Caine : Silence Contre Nature (II)

CAINE

Des corps gisent éparpillés autour de nous, certains bougent encore, la plupart sont immobiles.

Fenris, percevant mon intention, réduit sa taille pour paraître moins imposant — bien qu'il reste massif selon les standards d'un loup normal. La lueur bleue qui l'entoure s'atténue jusqu'à devenir une douce aura tandis qu'il halète, contemplant notre carnage avec une satisfaction sinistre.

Je laisse ma transformation s'inverser, mes os craquant pour reprendre forme humaine. Se transformer quand on est blessé n'est jamais recommandé, car cela peut aggraver les choses. La douleur irradie dans tout mon corps alors que mes blessures se remodèlent. Ma vision passe de celle du loup à celle de l'humain.

Un Fiddleback tout proche tressaille, tentant de ramper pour s'échapper. Je marche vers lui, nu et ensanglanté mais indifférent à ces détails insignifiants. Mon pied s'abat sur ses côtes — pas assez fort pour les briser, juste assez pour le retourner.