Nous restons ainsi pendant ce qui semble être une éternité.
Le désir bouillonnait autrefois dans mes veines, mais maintenant il mijote, laissé sans surveillance. Des préoccupations banales repoussent le brouillard de l'excitation et l'obsession de cataloguer chaque souffle qu'il prend.
Mon dos me fait mal.
Il me tient partiellement penchée sur son bras, et cette position contre nature me déséquilibre, perturbant mon équilibre et laissant mes muscles abdominaux supplier pour un abonnement en salle de sport.
Je tapote doucement le dos d'Asher au début. Un léger tap-tap contre des muscles rigides, chauds et doux sous mes mains. Aucune réponse. Son visage reste enfoui dans le creux de mon cou, sa respiration profonde et vorace, comme s'il m'inhalait jusqu'à son âme. Parfois, j'ai presque l'impression que c'est vraiment le cas—comme si quelque chose en moi était absorbé en lui. Mais c'est juste mon imagination troublée qui s'emballe.