Un cadeau ?
De la part d'un marchand de la Salle d'Armes ?
Ce n'était pas normal.
Rien n'était gratuit dans cette ville.
Arthur avait passé suffisamment de temps dans les bidonvilles pour savoir que rien n'était gratuit. Et un simple geste de gentillesse n'existait pas dans des endroits comme celui-ci.
Tout était une transaction. Un mouvement calculé.
Son regard s'aiguisa légèrement tandis qu'il étudiait la vendeuse.
Elle restait posée, son sourire professionnel ne vacillant jamais, mais il y avait quelque chose de délibéré dans sa façon de parler.
Un test.
Un sondage.
Elle l'observait.
Évaluant sa réaction.
Arthur laissa lentement les pièces glisser dans son inventaire.
Puis, après un moment, il hocha la tête. « Très bien, alors. Je vous remercie pour votre cadeau. »
Son ton était égal, indéchiffrable.
Il ne semblait ni trop reconnaissant ni méfiant.
Une position neutre.
Qui laissait place à l'interprétation.