Jardin Suspendu intérieur – bulle verte d'émotions contrôlées.
Le calme n'était pas un silence c'était un choix, imposé par le lieu lui-même le jardin suspendu ne poussait sur aucune terre il flottait à l'intérieur d'une bulle végétale, une sphère de verdure délicatement suspendue dans l'air les herbes lévitaient, racines nues tournées vers le ciel inversé des lianes brillaient sous la lumière interne, et chaque respiration semblait ralentir le monde les élèves de la faction Vortex étaient assis en cercle pieds nus. mains posées sur les cuisses aucun artefact. aucune parole au centre, debout, Mireya Faelyn, enseignante de l'émotion stabilisée, marchait lentement sur l'herbe ondulante ses pieds nus effleuraient les brins suspendus, qui frémissaient à son passage sa voix était douce. mais chaque mot résonnait comme un battement de vérité "Aujourd'hui, vous ne bougerez pas vous ne crierez pas vous allez ressentir ce que cache votre aura et si vous mentez elle parlera pour vous pas de menaces pas de jugement seulement cette réalité simple l'âme ne sait pas se taire "Kael ferma les yeux autour de lui, les autres élèves inspiraient profondément certains luttaient. d'autres s'abandonnaient l'espace n'était plus dans la salle il s'était déplacé à l'intérieur d'eux Mireya s'avança, une à une elle posait une main sur l'épaule de chaque élève et lisait parfois elle murmurait parfois elle passait sans un mot mais chaque contact laissait une trace, comme si une vérité avait été glissée dans la peau puis, elle arriva devant Kael elle ne parla pas immédiatement sa main s'arrêta, suspendue, à quelques centimètres de son épaule elle hésita ce n'était pas une hésitation de peur c'était une hésitation de douleur puis elle posa enfin ses doigts la connexion se fit et Kael sentit quelque chose tirer à l'intérieur comme si son aura, au lieu de se révéler... tentait de fuir Mireya sursauta légèrement son front se plissa. son souffle se bloqua puis elle parla "Tu... tu es brisé mais ce n'est pas grave" elle marqua une pause ses yeux cherchaient Kael, qui gardait encore les paupières closes "Ce qui est grave c'est que tu le caches à toi-même" il ouvrit les yeux elle était toujours là pas menaçante pas compatissante non plus seulement présente elle ajouta, plus doucement "Un jour, elle t'étouffera et si ce jour arrive appelle moi même si tu crois ne plus mériter d'être sauvé" puis elle se releva et s'éloigna sans attendre de réponse Kael resta figé mais son souffle trembla l'invisible autour de lui frémissait son aura avait voulu partir comme un secret qui sait qu'il finira par exploser et lui n'avait plus la force de la retenir