(Monde figé par le temps, Périmètre du Château Bravo, POV de Leo)
Leo n'avait jamais ressenti la pression qu'une âme divine exerçait sur son environnement—du moins, pas avant qu'il ne commence à approcher des murs noircis du Château Bravo, et ne ressente, pour la première fois, le monde lui-même commencer à rejeter sa présence.
Ça a commencé progressivement, comme un poids changeant pressant contre sa peau, mais plus il avançait dans la zone corrompue entourant le château, plus l'air s'épaississait, devenant plus lourd à chaque respiration, comme si chaque inspiration qu'il prenait était filtrée à travers de la pierre liquide avant d'atteindre son système sanguin.
'C'est vraiment suffocant,' pensa Leo, alors qu'il ralentissait son allure, les yeux se plissant en une prudence silencieuse.
Car plus il s'approchait du Château Bravo, plus il se rendait compte que respirer n'était plus un réflexe, mais plutôt un fardeau nécessitant un effort conscient de sa part pour être soutenu.