Chapitre 4
J'ai souri.
Pour ce voyage, j'avais espéré jouer les entremetteuses pour Melody.
Mais Ashton s'est emporté contre moi : « Tu te prends pour une marieuse ou quoi ? Toujours à essayer de caser les gens. Cette amie à toi a un sale caractère et n'apporte que des problèmes. Ne pense même pas à l'infliger à mon frère ! »
J'ai jeté un morceau de bois dans les flammes. « Ils sont tous les deux ici. Pourquoi ne pas leur demander directement ? »
Le feu a bondi haut, illuminant les visages de chacun, tous dissimulant leurs propres intentions.
Je suis restée à l'écart, et Ashton pouvait à peine contenir sa jalousie.
Melody l'a remarqué et en était d'autant plus ravie. Elle a pris l'initiative de demander à Callie : « Allez, dis-nous. Quel genre de filles vous plaisent, à vous trois ? »
Elle a incliné la tête, les yeux pétillants, l'air innocent et pur.
Je ne m'attendais pas à ce que Callie, toujours si distant, réponde réellement à cette question.
« Quel genre te plaît ? »
Cette phrase était assez banale. La seule chose anormale était...
Cette phrase.
Callie l'avait prononcée en me regardant.
L'atmosphère s'est figée.
Mon cœur a manqué un battement, et mes joues se sont empourprées.
Mais ça devait être à cause de la chaleur du feu de camp.
L'expression de Callie restait aussi froide que d'habitude, ne trahissant aucune émotion.
Comme s'il ne réalisait pas l'ambiguïté de ses paroles. Ashton, ne pouvant plus se contenir, a explosé : « Callie, c'est quoi cette question ? Delia est ma fiancée, bien sûr qu'elle aime quelqu'un comme moi. Tu fais l'idiot ou quoi ? »
Tout le monde s'est tourné vers moi.
J'ai réfléchi un instant avant de choisir de répondre à la question : « Moi ? J'aime les hommes honnêtes. Honnêtes avec les autres, avec eux-mêmes et avec moi. »
Après avoir dit cela, j'ai ignoré la mine renfrognée d'Ashton et me suis levée pour partir.
Trois minutes plus tôt à peine, j'avais identifié le troisième suspect.
Donavan, le fameux gentil garçon de notre classe.
Il était toujours prêt à aider les autres. Une fois, quand j'avais eu de la fièvre en pleine nuit, il m'avait portée jusqu'à l'infirmerie de l'école à travers une forte neige.
Je ne voulais pas le soupçonner au début.
Jusqu'à ce que j'envoie un message pour le tester.
« Je sais ce que tu as fait hier soir. Tu as laissé quelque chose chez moi. »
Je l'ai vu clairement. Le moment où il a lu le message.
Il a paniqué.