Elle ne gouverne pas par la peur elle fait danser les étoiles et même les poupées ont trouvé leur sourire dans son rêve éveillé
La tour bleue est en mouvement.
Partout dans ses couloirs de soie vivante, des poupées animées s’activent comme une armée de petites fées artisanes certaines ont des ailes en papier-lumière, d’autres des roues dorées, et toutes bruissent de voix chantonnantes.
—« La guirlande d’étoiles doit aller là ! »
—« Mais pas trop bas, sinon elle va chatouiller le trône ! »
—« On pourrait faire une arche de rubans au-dessus du gâteau ?! »
Une poupée vêtue d’une robe rose pâle, surnommée Rubiette, grimpe sur une échelle de sucre ses mèches de laine flottent au rythme de son excitation un petit slime lumineux tournoie autour d’elle.
—« Attention Rubiette ! la guirlande est vivante aujourd’hui ! »
À peine a-t-il parlé qu’un filament d’étoile l’effleure avec tendresse elle éclate de rire, caressée par la lumière au loin, une bannière s’écrit toute seule en lettres mouvantes "Une journée sans chaos : fête autorisée."
Sur un trône moelleux flottant légèrement au-dessus du sol, Saphira regarde l’agitation sans un mot elle est pieds nus, les jambes repliées sous elle sa couronne d’éclairs tressés est légèrement de travers, comme un chapeau mal posé dans une histoire drôle.
entre ses doigts une carte découpée en forme de lune, décorée à la main avec du fil d’argent à sa gauche, debout dans une pose presque militaire, Zorya, Chevalière Lunaire, en armure de lumière douce elle tient un livre grand ouvert et lit à haute voix, d’un ton faussement solennel.
—« Chapitre 8 de Super Patate contre le Chaos Intergalactique :"Je suis peut-être une patate mais j’ai du féculent dans le sang." »
Un silence puis un éclat de rire clair et profonde Saphira rit aux larmes, se tenant le ventre.
— « Il est trop génial je veux le défier juste pour voir s’il peut vraiment déchirer la réalité. »
Zorya ferme le livre d’un claquement tendre, amusée :
—« Un jour, peut-être mais aujourd’hui, on fête ta paix. »
Les murs du salon central vibrent légèrement. on dirait qu’ils respirent en rythme avec la fête qui monte des coussins volants dansent lentement au plafond, comme de grosses bulles de velours une table flottante s’aligne sous un rayon de lumière, et un à un, les plats s’invoquent dans une chorégraphie délicieuse.
Gâteau à la lune chantante, nappé de sucre-vocal.Glaces aux rêves sucrés, changeant de couleur selon l’humeur.Macarons au souvenir tendre, chaque bouchée rappelant une émotion douce.Jus d’étoile pétillante, servi dans des coupes qui fredonnent à chaque mouvement.
Les invités arrivent, par portails, par flots de lumière, ou simplement à pied.
Iris, en robe d’argent tissée dans la mémoire d’une étoile, offre à Saphira un grimoire comique écrit dans le langage des songes heureux.
Morphée arrive avec un coussin à câlins, enchanté pour vibrer au rythme du cœur.
Hera, impériale et tendre, glisse autour du cou de Saphira un collier de fleurs lunaires, tressées dans le silence.
Chang’é, flottant dans une aura brumeuse, libère des papillons de lumière qui se posent sur les murs et les décorent d’étoiles vivantes.
Dans un recoin tranquille du salon, trois poupées anciennes s’abritent derrière un rideau de plumes célestes elles chuchotent :
—« Elle rit plus depuis qu’elle nous a toutes créées. »
—« Tu crois qu’on l’aide ? »
—« On la veille. »
La troisième, en armure d’argent, murmure :
—« On la protège parce qu’elle nous a rendues vraies. »
Et dans leurs yeux cousus, il y a une larme de joie retenue.
La musique commence pas une musique d’orchestre divin une mélodie douce, tissée de flûtes lentes et de tambours-peluches.
Saphira court, saute dans une flaque de coussins vivants, qui l’avalent dans un rire moelleux.
Élya la rattrape, la soulève dans un tourbillon d’éclairs bleus et de rubans ensemble, elles tournent, tournent, jusqu’à ce que le ciel intérieur de la tour s’ouvre et laisse s’élever une pluie de feux d’artifice de rêves.
des papillons de sucre éclatent dans l’air.
Les guirlandes chantent, accompagnant les pas de la reine.
Le silence revient doucement.
Saphira, épuisée, s’endort dans les bras d’Élya, lovée contre son épaule comme une petite lumière enfin rassasiée.
Zorya se tient non loin, l’épée rangée, les yeux mi-clos elle ne dort pas elle veille.
Morphée entre sans bruit. Il referme lentement un rideau de brume douce, refermant la tour sur elle-même, comme une promesse et à travers les murs vivants, la tour murmure, d’une voix ancienne, douce comme un souffle d’enfance :
—« Ma reine, mon étoile,rêve en paix car cette nuit,le monde est à toi. »
Fin du Chapitre 48 – La Fête dans la Tour.