L’éveil mutuel

Surpris, Arkan recula. Loyd, plus rapide et plus imprévisible, prit l’ascendant. Les spectateurs retinrent leur souffle : jamais un affrontement n’avait atteint ce niveau.

Mais Arkan, poussé dans ses retranchements, invoqua l’Œil d’Hélios, une ancienne technique céleste qu’aucun héritier n’avait encore maîtrisée.

Le ciel s’ouvrit.

Une lumière divine tomba sur l’arène.

Les deux se précipitèrent l’un vers l’autre, criant, brûlant, déchaînés.

Le choc fut titanesque.

Feu, foudre et lumière éclatèrent dans une explosion blanche.

Lorsque la fumée retomba, les deux corps gisaient au sol, inconscients.

Le public était tétanisé.

Le Grand Arbitre s’apprêtait à déclarer égalité.

Mais alors…

Dans un murmure presque inaudible… des cendres se mirent à léviter.

Une flamme rouge se ralluma.

Loyd Odress, le corps en sang, se redressa lentement. Son regard brillait d’une lumière nouvelle. Pas seulement de feu.

Mais de jugement.

Il leva le poing, puis s’écroula, mais debout.

Le silence fut brisé par un cri d’un enfant dans la foule :

— « Il s’est relevé… ! Il s’est relevé !! »

Les gradins explosèrent.

Loyd était encore debout.