Chapitre 14 - Partie 5: La Forge de Deux Mondes : Rose vs Héphaïstos

Ce n’était pas une épreuve de force c’était une épreuve de vérité et seule la main qui forge avec le cœur…peut donner naissance à une arme qui ne blesse pas.

L’olympe, ce vieux monde qui respire encore la foudre et le marbre brûlé, s’éveillait lentement sous le chant discret des brumes divines le tournoi sucré était terminé, mais le silence n’était pas revenu car dans l’un de ses flancs oubliés, là où grondait la forge éternelle, une tension nouvelle s’était allumée non pas de colère mais de défi et d’attente.

Dans l’ombre des colonnes cyclopéennes, Héphaïstos, le forgeron des dieux anciens, observait.

Ses mains étaient craquelées par le feu des âges ses bras, sculptés comme les piliers de l’olympe ses yeux deux braises qui n’avaient jamais cessé de juger.

Et devant lui, dans une robe qui semblait cousue dans l’étoffe des étoiles, se tenait Rose.

Elle ne portait pas d’armure ni marteau mais elle était calme immobile lumineuse.

— « On m’a dit que tu pouvais forger des galaxies et des mondes dans une forge cosmique, » gronda Héphaïstos.« Mais sais-tu faire vibrer un marteau dans les règles de l'art ? »

Rose ne répondit pas tout de suite.

Elle s’avança, sans bruit, comme un rêve qui prend forme.

— « Et toi forges tu encore avec ton âme, ou seulement ta fierté ? »

Les dieux se rassemblèrent.

Kael, adossé à une colonne, le regard déjà tempétueux Diva, accrochée au plafond d’impatience Saphira, droite comme une vérité Destiny, bras croisés, l’œil grave Zeus, silencieux, presque tendu Héra, aux bras croisés mais au cœur ouvert Morphée, à moitié endormi sur un nuage Dante, carnet ouvert Iris, fixant les flammes avec douceur et au centre, Hope, petite fée de lumière, tenant deux fragments d’étoile brute, elle tendit une étoile à chacun des deux forgerons.

— « Pas d’arme pour la guerre, » dit-elle.« Mais une arme pour représenter l’âme du royaume Hope.»

FORGE I — HÉPHAÏSTOS : La Forces des Âges 

Il descendit dans sa forge de lave divine les murs tremblaient. Le sol suait le magma antique chaque coup de marteau résonnait dans la montagne, réveillant les souvenirs de batailles et de trahisons Héphaïstos ne créait pas, Il domptait. Il pliait, Il forçait la matière à se soumettre Il forgea avec la passion et la force d’un dieu avec la douleur d’un fils oublié avec la fierté d’un maître il ne parlait pas il laissait le feu parler pour lui et quand il en sortit il tenait dans ses mains le gantelet d’Ilios un gant d’or noir, gravé de runes antiques, incandescent au toucher il pouvait, disait-on, tenir un soleil dans sa paume.

— « Ceci, » dit-il, « est la main d’un créateur qui n’a jamais fléchi. »

FORGE II — ROSE : La Grâce Cosmique

Rose entra seule dans une pièce nue il n’y avait ni enclume ni feu juste elle et un fragment d’étoile elle s’assit et une larme coula sur sa joue elle chanta doucement pas une chanson un souvenir un adieu ou peut-être une naissance, peut-être ses doigts effleurèrent le métal le fragment fondit s’ouvrit comme une fleur comme un cœur quand elle ressortit, elle portait Soléa une lame de mémoire, fine et translucide forgée dans les éclats de ceux qu’elle aimait une lame douce, mais capable de trancher la solitude elle ne brillait pas elle murmurait.

Le choix tous se turent même Zeus refusa de juger alors Hope s’avança elle posa ses doigts sur le gantelet et ses yeux s’élargirent, C’était fort, sûr, digne, Mais froid un monument pas une histoire puis elle toucha Soléa et elle pleura.

— « Un souvenir… » murmura-t-elle.« Un rire. un câlin. une promesse. » elle ferma les yeux.

— « C’est le monde Hope c’est ce qu’on est. » Héphaïstos s’inclina pas par défaite mais par respect.

— « J’ai forgé des armes pour tuer, » dit-il.« Toi… tu as forgé une arme pour aimer. »

Rose lui tendit la main.

— « Alors forgeons ensemble la prochaine fois. »

Et le vieux dieu sourit peut-être pour la première fois depuis des siècles.

Fin du Chapitre 14 — La Forge de Deux Mondes