L'arène était à nouveau silencieuse.
Pas ce genre de silence paisible — mais celui qui rend votre poitrine lourde comme si l'air lui-même refusait de bouger.
Lucas était toujours au sol, complètement inconscient. Ses bras et ses jambes gisaient sans vie, sa tête légèrement inclinée sur le côté, les lèvres entrouvertes.
Si vous ne voyiez pas le lent mouvement de sa poitrine qui se soulevait et s'abaissait, vous pourriez penser qu'il était parti. Pas mort, juste... vide.
Quoi qu'il ait vu dans cette illusion, cela lui avait ôté toute combativité.
Et M. Grayson ?
Disparu.
Mais le souvenir de sa voix flottait encore dans l'air comme du poison. Ses paroles tordues. Son obsession.
Son désespoir. Rien de tout cela n'avait disparu. Cela planait au-dessus de l'arène comme une mauvaise odeur qui refusait de s'en aller.
Et pourtant, la salle n'était pas vraiment vide.
Il y avait quelqu'un d'autre.
Quelqu'un qui avait été là tout ce temps.