Chapitre 17 Argumentation inversée

Elle revoit la même scène que la première fois, le champ de bataille avec elle qui combat de toutes ses forces aux côtés du général, des colonels et des 150 000 autres soldats contre les dragonnets du roi dragon Tyrannus. Ensuite vient le champ avec les herbes hautes et en son centre, C, avec son aura aussi impressionnante que la dernière fois. Quand Hilda est assez près pour qu’il l’entende, il fait un petit saut. Il ne l’attendait pas.

-Bonjour. Qu’est-ce qui me vaut cette visite ? dit-il alors qu’il pense savoir quelle est la réponse.

-Premièrement, je déteste mentir, surtout à ceux qui me sont chers, donc je veux savoir la vraie raison du pourquoi vous ne voulez pas que le monde connaisse votre existence.

-Comment en es-tu arrivé à cette conclusion ?

-Vous ne semblez pas être aussi égoïste pour cacher votre identité seulement pour ne pas rendre service. Je ne crois pas en cette foutaise et si la vraie raison ne me convient pas, je vais me donner le droit d’en parler ouvertement. Est-ce bien clair ? demanda-t-elle avec un ton ferme, mais pas en colère.

L’esprit est surpris de l’assurance que la jeune femme a prise entre les deux rencontres. Il doit toutefois se ressaisir, car son élue commence à s’impatienter.

-C’est clair comme de l’eau de roche, dit-il avec un petit sourire en coin pour détendre l’atmosphère.

-Deuxièmement, je veux que vous me dissiez pourquoi les voix des esprits du feu et de l’eau me semblent familières.

Il reste bouche bée. Après 5 ans, il ne pensait pas qu’elle pouvait se rappeler des voix de ses parents. Il a deux options; il peut lui mentir, mais il prenait le risque de perdre sa confiance si elle découvre la vérité. Ou bien il lui dit la vérité et prend le risque qu’elle ne veuille plus travailler avec lui pour lui avoir caché cette information. Je vais lui cacher leurs identités pour commencer et si elle insiste, je vais voir ce que je vais faire, pense-t-il avant de donner une réponse à son interlocutrice.

-Je suis désolé, je ne vois pas de quoi tu parles, dit-il en ayant l’air le plus calme possible.

-Ah non ? Donc vous me confirmez que les esprits du feu et de l’eau ne sont pas Artur et Jana Kowalski ? Les parents de Hilda Kowalski ? MES PARENTS ! cria-t-elle alors que des larmes coulaient sur ses joues.

C doit faire attention à ce qu’il va dire et faire maintenant, car si Artur et Jana apprennent que leur fille a pleuré à cause de lui, il va passer un mauvais quart d’heure. Il reste une chose qu’il devait savoir pour pouvoir trancher sur ce qu’il devait lui dire.

-En quoi cette information pourrait t’être utile ?

-Vous plaisantez j’espère. Si ce sont vraiment mes parents, alors je serais contente, car je pourrai enfin les retrouver, mais je serais aussi moins en colère contre moi-même, qui n’était pas assez forte pour les protéger. Pour ce qui est de ma colère envers les Allemands, rien ne peut attiser ma colère. Mais si ce ne sont pas eux, alors je vais rester exactement comme je suis présentement.

C’est réponse n’aide pas vraiment l’esprit, mais il doit y faire avec.

Puisqu’elle dit que sa colère envers les Allemands, qui sont aussi les dragonnets, ne va jamais s’éteindre alors il n’y a aucun risque qu’elle ne veuille plus faire la guerre. Je vais prendre le risque de lui dire la vérité.

-Dans ce cas… Tu as raison et tort, les esprits du feu et de l’eau sont tes parents, oui, mais aussi les parents de Vespera. Je suis désolé de ne pas te l’avoir dit plus tôt. Mais si tu avais à découvrir qu’ils étaient toujours présents, j’avais peur que ta haine envers les envahisseurs s’estompe.

-Je comprends votre initiative et je vous suis reconnaissante de m’avoir dit la vérité, dit-elle alors qu’elle se remettait déjà de cette révélation. Maintenant, pouvez-vous faire preuve de la même vérité et me dire pourquoi vous cachez votre identité ?

C reste silencieux pendant plusieurs secondes avant de se résoudre de raconter ce qui s’est passé.

-Il y a 200 annos, nous, les esprits élémentaires, étions très présent dans la vie de la population d’Hyldriam. Ils demandaient notre aide soit pour apporter la pluie, pour rendre la terre fertile, pour apporter une brise fraîche lors d’extrême chaleur ou bien pour avoir des innovations qui peuvent rendre le futur plus agréable. Nous servions aussi pour protéger le royaume contre des ennemis comme Own.

-L’Own est la source du pouvoir des dragons, c’est bien ça ?

-Pas de tous dragons, de Tyrannus et de ses dragonnets seulement. Comme je le disais, nous servions principalement à protéger le royaume contre cette menace. D’habitude, Own envoie des personnes faire des choses à sa place, ce qui était très facile pour nous de défendre. Et puis un jour, les habitants ont commencé des rumeurs disant que nous étions des dieux et que nous étions invincibles. Au début, rien n’avait changé, mais un mois après que les citoyens nous considéraient ainsi, Own est venu lui-même…

-Pourquoi parlez-vous de l’Own comme si c’était un être vivant ? C’est un esprit aussi ?

-En fait, Own et moi ne sommes pas des esprits. Nous sommes des frères…

-Attendez ! Vous êtes frères !?

-Oui, mon vrai nom est Arguere qui veut dire convaincre, alors que Own veut dire posséder. Ce qui nous catégorise très bien, car je peux convaincre un ennemi de se joindre à moi, mais le pouvoir de Own, comme tu le sais, possède le corps de la victime et met l’âme déjà présente en dormance. Maintenant, arrête de m’interrompre ou bien j’arrête mon histoire ! dit-il agacé de se faire couper la parole.

-C’est bon, c’est bon, je vous laisse parler. Mais continuez votre histoire, s’il vous plaît, dit-elle comme une enfant qui veut entendre la fin d’un conte de fées.

-D’accord. Donc, nous sommes frères et les enfants des deux dieux de ce monde; Curat et Iratus. Mes parents sont en très bons termes, mais mon frère ne comprend pas pourquoi alors qu’ils sont les opposés l’un de l’autre. Alors il s’est révolté contre mes parents et il a commencé à attaquer la plus grande création des dieux; les humains et les hommes bêtes. Je suis ici depuis plus de 500 annos pour l’arrêter, mais je ne peux pas me montrer comme le frère de celui qui veut vous anéantir. Donc je fais tout en mon pouvoir pour protéger le peuple d’Hyldriam sans que le monde sache qui je suis réellement. Maintenant tu sais la vraie raison pour laquelle je ne veux pas que tu dévoiles mon identité à qui que ce soit.

-Donc, pour résumé, vous êtes le frère de celui qui veut détruire l’humanité, mais vous avez peur que le monde vous prenne comme un ennemi alors vous vous servez de moi pour accomplir ce que vous êtes venus faire, c’est ça ?

-Oui, c’est un assez bon résumé, en effet. Est-ce que tu comprends pourquoi je t’ai caché la vérité ?

-Oui, je comprends que vous êtes un lâche qui ne pense qu’à ce que les autres vont penser de lui, dit-elle avec du désappointement dans la voix et sur le visage.

-Ce n’est pas un peu dur ce que tu dis ?

-Je ne fais que relater les faits. Si vous aviez plus de jugement et que vous vous soucieriez moins de ce que les gens pensent de vous, peut-être que cette guerre aurait pu être évitée. En tout cas, j’ai eu les réponses à mes questions donc je n’ai plus rien à faire ici. Merci d’avoir dit la vérité sur mes parents.

Elle fait demi-tour en attendant que le brouillard arrive et refait demi-tour pour être de retour face à Arguere.

-En fait, j’aurais une autre question pour vous.

-Laquelle ?

-La prophétie date d’il y a 200 annos, n’est-ce pas ?

-Oui. Et alors ?

-Vous avez dit que vous vous battez contre votre frère depuis 500 annos, donc vous avez combattu Own depuis 300 annos tout seul ?

-Oui. Dans le temps, je ne me souciais pas de ce que le monde pouvait penser de moi, alors je me battais contre mon frère devant eux sans m’en préoccuper. Pour moi la seule chose qui m’importait était que mon frère revienne avec moi aux côtés de nos parents. J’ai essayé de le convaincre pendant 300 annos, ensuite tout a changé.

-Qu’est-ce qui a provoqué ce changement ?

-J’ai tué une personne qui était proche de moi, elle savait que j’étais le bon dans cette histoire, mais j’ai laissé mon pouvoir la convaincre de mettre fin à sa vie. Depuis ce temps, je reste ici sans utiliser mon pouvoir, sauf pour connecter les jumeaux comme toi et Vespera.

-Je vois, ça a plus de sens. Est-ce que c’est la femme qui a écrit la prophétie ?

-Comment le sais-tu !? dit-il à la fois surpris et avec de la curiosité.

-Vespera m’a raconté qu’il y avait une rumeur disant qu’elle s’était ôté la vie quelques jours après avoir écrit cette prédiction. Je comprends maintenant quelle est la cause à cette manœuvre, dit-elle avec un air compréhensif. Mais n’avez-vous pas dit plus tôt que tout ce dont vous vous préoccupiez seulement de votre frère ?

-Ce n’est pas totalement vrai, Callidus était la seule humaine qui m’importait dans tous les mondes. C’est aussi la seule femme que je n’ai jamais aimée.

-Callidus ?

-Oui. La femme qui a écrit ton destin s’appelait Callidus.

-Qu’est-ce qu’il y avait chez elle pour qu’elle attirât votre attention ?

-C’était la seule femme que ses connaissances pouvaient rivaliser avec les miennes même si elles étaient les opposées. Elle se concentrait plus sur tout ce qui est vivant; les animaux, les plantes et la vie microbiologique. Alors que moi je m’orientais vers le non-vivant; l’espace, les astéroïdes, les planètes et les soleils. Bref, on se complémentait.

-Alors pourquoi, ou bien comment, avez-vous tué Callidus ?

Arguere prend une pause. Peut-être pour ne pas pleurer par orgueil, pensa Hilda. Après 10 secondes d’attentes, l’esprit prend une grande inspiration et recommence à parler.

-C’était deux jours après qu’elle a écrit la prophétie, je me battais contre mon frère et elle est restée dans sa maison le temps que je revienne vers elle. Mon frère n’est pas celui qui va se battre équitablement, il va tout le temps tirer avantage des faiblesses de ses adversaires. La mienne était Callidus et il le savait. Il ne lui a suffi de dire une phrase pour que ma confiance d’antan s’en aille.

-C’était quoi cette phrase ?

-Je n’oublierai jamais cette phrase. Il a dit « Je sais que tu es attaché à une humaine, il serait dommage qu’il lui arrive quelque chose de grave, n’est-ce pas ? ». Je me suis alors imaginé la scène la plus terrible à mes yeux, la mort de celle que j’aime. J’ai paniqué et j’ai, par mégarde, laissé échapper mon pouvoir qui s’est rendu vers la maison de Callidus. Je me suis dépêché le plus possible pour empêcher que mes cauchemars deviennent réalités, mais quand je suis arrivé, il était trop tard. La scène n’était pas aussi horrible que celle de tes parents, mais j’ai réagi de la même façon que toi. Elle était sur le ventre…

-Je ne veux pas entendre les détails, si ça ne te dérange pas, dit-elle avec du dégoût, de la colère et de la peur. J’en sais suffisamment pour me faire une idée. Je suis d’accord pour continuer de travailler avec vous pour nous débarrasser de Own, mais dès cet instant, je vais décider si je dévoile votre identité ou non, est-ce bien clair ?

-Oui, mais si tu le fais, attends-toi à être jugée de travailler avec le démon, car c’est comme ça qu’ils m’appellent.

-Ne vous en faites pas pour moi. Je vais me débrouiller. Aussi, il y a une dernière chose que je veux faire avant de partir.

-Quoi ?

-Je vais faire entrer Vespera dans cet endroit pour qu’elle puisse vous rencontrer. Elle sera super contente.

-Si tu veux, sais-tu comment faire ?

-Je vais juste lui envoyer l’incantation par télépathie et lui dire elle sert à quoi.

Une minute plus tard, la princesse apparait à travers le brouillard à une vingtaine de mètres de l’esprit et de sa jumelle. Vespera est beaucoup plus maigre que la dernière fois qu’Hilda l’a vue. Sa peau est devenue presque aussi blanche que celle d’une personne décédée. Elle fait plus peur qu’elle était belle quand Hilda est arrivée dans Hyldriam.

Vespera regarde la cime des arbres et remarque l’aura de ce qui lui semble être le 5e dont lui a parlé Hilda. Elle le pensait plus grand et plus imposant, comme Monitor, mais il est petit et a un capuchon sur la tête, ce qui lui empêche de voir le haut son visage. Elle va les rejoindre et prend dans ses bras sa jumelle même si ça ne fait que deux jours qu’elles ne se sont pas vues.

-Vespera, je te présente le fameux 5e élément, Arguere. Il est l’enfant des dieux Curat et Iratus. Aussi l’Own est leur autre fils ce qui fait d’Arguere sont frère. J’ai failli oublier, il était l’amant de celle qui a écrit ma prophétie, mais celui qui l’a tué. Est-ce que j’oublie quelque chose ?

Les deux sont surpris de la façon d’introduire Arguere, mais il comprenait que c’est la façon à Hilda de se défouler.

-Non, tu as dit tout ce qu’il y avait à dire à propos de moi, je t’en remercie, comme ça je n’aurai pas à expliquer une deuxième fois cette histoire, dit-il avec un sourire reconnaissant.

-Attendez, vous deux. Vous êtes le frère de quelque chose qui n’est pas vivant ?

-En fait, Own est un être vivant, mais vous l’avez pris comme une source de pouvoir plutôt qu’un être céleste.

-Mais Arguere n’est pas le nom d’un démon qui se bat contre Curat et Iratus et qui prenait justement sa force de l’Own ?

-Il y a 500 annos, personne ne me faisait confiance parce que je ne me préoccupais pas de leur sécurité, alors ils me prenaient pour un démon.

-Je vois, dit Vespera avec un air penseur comme si elle ne sait pas si elle peut lui faire confiance. Alors, pourquoi m’as-tu fait venir ici ?

-Parce que je veux ton aide pour donner une petite leçon à Arguere.

Soudain, alors qu’il y avait une brise réconfortante qui flattait le visage d’Hilda, un vent froid a pris sa place. Des nuages noirs ont remplacé le ciel bleu et ensoleillé. Le chant des oiseaux en arrière-plan est remplacé par des cris de corbeaux. Les arbres qui avaient de belles grandes feuilles vertes sont maintenant nus. Hilda entend de nouveau la voix grave qu’a prise Arguere pour la menacer.

-Qu’est-ce que tu as dit ? dit-il avec la persuasion qu’il a l’avantage dans cet endroit.

-Je veux vous donner une leçon, car vous m’avez caché l’identité de mes parents, car oui, Vespera, nos parents sont les esprits du Feu et de l’eau. Et justement, je ne pense pas qu’ils seraient très contents d’apprendre que vous vous êtes pris à nous. Donc s’il vous plaît, remettez cet endroit aussi accueillant qu’il était ou sinon j’appelle nos parents.

L’esprit tremble juste à l’idée de devoir subir ça.

-D’accord, je suis désolé, je me suis laissé emporter.

Tout redevient comme c’était avant qu’Hilda ne le provoque. Il est prêt à savoir qu’est-ce que Hila a derrière la tête et à voir le visage à Vespera, qui vient d’apprendre qu’elle a une autre chance de revoir le roi Solis et la reine Luna, elle est prête aussi à lui donner une bonne raclée. Arguere n’attend plus que sa punition pour qu’ils en finissent une bonne fois pour toutes. Les jumelles se mettent côtes à côtes et récitent la même incantation simultanément sans s’être consultées avant.

-Oramus terrae spiritum, Te rogamus, vim da nobis ut puniat, Qui caros nobis abscondit.

Elles ne prennent pas une seconde de plus et vont directement vers l’esprit pour lui donner un coup qu’il n’est pas près d’oublier. Arguere s’attend à ce qu’il tombe à la renverse sans plus, mais avec l’incantation qui décuple leur force, il recule d’une dizaine de mètres. Il n’a rien de cassé, mais ses épaules, qui sont le point de l’impact, lui font affreusement souffrir. Quand il se relève, ce n’est pas des personnes qu’il voit devant lui, ce sont des démons aux regards maléfiques. Il se promet de ne jamais plus les utiliser comme il a fait.

-Et voilà, notre vengeance est accomplie ! Ce n’était pas si terrible que ça, n’est-ce pas ? dit Hilda avec un sourire malicieux, signe qu’elle a apprécié ce moment.

-Tu dis que ce n’était pas terrible. Je n’y ai pas mis toute ma force ! dit Vespera avec un peu de désappointement envers elle-même, car elle n’a pas pu apprécier à fond cette scène. En tout cas, j’espère que tu as eu ta leçon et que tu ne recommenceras pas.

-Ne t’en fais pas, je ne suis pas stupide au point de refaire les mêmes erreurs deux fois, dit-il avec un petit rire nerveux.

-Trois fois, dit Hilda avec un visage neutre.

-Comment ? dit-il alors qu’il ne comprend pas ce qu’elle veut dire.

-Tu as déjà commis cette erreur deux fois, la deuxième fois était tout à l’heure alors que je t’avais demandé s’ils étaient mes parents et ta première réponse a été non. Avez-vous la mémoire si courte ? dit-elle avec un petit sourire moqueur.

Les jumelles se regardent dans les yeux et acquiescent en même temps. Arguere déglutit par peur qu’il ne reçoive un autre coup, mais à la place les jumelles lui tournent le dos et s’éloignent. Mais avant que le brouillard ne les emporte, Hilda avertit l’esprit :

-Il ne faut plus de cachotterie entre nous, sinon tu redeviendras tout seul pour gérer ton frère. C’est bien clair ? dit-elle avec un regard qui est l’opposé de la plaisanterie

-Oui, c’est clair comme de l’eau de roche, dit-il avec de la reconnaissance puisqu’elles acceptent tout de même de travailler avec lui.

Satisfaites, elles lui refont dos et maintenant le brouillard les emportent et retournent d’où elles viennent; Hilda dans son lit de fortune, dans sa tente et Vespera dans son grand lit, dans son château. Hilda se réveille tranquillement. Elle sent une respiration sur son coup. Il y a une odeur pas infecte, mais pas fabuleuse non plus. Un peu comme si quelqu’un a fait brûler du pain. Elle décide d’ouvrir les yeux pour savoir ce qui se passe.

Son souffle se coupe. La créature est recouverte d’une écorce rugueuse avec un peu de mousse sur certaines parties de son corps. Ses pieds sont principalement faits de racines qui sont enfoncées dans le sol. Cet être n’a pas de bouche, d’oreille, de nez ou même d’yeux. Un sentiment d’effroi envahit la jeune femme à l’apparition de cette créature.