Chapitre 5.2 - Le Jour Suivant

« Astron, » marmonna Sylvie d'une voix ensommeillée en relevant la tête. « Mmmm…. » Cependant, même si elle murmurait mon nom, elle était encore très somnolente, les yeux fermés.

En la voyant ainsi, il semblait qu'elle avait passé une nuit difficile... 'N'a-t-elle pas pu dormir après avoir tout vu ? Ça se comprend.'

D'après ce qu'avait dit le Directeur, il était évident que cette fille avait tout vu.

« Est-ce que ça va ? » Une main s'approcha de ma joue tandis que Sylvie, encore somnolente, essayait de me toucher.

/SLAP/

« Hein ? »

Cependant, les réflexes que j'avais développés au fil du temps et la pression à laquelle je venais d'être soumis avaient rendu mon corps plus tendu que d'habitude, me faisant ainsi réagir à la main qui s'approchait de moi.

« Réveillée maintenant ? »

« Ah... Désolée... » Voyant mes yeux ouverts et la regardant, elle répondit en détournant son regard.

« Ne le sois pas, » répondis-je. « Je n'avais pas l'intention de réagir ainsi. C'est juste un réflexe. » Cette fille était celle qui m'avait aidé, peu importe si c'était nécessaire ou non. Être impoli envers elle n'était pas quelque chose que j'aurais dû faire. « Merci pour ton aide. » Inclinant légèrement la tête, je la remerciai sans aucune arrière-pensée, contrairement à mes paroles précédentes.

Sylvie rougit légèrement face à ma gratitude, sa nature douce transparaissant même dans son état somnolent. « Je t'en prie, » répondit-elle doucement, un petit sourire se formant sur ses lèvres. « Je suis juste contente que tu ailles bien. »

'Ah... Ce sourire encore...'

La tension d'auparavant avec le directeur semblait s'estomper tandis que je me concentrais sur Sylvie. Sa présence apportait un sentiment de confort et de calme, apaisant le tumulte en moi. Je ne sais pas pourquoi, mais cela me rappelait les bons moments du passé... Puis vinrent les mauvais souvenirs. Les souvenirs qui me hantaient constamment.

'Mais, je ne devrais pas être impoli.' Gardant toujours ce nœud inconfortable dans mon cœur, je regardai la jeune fille. Même s'il y avait une rougeur sur son visage, elle détournait son regard et me jetait des coups d'œil de temps en temps.

'Essaie-t-elle de me poser une question ?' pensai-je, la voyant s'agiter.

« Si tu as quelque chose à demander, tu peux, » dis-je en regardant la jeune fille. Ça commençait à me déranger.

« Ah... » D'abord, elle fut surprise... « J-Je » Puis elle bégaya comme si elle ne pouvait pas rassembler son courage. « Je viens de me rappeler... J'ai quelque chose dont je dois m'occuper ! » Après cela, elle lâcha précipitamment, avec une pointe de panique dans sa voix, et sortit immédiatement de la pièce.

/WOOSH/ /BOUM/

Porte qui claque.

« Quoi ? »

Et me laissant abasourdi dans la chambre...

« Que s'est-il passé ? J'ai entendu la porte claquer, et l'étudiante Sylvie courait. » Avant que je ne puisse recommencer à réfléchir, le docteur de l'infirmerie vint immédiatement me demander à propos du bruit.

« Je ne sais pas... »

Au final, c'était cette réponse qui me vint.

Le docteur me lança un regard entendu comme s'il avait déjà vu ce genre de situation auparavant.

« Les jeunes de nos jours... Ils sont pleins de vie... » Je l'entendis dire avec un sourire, et j'étais sûr qu'il avait mal compris quelque chose, mais je m'en fichais.

« Quoi qu'il en soit, je venais te voir. Vérifions tes blessures. »

C'est ainsi que le docteur s'approcha de moi et commença à examiner les blessures sur ma poitrine...

********

« AAAAH ! Qu'est-ce que je viens de faire ? Qu'est-ce que je viens de faire ? » Sylvie se réprimandait, faisant les cent pas devant le bâtiment de l'infirmerie. Ses cheveux blonds rebondissaient à chaque pas, reflétant son tourment intérieur.

« Espèce d'idiote, tu t'étais promis de lui demander à propos des choses que tu as vues. Pourquoi es-tu gênée maintenant ? » Elle se grondait, frustrée par sa propre hésitation.

« Mais il avait l'air si sérieux, et ses yeux... Je n'ai pas pu me résoudre à lui poser des questions sur quelque chose d'aussi personnel, » marmonna Sylvie, tirant sur une mèche rebelle de ses cheveux par frustration.

Son cœur était déchiré entre l'envie d'en savoir plus sur le passé d'Astron et la volonté de ne pas s'immiscer dans ses sentiments. Elle avait ressenti la douleur et l'obscurité en lui, et elle ne voulait pas ajouter à ses fardeaux.

Les cicatrices qu'elle avait vues sur son corps hier lui revinrent à l'esprit au moment où elle plongea dans ses yeux. Puis, suivant cela, ce fut un sentiment de honte puisque c'était la première fois qu'elle voyait le corps nu d'un homme d'aussi près.

'Alors, leur corps ressemble à ça.' Pensa-t-elle tandis qu'une légère rougeur apparaissait sur son visage.

Même elle ne savait pas pourquoi elle était si déterminée à aider Astron ou pourquoi elle était si curieuse de son passé.

« Argh, je suis un tel désastre, » marmonna Sylvie, sa frustration évidente dans sa voix. « Je viens juste-... Mou, je ne sais pas... » Finalement, elle abandonna ses réflexions et commença à marcher vers son dortoir, jusqu'à ce que sa montre se mette à sonner... « Ah... J'ai oublié de les appeler ! » C'étaient ses amis...

À ce moment-là, elle sut que sa tête allait lui faire mal...

*******

« Tu guéris bien, jeune cadet, » dit-il avec un sourire chaleureux. « Tes blessures semblent se refermer correctement. Assure-toi juste de te ménager encore un peu, et tu retrouveras ta pleine forme en un rien de temps. »

Après que le docteur et guérisseur eut examiné mes blessures et les eut soignées en utilisant sa compétence d'attribut lumière, j'ai été autorisé à quitter l'infirmerie.

« Merci, docteur, » répondis-je, offrant un petit signe de tête en guise de reconnaissance. « J'apprécie tous les soins que vous m'avez prodigués. »

Le docteur rit légèrement. « C'est mon devoir de prendre soin des étudiants ici à l'académie, » dit-il avec un sourire. « Fais attention à ne pas trop te pousser. »

C'est ainsi que je quittai l'infirmerie et sortis. Le soleil brillait sur mon corps tandis que l'académie était à nouveau remplie d'étudiants. C'était le milieu de la journée. J'avais dormi toute la nuit en me reposant, ce qui était logique.

'Il a dit que je ne devrais pas trop me pousser, mais je ne vois pas de problème, donc ça devrait aller.' Avec cette pensée, j'atteignis ma chambre. 'Ces salauds ne sont plus là non plus. Je peux être libre pendant un moment maintenant.'

Entrant dans ma chambre, je changeai immédiatement de vêtements, puis sortis à nouveau en prenant une gorgée des breuvages que j'avais préparés hier.

Après tout, l'entraînement était tout ce que j'avais besoin de faire pour l'instant.

******

Entrant dans le terrain d'entraînement, je me dirigeai vers la réception, où le personnel attendait. C'était le moment de tester mon trait sur les armes à longue portée, après tout.

« Bonjour. » Je saluai la réceptionniste.

Elle leva les yeux de ses papiers, son expression accueillante mais pas trop familière. « Bienvenue au terrain d'entraînement. Comment puis-je vous aider ? » demanda-t-elle poliment.

« J'aimerais emprunter une arme à longue portée pour m'entraîner au tir sur cible, » expliquai-je. Même si mon talent s'était épanoui, il existait un terme appelé illumination dans ce monde où une personne pouvait acquérir une autre profession et changer d'armes au milieu de sa carrière.

Par conséquent, peu importe les choix d'armes de chacun, l'académie permettait aux étudiants de s'entraîner avec n'importe quel type d'arme qu'ils voulaient, allant des fouets aux bâtons, des épées aux katars ou griffes...

« Oh, certainement, » répondit-elle, se dirigeant vers une armoire sécurisée. « Nous avons quelques options disponibles à des fins d'entraînement. Laissez-moi vous en chercher une. »

Elle ouvrit l'armoire et sortit un arc à double courbure élégant avec un carquois de flèches. « Voici un arc à double courbure. C'est un choix populaire pour ceux qui préfèrent les armes à longue portée pour s'entraîner. »

Alors qu'elle me tendait l'arc, je regardai l'arc avec un regard plissé. Un arc était généralement utilisé par ceux qui aimaient être des tireurs d'élite puisque les armes à feu étaient plutôt difficiles à utiliser.

'Cependant, dans mon trait, il était clairement indiqué que je pouvais imprégner des objets de magie.' Pensai-je. 'Cela devrait impliquer que les balles sont également disponibles.'

La raison pour laquelle les armes à feu n'étaient pas choisies est qu'elles ne sont tout simplement pas assez efficaces. Cependant, je m'en fichais. Après tout, je sentais que j'avais besoin d'utiliser une arme à feu, que ce soit une intuition ou quelque chose de différent, je ne savais pas. Je le sentais simplement.

« Puis-je avoir une arme à feu aussi ? » demandai-je, en saisissant l'arc et le carquois.

« Une arme à feu ? » Et comme prévu, la réaction de la femme fut surprenante.

« Oui. Je veux tester quelque chose. »

« Non, vous ne pouvez pas. Un seul type d'arme est autorisé à moins que vous ne soyez enregistré avec une profession spéciale. »

« Je vois. » En entendant cela, je n'étais pas surpris. C'était aussi un paramètre dans le jeu. Après tout, l'académie n'était pas une œuvre de charité, et tous les étudiants devaient être approvisionnés en armes. Par conséquent, ils devaient appliquer une règle qui interdisait aux étudiants de prendre tous les types d'armes.

« Compris. Je reviendrai plus tard alors. »

En disant cela, je quittai la réception, me dirigeant vers le stand de tir.

En arrivant au stand de tir, j'installai la cible à une distance appropriée pour l'arc et décidai de tirer le meilleur parti de ma séance d'entraînement.

Mais à ce moment-là, je vis une fille aux cheveux verts et aux yeux rouges tenant un arc.

'Lilia Thornheart.' Pensai-je, voyant sa posture. 'Comme prévu, elle est ici.'

Étant une héroïne et une étudiante de septième rang, c'était une fille travailleuse avec un beau physique. Être une archère et calculatrice faisait d'elle un bon exemple pour moi. Mais en même temps, je savais que si je la regardais trop, cela ne finirait pas bien pour moi.

'Mais, je ne devrais pas trop perdre ma concentration. Je devrais tester mon trait.' Avec cette pensée, j'atteignis le stand de tir privé.

C'est ainsi que mon entraînement commença...

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J'espère que vous avez aimé le chapitre.

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