- Chapitre 7 - - Mon Roi -

 Dans un beau jour d'été qui s'installa à peine, le professeur principal donna les équipes de classe pour la chasse au vampire. Io n'était pas franchement emballé par cette idée, mais le contrat qu'il avait passé avec Mercure lui resta en travers de la gorge. Dans ce jour déjà un peu spécial, le retour d'une personne étonna toute la classe. Yota était de retour en classe, il fusilla Io du regard à peine le pied posé dans la classe.

Alors ça pour une entrée fracassante si c'est si faire...

 Ça fait déjà presque deux mois qu'il n'est pas revenu au lycée, il aurait pu éviter d'inquiéter tout le monde... Quant à Nova, elle rentre dans la classe. Yota se retourne vers elle s'attendant à une joyeuse retrouvaille mais malheureusement la réalité fût tout autre. Nova ne le calcule même pas, il la regarde s'éloigner et se rapprocher de Io.

- Oh, mademoiselle, retournez-vous !

- Pourquoi tu mets autant de formalités ? Qu'est-ce qui peut t'inquiéter autant ?

 Ce dernier dit à Nova que Yota était de retour en classe, elle prit un air étonné. Elle regarda autour d'elle et remarqua Yota regardant son bureau. Elle se dépêcha d'aller présenter ses excuses, les autres élèves qui virent la scène se mirent à rire de cette situation délicate. Elle se frotta l'arrière de la tête, gênée. Subaru, un ami de Io, s'avance vers lui.

- C'est moi ou Nova ne regarde que toi ces temps-ci ?

 Nova qui avait entendu Subaru depuis le fond de la pièce se retourna et lui jeta le cahier qu'elle tenait dans la main. Io le regarda tomber au sol, choqué par ce tir d'une précision bluffante. Elle commença à crier sur Subaru pour exprimer sa gêne mais ce dernier était déjà K.O. Haru se mit au milieu de l'attroupement, elle avait pris son air de chapardeuse. Elle pointa du doigt la fille qui se sentit agressée.

- Dans tout les cas tu ne l'auras pas si facilement car je ne laisserai pas mon maître se faire séduire par une autre femme !

- Son maître ?

- C'est une longue histoire, comment dire... Je l'ai battue 25 fois d'affilée aux échecs, depuis elle m'appelle comme ça...

 Nova nia tous les propos de Haru, Ymir quant à elle, secoua le bras de Io pour qu'il regarde le beau dessin qu'elle avait fait. Il lui caressa la tête et se replongea dans ses pensées, Ymir se glisse alors dans les bras de Io.

- Dis-nous Io ? Pourquoi tu n'es pas enthousiaste de partir en mission ?

- Tu sais... Pour moi toutes les races sont au même niveau donc en exterminer une ou plusieurs ne me rend pas tellement heureux.

 Cela mit un gros blanc dans la classe, tous les élèves s'interrogent; pourquoi a-t-il rejoint ce lycée alors ? Mais un professeur les interrompt avec un carnet dans la main.

- Bien ! Que tout le monde s'assoit, s'il vous plaît ! J'ai les noms des groupes dans lesquels vous serez, mais tout d'abord nous aborderons le sujet de monsieur Io qui se demande pourquoi nous tuons certaines races. Tout d'abord nous ne les tuons pas par plaisir mais par obligation ! Nous avons un quartier dédié aux Semi-Humains, si l'un d'eux transgresse une règle il meurt. Simple, non ?

- ...

- Mais une race fait exception; les vampires. Si l'un de vous en voit un: tuez-le.

- Bien... Les groupes sont un mélange d'un peu toutes les classes. Le premier groupe sera Haru,Nova,Subaru. Deuxième groupe Io,Yota,Rhéa.

 Le professeur continua de citer les noms sur sa liste tandis que Io regardait oiseau s'envolait. Cela lui fit encore moins plaisir d'être avec cette abrutie de Yota mais se contenta d'acquiescer.

- Vous commencez ce soir à 21h, ne soyez pas en retard !

 Io se leva et partit de la classe alors que le professeur avait à peine fini, embarquant Ymir avec lui.

La journée passe, il est maintenant 21h.

 Io arriva devant le lycée, sa gorge était serrée et ses mains moites. Alors que le professeur donne la cible à tuer, il gardait aussi Ymir auprès de lui. Ce que devaient tuer l'équipe de Io se nommait Imari, un sans-dents de classe 1, Io demanda alors à quoi correspondent les classes.

- En tout, il existe 5 classes pour définir la dangerosité d'un vampire qu'il soit sans-dents ou noble.

[ Classe 1 ] " Un vampire vient d'être découvert, il ne représente pas de menace mais il doit être éliminé "

[ Classe 2 ] " Un vampire qui a déjà tué une personne ou plusieurs "

[ Classe 3 ] " La classe s'obtient quand un vampire a tué plus de 10 personnes de toute race confondue, il est même traqué par sa propre espèce... "

[ Classe 4 ] " Cette classe est pour les chasseurs confirmés, de la même puissance qu'une Liaz "

[ Classe 5 ] " Personne ne sait à quoi elle sert "

 Yota leva la main pour demander ce qu'est une Liaz ? Le professeur lui répond qu'en tout, il y a 79 Liaz, ce sont les domestiques de l'Originel mais qu'à part la cheffe qui reste auprès de la famille royale, personne ne quitte réellement le château.

- D'autres questions ? demanda monsieur Charon.

 Ils partent donc dans le quartier des Semi-Humains. Pendant le trajet, Rhéa se rapprocha de Io.

- Désolé pour le comportement de mon grand frère, il est un peu à cran ces jours-ci.

- Attends ! La présidente est la petite sœur de cette boule de nerf.

-Tu me cherches, l'abruti ?! dit Yota en grognant sur Io.

- Oui, espèce d'emmerdeur, en plus tu vois pas que je parle avec quelqu'un ?!

 Rhéa se mit à rire face à cette scène des plus absurdes... En entrant à l'intérieur du quartier, la différence de fréquentation était visible; le quartier semblait mort. Perplexe, Io demanda pourquoi il n'y avait personne. Le groupe ne lui répondit pas, il se mit alors auprès de Rhéa qui lui expliqua.

- Ce silence est causé par la chasse, tout Semi-Humains croisé dans le quartier pendant l'heure de chasse se font tuer ou réduire en esclave.

- La nuit va être longue...

 Vétu de long manteau noir et de chapeau tricorne a deux volé ou l'arrière et ouvert de chasseur noir cette tenue et la tenue officiel que portait les chasseur lors de mission, c'est une chanson de se distinguais des autre. Il regarda au sol dans une flaque d'eau, il eut un coups de paniquer mais contrôla c'est émotion comment pouvais t'il faire un truc aussi cruel... Il revit la scène de lui se faisant poursuivre dans les ruelles par des gens vêtus du même manteau.

- L'Agresser, agresseur.

- Ça me fout la gerbe, beurk...

 Arrivés devant la maison de l'homme, Rhéa tapota l'épaule de Io qui imita un vomissement. Ils s'arrêtent devant l'entrée, Yota se plaça devant la porte et la défonça d'un violent coup de pied dans un vacarme attroce, il surprit l'homme en train de manger avec sa femme et ses enfants. Yota s'avança vers l'homme et l'attrapa au niveau de la gorge, la différence de force était flagrante. Ne pouvant se défendre, l'homme se laisse faire. Yota le colla contre le mur ce qui fit réagir ses enfants qui crièrent pour supplier de libérer leur père. La femme supplia Io qui avait beaucoup de mal à la regarder.

- Tuez-moi si ça vous chante mais ne touchez pas à ma femme et mes enfants !

- Pas question, mais si tu veux je peux les tranformer en esclaves je suis sûr que ta femme partira à un bon prix.

- Bande de batards ! Vous allez pas tuer des enfants, c'est invivient ! Je vais vous tuer, vous m'entendez, vous êtes des hommes morts !

 Rhéa mit ses mains sur ses oreilles pour éviter d'entendre les cris d'agonie du père. Sa respiration était devenue lente, sa gorge compressée bruissait, la mixture de l'air et de la salive soutenue par la souffrance de l'homme émettait un son glaçant. Il demanda à l'homme d'ouvrir la bouche mais il refusa. Yota le relâcha, l'homme tomba au sol et toussa aussitôt. Il demanda à Rhéa de rester devant les enfants pour pas qu'ils s'enfuient, elle hocha la tête et se mit devant la mère et les enfants. Yota s'entaille la paume de la main ce qui fait réagir le corps du père, ses yeux deviennent rouges, Yota sort aussitôt sa hache et décapite le père devant les yeux écarquillés de la mère et des enfants.

- Io ? demanda Rhéa.

 Io n'avait pas perdu une miette, si un vampire devait mourir devant lui, il était de son devoir d'admirer la scène. Il tourna sa tête en direction de Rhéa, ses yeux étaient vides, aussi vide que du cristal. Il se mordit la lèvre inférieure tellement fort qu'il se mit à saigner, Yota se tourna vers les enfants dont leurs yeux aussi virent au rouge, il était prêt à les tuer.

- Bien ! Cible éliminée, malheureusement d'autres Vampires ont été découverts.

 Rhéa s'écarta, impuissante devant cette scène plus que macabre. La femme se remémore le prénom de Io dans sa tête, alors que Yota s'approcha. Elle avait déjà vu sa tête et son nom lui parlait instinctivement. Yota leva sa hache alors que la famille tremblait de peur, tout à coup la femme hurla :

- Io Andromède, non ! Notre Roi je vous en supplie, aidez-nous !

 Io écarquilla les yeux qui eux-mêmes s'illuminèrent en rouge, en un éclair il se mit devant Yota et encaissa son coup de hache de plein fouet, Rhéa demanda à Io ce qu'il lui passa par la tête, il ne répondit pas...

- C'est bon tu as choisi ton camp, monsieur l'Originel ?

 Ses cheveux sont devenus blancs. Il se mordit à nouveau la lèvre, quand il leva la tête ses yeux étaient rouge-ruby. Yota claqua sa langue, la rage l'envahit.

- Dis-moi, qui t'a dit ça ?

- Mercure... Après notre combat, il m'a récupéré et m'a entraîné !

- J'aurais dû me douter de ça.

 Il retira sa hache de l'épaule de Io ce qui le fit saigner instantanément, il n'eût pas d'autre choix que de dégainer son épée.

- Que comptes-tu faire maintenant Yota ?!

- Oh rien... je vais repartir au près de Mercure et le jour du tournoi de fin d'année je dirai à tout le monde qui tu es réellement !

- Tu comptes pas finir le travail ?

- J'en ai plus l'envie. T'en fais pas, je ne vais rien dire à Mercure pour ce qu'il vient de se passer. Il me reste un minimum d'honneur.

 Il rangea sa hache et repartit. Io ainsi soulagé s'assit par terre et retrouve sa couleur de cheveux noir, la douleur à son épaule était insoutenable. Rhéa s'éloigna de Io, il la regarda et vit son visage passer de l'incompréhension à l'horreur. Il comprend alors tout de suite le danger que représente cette fille, qui sait ce qu'elle peut dévoiler.

- Alors là, c'est la merde.

 Il se leva et lui demanda gentiment de se calmer car dans tous les cas il ne lui ferait aucun mal, la fille commença à paniquer. Il l'attrapa par les épaules et la serra contre lui. Il lui demanda de se calmer mais à force d'accumuler du stress, la fille tomba dans ses bras et s'évanouit. Il regarda alors la mère, mais elle ne fût pas apeurée, loin de là. Elle s'inclina devant Io, se dernier fit un pas de recul face à cette scène des plus étrange.

- Merci de nous avoir sauvé, ô Grand Roi !

- Euh ! Ne soyez pas si formelle, je n'ai rien pu faire pour votre mari, je suis sincèrement désolé.

- Mais non mon Roi, ne vous excusez pas. Mon mari s'est sacrifié pour nous sauver ce qui est la plus belle preuve d'amour qu'il pouvait nous offrir, et depuis votre disparition, les gens se doutaient que votre mission devait être compliquée !

- Vous avez tout compris, je vous raconte pas. Haha... De quelle mission elle parle ?

Qui c'est ?

 Io n'avait pas retrouvé sa mémoire mais chaque jour il en découvre un peu plus sur lui, mais aujourd'hui cela dépasse tout ce qu'il pouvait imaginer. Il regarda la femme et lui dit qu'elle sera prit en charge par la famille royale le temps qu'elle fasse le deuil et qu'elle trouve une nouvelle maison.

- Comment tu vas faire pour les emmener en lieu sûr ?

- Bonne question.

 LaVoix posa une colle à Io, il se creusa la tête. Un souvenir de la discussion avec son professeur lui remonte: " Les Liaz sont les domestiques et la garde rapprochée de la famille royale "

- Voilà !

- Votre Majesté ?

 Ils s'arrêta aussitôt, il ne savait pas comment appeler les Liaz, il regarda sur lui mais en réfléchissant un petit moment il se rappela de son téléphone, un seul numéro y était enregistré. Il prit alors son portable et appela le numéro.

- La première fois ça a sonné dans le vide, faites que cette fois-ci ça marche.

Bip...Bip...Bip... A...Allô ?

- Allô !?

 Une femme avait décroché, sa voix étais douce ce qui percuta l'esprit de Io, sa voix tremblait au bout du fil.

Io c'est toi ?

- Désolé, de vous déranger, ça va vous paraître dingue mais j'ai perdu la mémoire et votre numéro était enregistré dans mon téléphone !

...

- Allô ?

T'as perdu la mémoire ?

 Du bout du fil j'entendis des petits bruits comme si elle pleurait, un bruit strident retentit comme si on froissait le papier, et la voix changeait.

Tu m'entends mon petit Io ?

- Ah bonjour ! Il est arrivé quoi à l'autre personne?

Tu poses beaucoup de questions indiscrètes... Elle n'a pas supporté que tu ne te souviennes pas d'elle, tout le monde aurait réagi comme ça si notre mari ne se rappellait plus de sa femme...

- Sa femme ?! J'ai une femme ?!

Bon mon petit Io j'imagine que tu ne reviens pas comme un sale con après des années pour faire un pique-nique.

- Houch, elle mâche pas ses mots.

- Désolé, nous reparlerons de ça plus tard, j'ai affaire à une famille de vampires qui vient de perdre leur père, j'ai besoin de les mettre en sécurité.

Je vois... Tu vois la bague en or à ta main ? Tourne-la, elle appellera les Liaz les plus proches de toi...

 Io tourna la bague dont le nombre était de X et descendit à VI.

Mais ne la tourne pas trop ! Au moins à IX pour pas trop faire de ravage.

- Oh merde...

 Il ne ressentit rien au début, il pensait s'inquiéter pour rien. Il récupéra son téléphone et demanda à la personne au bout du fil si c'était normal.

A ce que je vois tu ne mentais pas quand tu disais avoir perdu la mémoire... c'est normal, c'est le temps que ton corps récupère l'information.

 Mais après quelques secondes, une vague de puissance monta en lui, une telle puissance qu'on pouvait le ressentir depuis tout l'autre bout du monde. D'immenses ailes noires commencent à lui pousser dans le dos, le mana environnant prend une couleur violette, arrivé à un certain point, de petites particules blanches. Cette vague paralysa les gens aux alentours, leur respiration se coupa et donna l'impression d'être 1000 mètres sous la mer. Io paniqua et retourna la bague de VI à X, ses cheveux devenus rouges l'espace d'une seconde reprennent leur noirceur blanchâtre habituelle. Dans les 4 coins du monde, quatre personnes ressentent cette énergie, un vieil elfe qui tourne sa tête en direction de l'énergie. Un Homme aux oreilles de loups vers les 40 ans qui caressa sa barbe, un homme à tunique blanche au-dessus des cieux et un homme souriant à pleine dents, ses quatres personnes sourient en ressentant son mana. De l'autre bout du continent une femme qui pleurait ressentie cette énergie. Une femme avec de longs cheveux blancs et de beaux yeux vairons bleu et rouge se pencha vers le rebord de sa fenêtre, sa forte poitrine posée contre celui-ci.

- Il... il est en vie !

 Elle ordonna aux Liazs présents dans la même salle de partir en direction de l'énergie. Quelques minutes plus tard, deux Liazs arrivent vers Io, des domestiques apportent la tunique de celle qui l'a attaquée et se jette dans les bras de leur Maître.

- Vous êtes en vie !

 Io paniqua et leur demanda de reculer. Une autre Liaz apparu dans la pénombre. Elle s'avança vers lui et lui asséna un coup de point. Il regarda sa joue, gonflait.

- Pourquoi tu t'en es pris à moi ?

- Sauf votre respect, c'est dame Éiréné qui nous a ordonné de vous en collez une de sa part si on vous voyait.

 Io soupira et leur demanda de prendre en charge cette famille et de récupérer le corps du défunt homme pour l'enterrer plus tard.

- Maître ! Dame Éiréné votre reine vous a cherché pendant tout ce temps ! Elle a pleuré tous les soirs de tristesse en pensant à votre mort !

 Io prit un air étonné, même choqué. Les domestiques le regardent avec un gros point d'interrogation au-dessus de leur tête

- Co... Comment ça, une reine ?

- Bah votre femme, dame Éiréné !

 Cela lui remonta à la tête, choqué de cette nouvelle. Il leur précisa qu'il est impossible qu'il rentre pour le moment car il a perdu toute sa mémoire et qu'il est impossible de rentrer tant qu'il n'aura pas fini sa mission. Les domestiques se regardèrent et acceptent finalement la requête de Io.

- Une dernière chose, dites à Éiréné que je ne peux pas mourir, donc je finirai par rentrer un jour ou l'autre.

 Les jeune femme se regardent et sourient toutes les trois en parfaite synchronisation.

- Bien maître !