la fiche, ne savait-elle pas lire ? Non, elle regarda ensuite Io et lui fit non de la tête, cela ne posait pas de problème à la petite fille. Il tourna sa tête vers le ciel étoilé de cette nuit noire.
- A partir de ce jour, tu te nommeras Ymir !
Il se leva avec beaucoup de difficultés, LaVoix laissa le contrôle à Io. A peine son corps récupéré, il se jeta sur la jeune fille et la serra dans ses bras, tandis que sa chevelure grise reprit une couleur plus foncée, cette dernière laissa des imperfections. Il aida la petite à se lever puis ils rejoignent les filles dans le salon. En sortant de la chambre, il remarqua que la jeune fille était drôlement petite, elle lui arrivait au niveau du bassin, mais ce qui le choqua le plus c'est sa silhouette, elle avait la peau sur les os. Arrivé au salon, Io eût peur que les filles réagissent mal. Mais avant qu'il ne prononce le moindre mot, Nova se jeta sur Ymir et la serra dans ses bras. Mais la petite fille réagit très mal et repousse Nova tout en criant et part se réfugier en se mettant derrière le jeune homme. Nova eût comme le cœur qui se brisa en mille morceaux.
- Abruti ! argumenta Haru en regardant Nova d'un ton narquois.
- Je me passerais bien de tes commentaires. Désolée, je ne voulais pas te faire peur. dit Nova en s'agenouillant.
La jeune fille continue de dévisager Nova avec son regard vide. Io présenta Ymir aux deux filles. Nova posa ses mains devant sa bouche, son air choqué prit Io de court: que vont-il faire d'elle ? Le jeune homme posait sa main sur la tête d'Ymir et lui dit qu'il la garde et qu'à partir de ce jour, elle devient sa protégée. Les deux filles le regardèrent de manière dubitative.
- Tu aimes les petites filles ?
Io s'énerva et leur dit que dans tous les cas, personne ne voudra d'elle, elle est sourde et grièvement blessée, alors si personne ne la veut, alors il s'en occupera.
- Comment parles-tu ?
- Pardon ?
Elle attrapa Io par sa veste et lui dit tout en hurlant qu'il devait retirer ce qu'il venait de dire, mais il ne comprit pas l'énervement de Nova.
- Tu parles comme si elle était un objet !
Io rétorqua que ce n'était pas ce qu'il voulait dire, mais Nova resta bloquée sur son point de vue et ne voulut pas se calmer. D'un coup, la pression sanguine de Io monta et il commença à paniquer. Il se retrouve dos à un mur qui n'existe pas, mais les pleurs d'Ymir coupa leur mésentente. Nova la prit dans ses bras et lui caressa la tête.
- Là, là c'est fini.
Io regarda le sol, son cœur battait si fort qu'il crût qu'il allait exploser.
- Tout va bien Io ? Dit Haru.
- Oui, je vais juste prendre l'air.
Son teint pâle disait l'inverse, ses pas n'étaient absolument pas coordonnés et il n'était pas apte à faire des gestes brusques.
- T'es allée trop loin Nova ! T'as vu dans quel état il est ? Il vient tout juste de récupérer ses forces.
Io détourne le regard et partit de la maison, Haru félicita ironiquement Nova et rejoint Io dehors, elle ouvrit la porte et elle vit Io mettre sa main devant sa bouche, Haru comprit que quelque chose n'allait pas et retourna dans le salon en fixant brusquement Nova.
- C'est ...C'est Io... il ne va pas bien du tout !
Nova posa Ymir au sol et se précipita dehors. Elle aperçut Io, au sol. Pendant ce temps, dans l'esprit de Io, tout devint flou, des choses qu'il n'a jamais vu lui viennent à l'esprit. LaVoix apparût devant lui.
- Tiens, ça arrive plus tôt que ce que j'avais prévu...
- Tu vas me dire qui tu es à la fin ?
- Je suis toi, et toi tu es moi.
- Comment ça ? Arrête avec tes énigmes à la noix !
- Tu le sauras bien plus tôt mais dis-toi que nous sommes la même personne sauf que toi tu ne possèdes qu'une infime partie de mon immense mémoire.
LaVoix posa son index devant sa bouche tandis qu'il s'éloigna, Io tenta de le rattraper mais il se réveilla, il sursauta en panique ce qui fit sursauter Ymir qui était juste à côté de lui. Après s'être jeté dans ses bras, il regarda autour de lui mais ne reconnût pas la chambre. Une infirmière arriva dans sa chambre et il comprit là où il se trouvait.
- Vous êtes réveillé... Désolé mais je vous ai ramené de la visite.
Un homme habillé tout en noir entra pièce, Io paniqua à la vue de cette homme et commença à serrer Ymir dans ses bras, cherchant une issue pour s'enfuir, mais l'homme lui fit signe de se calmer.
- Bonjour. Je me présente je suis Mercure, chef des chasseurs de vampires, heureux de rencontrer le vrai Io Andromède.
Io le dévisagea d'un regard Mercure s'avança vers Io et posa son chapeau haut de forme sur ses jambes après s'être assis.
- Dis-moi... lequel des deux Io j'ai affaire ?
L'attitude de Io changea d'une traite. Il prit un sourire malsain et ferma les yeux et quand il les ouvrit, ses yeux virent au rouge, ses cheveux virent au gris clair, il prit un élastique et s'attacha les cheveux avec.
- Pas besoin de jouer la comédie avec toi, à ce que je vois !
- Que de perspicacité, je n'en attendais pas moins de vous.
Mercure sourit à Io. Il lui proposa un marché: s'allier avec eux. Il n'eût même pas le temps de finir sa phrase que Io refusa et dit à Mercure d'aller se faire voir.
- Je te propose un autre marché, ne touche pas un seul humain et tu peux vivre ici jusqu'à ce que tu retrouves ta mémoire. Mais si tu ne respectes pas ton marché, t'es un homme mort... Qu'en dis-tu ?
- T'a quoi à gagner dans cette affaire ? Écoute, actuellement, j'ai perdu la mémoire donc j'en ai rien à faire de vos histoires.
- Alors bonne chance pour survivre mon cher Io ! Dit-il en souriant.
- C'est bon ! j'accepte ton marché, enfoiré de renard, t'as posté combien de personnes autour du bâtiment pour me menacer de la sorte ?
- Renard ! Hahaha! merci du compliment, venant d'un homme comme toi ça me va droit au coeur, et pour répondre à ta question ...Bien plus que tu ne peux l'imaginer !
Les filles arrivent au moment où Mercure a fini de parler, elles demandent à Io avec qui il parle, Io leur répondit qu'il parlait avec du personnel. Le lendemain matin quand Io put enfin sortir, la discussion qu'il eût avec Mercure lui resta en travers.
- Enfoiré !