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Le silence revint.
Épais. Absolu. Presque sacré.
Flavé restait debout au milieu des cendres, le dos droit, les chaînes à ses pieds.
Ses mains… ne tremblaient plus.
Son regard… n’appartenait plus à un homme.
Il se pencha lentement, ramassa un morceau de métal brûlant, vestige de l’un de ses anciens liens. Il le glissa contre sa peau, traçant un symbole sur son torse — un cercle, une ligne verticale, deux crocs.
Sa nouvelle signature.
Le sol vibra sous lui. Mais ce n’était pas un tremblement.
C’était le donjon lui-même qui frémissait. Comme si les murs, les pierres, les ombres… avaient reconnu leur maître.
Il avança. Pas à pas.
Ses pieds nus foulaient le sang et la boue. Les torches sur les murs s’éteignaient à son passage.
Les cellules voisines restaient closes, mais des yeux l’observaient. D'autres prisonniers. D’autres victimes.
Personne n’osait parler.
Car tous comprenaient ce qu’ils voyaient :
Quelqu’un qui ne devait pas être libre.
Quelqu’un que l’on n’aurait jamais dû briser.
Quelqu’un que la mort avait refusé.
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> Et ainsi, Flavé Takefusa sortit de sa tombe.
Il n’avait plus rien.
Donc il allait tout prendre.