CHAPITRE 110

Son doigt hésitait au-dessus du bouton de numérotation, mais elle n'avait pas d'autre option. Elle l'a pressé.

La ligne n'a à peine sonné deux fois avant qu'il ne réponde.

"Valentina ?" Sa voix était claire, ferme—mais il y avait une pointe de surprise.

"Valentina ?" Sa voix était calme mais aiguë. "Que se passe-t-il ? Es-tu fatiguée ? Où es-tu ? Tu ne peux pas conduire ?"

À ce moment-là, Valentina a expiré lentement, déjà épuisée.

"Calme-toi, Raymond. Tu es trop anxieux pour un être humain."

Son silence s'est prolongé une seconde. Il pouvait deviner—rien qu'à la façon dont elle parlait—que quelque chose n'allait pas.

Immédiatement, sa voix a baissé.

"Est-ce que tout va bien ?"

C'était là. Cette rare inquiétude mêlée à son ton habituellement impassible.

Valentina a avalé, serrant le téléphone fermement. Elle a hésité, mais il ne servait à rien de le cacher.

"Je suis coincée," a-t-elle avoué.