<< Je demande a l'aide mais personne ne m'entends, je pleure je cris , je crie je hurle, mais ma voix sonnait mette >>
*Envi.W*
L'air était lourd de l'odeur des feuilles humides et de l'automne qui s'installait, ajoutant une teinte de gris au crépuscule qui descendait lentement sur la ville . Il était sept heures du soir à ma montre Le silence qui régnait dans le quartier endormi faisait résonner faiblement mes pats sur le trottoir trempés tel un écho.
À mes côtés , Mathieu parlait sans arrêt, une cascade de mots sur la dernière leçon de science , il agitait ses mains dans tout les sens pour m'expliquer le projet de groupe qu'il avait à faire, et la façon dont il comptait impressionner Mlle Duchêne avec sa présentation.
-Sérieux. Me dit-il . si je réussis bien ce coup la , elle arrêtera peut-être de me regarder avec cet air de "toi, t'es bon à rien" . plaisanta-t-il en me lançant un regard en coin espérant sans doute me faire rire.
J'esquissais un sourire, un peu distrait. J'aimait bien Mathieu, son énergie, sa façon de toujours essayer de rendre les choses plus légères. Mais ce soir, quelque chose me troublait sans que je ne sache vraiment quoi. Peut-être était-ce l'ombre des arbres qui s'étirait, les branches effilées qui semblaient vouloir nous attraper.
-Ça va, toi ? Me demanda soudain Mathieu en se tournant vers moi, remarquant sans doute mon silence inhabituel.
J'hochais la tête, essayant de chasser le malaise qui s'accrochait à moi comme une brume.
- Oui, oui. Désolée, je... je suis juste un peu fatiguée.
-Fatiguée ? Pourtant, c'est pas toi qui as passé tout l'après-midi à essayer de suivre cette fichue leçon sur les ions et les molécules, si ? Il me poussa gentiment de l'épaule pour détendre l'atmosphère.
Je riais , mais mon rire sonna étrangement. -Non, t'as raison, j'ai été tranquille pour une fois.
On continuait de marcher, plongés dans nos pensées. La rue se faisait de plus en plus sombre à mesure que nous nous éloignons des lampadaires du centre. C'était une rue que nous avions pour habitude d'emprunter tous les soirs en rentrant de la FAC , un chemin familier où rien de fâcheux ne semblait jamais pouvoir se produire.
Mais ce soir, tout allait basculer.
Un bruit sourd attira nôtre attention. Je sentis un frisson me parcourir tandis que mes yeux cherchaient dans l'obscurité ce qui avait causé ce son. Soudain, une silhouette émergea des ombres, rapide comme un éclair. Tout se passa en quelques secondes. L'homme - si c'était bien un homme - s'élança vers nous, le visage dissimulé par un masque sombre.
Et avant que je ne puisse réagir, il attrapa Mathieu. Et j'entendit un cri étouffé, puis un éclat métallique.
-Non ! hurlais je , paralysée d'horreur alors que la scène se déroulait sous mes yeux, irréelle, glaciale. Le temps semblait se figer.
Quand l'agresseur se détourna enfin, laissant le corps sans vie de Mathieu tomber lourdement au sol, il croisa mon regard . Ses yeux, brillants d'une lueur étrange, s'attardèrent une fraction de seconde sur moi , comme pour graver son visage dans ma mémoire.
Puis il disparut dans la nuit le temps d'un battement de Sils aussi furtif qu'il était apparu.
Je restais là, tremblante, incapable de détourner les yeux du corps de Mathieu , le sang coulant de sa gorge ouvertes et tapissant le sol d'une couleur rouge tel de la peinture encore humide , une main pressée contre ma bouche pour contenir un cri qui refusait de sortir et l'autre sous la nuque de Mathieu . La douleur, le choc, la peur s'entremêlaient, transformant son esprit en un tourbillon infernal.
Je reculais d'un pas, puis de deux, jusqu'à ce que mes jambes me lâchent. Je m'effondrais , seule dans la pénombre , les larmes aux yeux , au bord d'un cri étouffé qui résonnait encore au plus profond de mon être , interminable.
Pourquoi ? Pourquoi m'a-t-il laisser la vie sauve? Pourquoi seulement Mathieu ??
Tant de questions que je me posais sans avoir de réponse. Je ne pouvais pensé clair, ma vision se troublait, je me sentais d'un coup affaibli, et et sans même m'en rendre compte je perdis connaissance je perdis connaissance.