Division 01 de l'infanterie Ville de Nizzo, le Joudi Année: XVI
Lieutenant NIZZO Ame
De la division 1, aile gauche.
Madame, Bariota Miyuri
Reine du noble pays de Alyss
Heure: 22h
Objet: Extermination de la corvi familia
éradication corvi familia recherche de la dernière survivante, nom [Solis] elle aurait été vue pourchassée par deux assassins, et aidée par le dernier fils de la famille Nizzo partant vers la forêt. Nous sommes actuellement en train de les chercher, la Capitaine et en train d’éteindre les flammes du manoir de la corvi familia.
NIZZO
Le lieutenant courut en ma direction. Il m'appela en levant la main, je me tourna vers lui.
- Capitaine ! J’ai fini mon rapport pour le Q.C.
- Bien, merci, et désolé de t'avoir fait subir ça, ça doit pas être facile de faire le rapport de la famille allié à la sienne.
- Vous venez de la capitale, Capitaine ? Je vois mal une femme aussi ignorante venir de la campagne.
- Ignorante ?! Pourquoi me posez-vous une telle question, lieutenant Ame Nizzo ?
- La corvi familia est en général une famille plutôt faible.
- Ou vous vouliez en venir Lieutenant ?
- Attendez que je finisse, le fils de l’ancienne chef à présent décédé, a eu une fille dont la maîtrise technique de l'épée était des plus impressionnantes, je pourrais m’avancer en disant qu’elle peut surpasser mon petit frère.
- Vous avez un petit frère Lieutenant ?Oui, Nima de son vrai nom Nimari.
- Donc le jeune de la famille Nizzo c’est…
Le jeune Lieutenant se frotta la tête, alors que moi je fus abasourdie parce qu'il venait de me dire, à quel point peut-il être aussi détendu alors que son jeune frère était en train de se faire poursuivre par des assassins? Je lui demandais l’âge de son petit frère et sa réponse me révéla un peu désespérée.
- Jour pour jour je dirais qu’il doit avoir 12 ans ou non peut être 15
Je pose ma main sur mon front, ma tête me faisait affreusement mal quand j'ai entendus les absurdités qu'il me sortait. J’ordonnais donc à tous les soldats aux alentours d'aller chercher les jeunes enfants dans la forêt. Le Lieutenant posa sa main sur mon épaule et m’assura de ne pas trop m’en faire, que ce ne sont pas de petits assassins qui viendraient à bout de son petit frère. Mon visage se crispa; comment peut-il dire autant d'absurdités à la minute?
- Lieutenant Ame, doit-je vous rappeler que votre petit frère n’a que 15 ans?
-12 ans déjà, ne le vieillessez pas s’il vous plaît.
- C'est encore pire !!! aaaaaaaah…
- Sauf votre respect Capitaine, vous n’avez jamais vu ce dont est capable Nimari.
- Comment ça ?
- Ce petit est juste effrayant, sous ses airs d’enfant de bonne famille se cache une vraie bête sauvage.
Alors que le Lieutenant Ame me fit froid dans le dos avec son histoire à dormir debout, un messager de la capitale est arrivé essoufflé, il se présenta comme messager de la Reine. J’ordonnais à un soldat proche de nous de donner de l’eau à l’homme à bout de force en face de nous. Quand l’homme eu fini sa gorgée, il se redressa d’un coup et se présenta comme le messager de la Reine.
- Au nom de la Reine, je vous transmets son message: « Je vous interdis formellement de tuer ou d'intervenir si il reste des survivants, ils doivent les tuer par eux même sinon… qu’ils meurent. »
- C’est donc un coup de la Reine... s'interroge Ame.
- Mais pourquoi s'en prendre à la corvi familia, ça n'a pas de sens…
- Tu l'as dis par toi-même… La nouvelle descendante a un pouvoir remarquable, elle a peut-être voulu la tester en envoyant des assassins.
- Mais pourquoi ne pas s’en prendre à mon petit frère dans ce cas ?
Je pose ma main sur mon menton, comment se fait-il que cette vipère attaque la corvi familia et pas la famille Nizzo. Je cherchais la réponse à ma question mais je revenais toujours au même point:
« Le pouvoir… »
Voilà pourquoi elle a attaqué la corvi familia, je regardais Ame et lui expliqua mon raisonnement, étant donné que la petite détient de bonnes capacités, la reine a peut-être pris peur et a voulu l'éliminer pour pas qu’elle mette le trône en danger.
- Vous connaissez bien la Reine, Capitaine ?
- Un peu trop, je faisais partie de sa famille à l'époque.
- Vous faites donc partie de la royauté, Capitaine?
- J’en faisais partie.
- Pourriez-vous me dire pourquoi, si ce n'est pas trop indiscret?
- J’étais la femme du frère de la reine mais depuis son décés j’ai quitté la famille royale pour rejoindre l’armée du royaume.
- Toutes mes condoléances…
Alors que je commençais à ouvrir la bouche pour m'apprêter à lui dire qu’il n'a pas à s'excuser, je fus interrompue par une soldate qui interpella Ame.
- Vous trouvez pas que le ciel est bas ?
- Le Lieutenant rigola et lui demanda s' il ne s'était pas trompé avec “ Nuag mais la soldat fit non de la tête, elle pointa la montagne dont le haut fût coupé par le ciel étoilé.
- Ce ciel !
Un sentiment de nostalgie m'envahit. Ni une ni deux j'ordonne à l’autre Capitaine qui se trouvait avec moi de continuer à fouiller dans la forêt, je dis à Ame de me suivre avec 5 soldats... Non, toute la division. Mais mes jambes tremblaient de peur, ce souvenir ne devrait pas refaire surface. Sans les attendre, je commençais à courir vers le ciel étoilé, toujours avec un mauvais pressentiment. En m’avançant, je sentais un mana familier m’envahir. Je m'arrête et regarde le sol tétanisée par la peur, je me repliais sur moi et entendis des claquements: c’était mes dents qui claquaient.
- Attention, Capitaine !!!
Deux assassins me tombent dessus, ma tête étais baissée, ce qui m'empêchait de les voir.
- Non… Je refuse d'y croire…
- Yah !
- Dégagez !
Je relevais la tête d’un coup, des flammes m’entouraient, ce qui brûla les arbres autour de moi. Je dégaine mon épée tout en continuant de courir. Le feu autour de moi enveloppa mon épée, dans la continuité de mon dégainement je tranchais le premier, son corps s'enflamme, ce qui produisait de la lumière sur mon champ de vision ce qui me permettait de mieux voir mon deuxième adversaire. Je fis retomber mon épée qui trancha le corps dans la diagonale depuis l'épaule. Cette danse du feu ne fût qu'un battement de cil pour Ame.
- Capitaine ?
A peine rengainé je continue ma course. Quand nous nous rapprochons de ce ciel, la magie environnante se fit de plus en plus rare, le Lieutenant le remarqua et s'empressa de me le communiquer. Je fis semblant de ne pas l’avoir écouté pour me concentrer sur ce ciel. Alors que l’on se rapproche de la source je n’entends plus de bruit de pas derrière moi, je me retourne et remarque Ame paralisé par la peur.
- Que vous arrive-t-il Lieutenant Ame ?
- Vous n'avez rien Capitaine ?
- Comment ça ?
- Ce mana qui nous écrase, qui nous tombe dessus.
En portant une plus grande attention, je remarque que le mana environnant était nettement plus dense. j’ai commencé à avancer vers sa source, accompagné de Ame. Il s'est rapproché de moi et a dit d'un ton lugubre :
« cet endroit... »
Entre les arbres roses, une vive lumière rouge sang se fit paraître, en sortant de la forêt on pouvait voir un champ de blé imposant, en son centre une petite colline se dessinait, couronnée par un immense arbre dont le feuillage avait une teinte rosée. Dans le ciel la lune était gigantesque, seul un quart du bas de l’astre était présent, l’autre n'était pas visible. Cette lune provoquait une lumière rouge qui m'angoissait.
« C’est donc là que venait ce malaise. »
Au pied de cet arbre la brume noire de la couleur d’un ciel étoilé s'en dégageait. Une jeune fille à la chevelure dorée se tenait devant le grand arbre, en face d'elle, un enfant était dos à moi. Ce dernier portait un kimono sur lequel était dessiné le symbole de la ville, mais il était couvert de sang. Un katana était fermement tenu dans sa main, et une épaisse fumée noir s'en échappait. Le garçon tourna la tête, et ses yeux donnèrent l'impression de refléter une lueur rouge que la lame refléta avec la lumière de la lune, accompagné du sang sur l'épée
« Que fait-il ici ? »
- Nimari, imbécile je t'ai dit des centaines de fois de ne pas foncer tête baissée!
- Nii-san?
Le jeune garçon me fixa, ainsi que les personnes qui se trouvaient à mes côtés. Ses yeux s'écarquillèrent lorsqu'il croisa mon regard. Il se tourna vers moi, et se mit en garde, ce qui me fit dégoupiller.
- Ah,ah,ah,ah !
- Capitaine ?
- T'es vivant, enfoiré. T’es vivant !
Avec la haine qui m’habitait je m’avançais, dégainant mon épée. Le Lieutenant essaya de m'arrêter mais les flammes qui m'entouraient l'ont brûlé. Quand j'arrivais à une vingtaine de mètres du jeune garçon, je lui asséna un coup violent. Cependant, avant que mon épée n'atteigne sa cible, un coup m'atteint au derrière la tête. Alors que je commençais à fermer les yeux, j'aperçus un sourire joyeux se dessiner sur le visage du jeune garçon.
« Tu n'as même pas daigné bouger, enfoiré… »
Une fois remise je me relève, ma tête me faisait affreusement mal. Je regardais autour de moi:
« Je me trouvais dans une cellule. »
- Laissez-moi sortir !
Ai-je criée en attrapant les barreaux. La rage m'envahissait, j'essayais de frapper les barreaux avec mon pied pour les défoncer, en vain… Quand tout à coup, j’entendais des bruits de pas, des pas d'hommes au vu de la résonance. Je m'adossais contre le murs en attendant qu’ils arrivent, en essayant de garder mon sang froid. En bas à droite de ma vision j'aperçus un pied, j'y jette mon regard et aperçus le corps d’un homme dans la cinquantaine d'année. Sa barbe blanche étais mal rasée et ses cheveux argenté à cause de l’âge lui donnaient un fort caractère, ce qui me choqua le plus, ce sont ses immenses cernes qui se trouvaient sous ses yeux, la notion de sommeil devait lui être inconnue.
- Voilà donc la fameuse Capitaine que mon cher fils éloge tant !
- Et puis-je connaître le nom de l’homme qui m’enferme ? Vous savez que cela peut avoir de fortes répercussions !
- Pour une femme qui attaque mon fils, je trouve que vous parlez beaucoup, si ça ne dépendait que de moi je vous aurais tué sur place.
- Vous êtes le père du Lieutenant Ame !
- Insolente, je suis Arima Nizzo, et plus de respect !
Je m'agrippe aux barreaux, perdant mon calme une nouvelle fois. Je lui hurla dessus, mon visage était marqué par la peur. Je lui dit qu’il aurait dû tuer le gamin avant qu’il ne soit trop tard. L’homme en face de moi ne répondit pas et se contenta de me fixer.
- Vous ne comprenez pas, cet enfant est dangereux !
- Je ne sais pas ce que Nimari vous a fait, mais je reconnais la tête d'une personne qui a vécu des guerres.
- On ne parle plus d'une guerre à ce niveau là ! On parle d’un massacre, dans les bonnes et dûes forme, femmes, enfants, vieillards, personne ne survie à un tel monstre !
- Je peux vous assurer qu’il n’a jamais quitté la maison familiale.
- Si vous faites semblant de ne pas entendre, je m’en chargerais moi-même !
Je réactivais les flammes autour de moi, ce qui choqua l’homme en face de moi. Il n’y avait pas de magie dans ce monde, je suis donc une anomalie. L’homme prit alors ma dangerosité au sérieux, je m'avance, prête à faire fondre les barreaux, quand un bruit fort retentit dans mes oreilles une vive douleur arriva dans mon cou.
« J’ai été décapité ? Non, je sens toujours mon corps ! »
Une lame se trouve devant mon cou, la pointe à l'intérieur. Il avait tellement bien tranché les barreaux qu’il n’y avait aucune imperfection sur la coupe.
- Si tu bouges je te tranche la gorge, si tu parles c'est la même sanction. J'en ai marre de t'entendre parler aussi impoliment, surtout face à ton potentiel futur bourreau.
- …
- Bien… Je ne sais pas de quoi tu parles, je ne l’ai pas vu, mais mon jeune garçon, Ame, a vu le potentiel de son petit frère.
- …
- Bon, j’en ai fini avec toi. Je laisse la place à mon fils… Au passage, attention à ce que vous faites il tient beaucoup à vous.
Je l'entendis sortir, le stress retomba. Je m'assois sur le lit et regarda le plafond.
« Soupir »
- Pourquoi as-tu fait ça ?
J'entends des bruits de pas et regarde à nouveau la personne, mais en me concentrant un peu. Je discerne deux bruits de pas, non, trois en fait. Je daignais même pas à me lever et me contenter de regarder. J’observais le Lieutenant Ame venir ne sachant pas trop où regarder, il est encore jeune. La personne qui le suivait est une jeune fille à la chevelure dorée qui se cachait derrière le Lieutenant.
« Je la connais ! »
-C’est la jeune fille qu’on a essayé de sauver. Je tourna mon regard vers elle, qui sursauta sur le champ:
« Je fais si peur que ça ? » Et la dernière personne à rentrer me fait me lever sur le champs ! Chacun de ses pas était accompagné d’un peu de magie. Un jeune garçon ressemblant à Ame sur plusieurs points, dont la couleur de cheveux. Ses yeux était verts et son air craintif me fait sortir de moi. J'attrapais les barreaux, mon regard devint meurtrier, j’aurais pu même me qualifier de chien en cage.
- Yah ! Cria le garçon en posant ses mains sur sa tête en s'accroupissant de peur.
Enfoiré, pourquoi tu réagis comme ça, ou est passé la bête assoiffée de sang que tu es! Réponds-moi !
Le jeune garçon releva sa tête en pleurant, ce qui me fit regretter mes paroles pendant un instant. Je ne me laisse pas adoucir par son visage et je reste en garde au cas où il se jette sur moi.
- Pourquoi me criez-vous, dessus ?! Je ne vous connais pas…
- Pardon ?!
- Pardonnez mon jeune frère, sa timidité est presque maladive.
- Je ne comprends pas ?
- Moi aussi j'aimerais des réponses, Capitaine. Pourquoi avoir attaqué mon frère ?
Je reste muette, ma remise en question était instantanée. Je le regardais de façon insistante. Quand j’ouvris la bouche, je demandais à Ame de partir et de prendre la jeune fille avec lui. Il me regarda puis vérifia ensuite la cellule pour voir si elle n'était pas fissurée quelque part pour s'assurer que je ne tue pas son petit frère. Il fait signe d'approbation et parti en prenant la petite fille avec lui.
« Enfin seuls ».
Le jeune homme craintif en face de moi cherchait un endroit où s'asseoir. Il trouva une chaise et la plaça à 1 mètre de la cellule. A mon tour de m'asseoir sur le lit. Mon regard a surpris Nimari qui prit à nouveau peur.
Dis-moi gamin ?
Yh ! Gémit le jeune garçon de peur.
- La lune rouge de au-dessus de cet arbre, c'est toi qui l'a fait ?
- Pas… pas exactement… Quoi, j’aurais pas dû le formuler comme ça ?
- Hein ?
- Comment ça… Zut ! se dit le garçon a lui même.
Nimari se parlait à soi-même, ce qui me fit douter de sa santé mentale, mais en revenant sur ça. J’écarquillais les yeux.
- Excusez-moi Madame ? Il aimerait bien vous parler.
- De qui tu parles ?
Le jeune homme tomba la tête comme s'il s'évanouissait. Je me lève et m'approche des barreaux. Le jeune homme avait la tête baissée depuis un moment, 1 minute 50, je dirais. D’un coup, il releva la tête, il abordait un sourire confiant, ce n’était plus la personne craintive que j’avais en face de moi depuis tout à l'heure
- Ça fait longtemps... me dit-il en se levant, avec ce même sourire confiant, presque insolent.