Chapitre 3: L'aventure de Kali commence

Chapitre 3 : L'aventure de Kali commence

Dans un petit quartier autrefois moderne, déserté à cause de la guerre, les habitants avaient abandonné leurs maisons. Le quartier était devenu une immense forêt dense et sauvage. Près d'une source d'eau claire, au cœur de cette végétation luxuriante, se trouvent Kali et son compagnon : un chat nommé Altas. Cachés derrière un rocher, ils observent en silence une jeune fille nue qui se baigne.

— Regarde-moi ça ! chuchote Altas, les yeux écarquillés.

— Quoi ? répond Kali.

— Pas si fort ! Regarde bien, il y a une fille dans la source, souffle Altas. Kali s'approche discrètement et se penche derrière le rocher.

— Elle a les cheveux blancs… On dirait une déesse de la beauté ! Regarde-moi ces seins, ses cuisses, cette paire de fesses… C'est fou, je suis déjà amoureux ! murmure Altas, l'air rêveur.

Kali le fixe avec dégoût :

— T'es vraiment un sale pervers. En plus, t'es pas censé être un chat grisye ? T'es censé être attiré par les chattes, pas par les femmes !

— Kali… Kali… !

— Quoi encore ?

— Regarde devant toi… dit Altas, inquiet.

— Quoi ? Elle est si près maintenant ? C'est encore un de tes tours, hein, petit coquin ?

— Non, elle est vraiment là, devant toi !

Kali, accroupi, regarde devant lui… et voit la jeune fille juste au-dessus de lui.

— Je peux la toucher… Elle est... Il tend la main, hésitant.

Mais au moment où il s'apprête à fuir, la fille l'attrape fermement.

— Tu te rinçais l'œil, sale pervers ! Je vais te faire crucifier par mon père ! hurle-t-elle, avant de crier :

— À l'aide ! Il y a un porc qui essaie de me violer !

— Quoi ? Mais… je n'essayais pas de te violer ! Ou alors… c'est toi qui veux que je reste, parce que tu m'aimes bien ? tente Kali, désespérément.

Altas, l'air consterné :

— Elle va te faire crucifier… et toi, tu dis qu'elle t'aime bien ? T'es irrécupérable, Kal.

— Et toi, Altas, un peu de pitié pour moi pour une fois… Assume un peu tes actes !

— Je suis un chat, comme tu l'as dit tout à l'heure. Je suis pas censé être attiré par les femmes humaines, non ?

— Quant à toi, le chat… je vais te cuisiner ! dit la fille avec un sourire mauvais.

Kali éclate de rire :

— Tu vas servir de dîner à la dame, Altas !

Le chat descend immédiatement de son petit rocher, terrorisé.

Des soldats du village de la jeune fille arrivent. Ils les capturent tous les deux et les enferment dans des cages, avant de les transporter jusqu'au village.

— Wow… ce village est magnifique. Qui aurait cru qu'un tel endroit pouvait exister dans une forêt aussi dense et dangereuse… murmure Kali, ébahi.

Arrivés au cœur du village, les prisonniers sont déposés devant la maison du chef. La jeune fille part chercher son père pour tout lui raconter… à sa manière, bien sûr.

Le chef sort, furieux.

— Vous avez osé tenter de violer ma fille adorée, sales pervers ! Qu'avez-vous à dire pour votre défense ?

L'un des soldats murmure :

— Pardon si je m'avance, mais… il n'y a qu'un seul pervers. Pourquoi parlez-vous au pluriel ?

— Et toi, pourquoi tu me dis "vous" ? s'énerve Kali.

— Je vous dis "vous" par respect. Dans la hiérarchie, vous êtes au-dessus de moi…

— Bon, arrêtons cette comédie, coupe le chef. Je dis "vous" parce que ce chat a une tête louche. Il ne m'inspire pas confiance.

— Enfin quelqu'un avec de la jugeote ! Respect, papy ! lance Kali en riant.

— Il se moque même en sachant qu'il va mourir. C'est la preuve qu'il est pervers de nature. Qu'on le crucifie ! ordonne la fille du chef.

— Si on le crucifie, nos chiens de chasse manqueront un bon entraînement… réplique le chef. Mets-le dans le cachot. Les moustiques feront un festin. Et le chat, dans une petite cage devant. On va se faire un barbecue ! J'en salive déjà.

— Mais pourquoi j'ai autant de malchance… gémit Altas, abattu.

Plus tard, dans le cachot de Kali…

— Hé, mec… toi, le soldat. Si je ne peux pas dormir avec tous ces moustiques, et que t'as rien à faire, on peut discuter ?

Un silence.

— Allez, c'est peut-être ma dernière nuit sur terre. Sois sympa, aide-moi à oublier que je vais être crucifié…

— OK, je t'écoute, répond enfin le soldat.

— C'est quoi ton nom ?

— Daril Alexandre. Et toi, combien tu lui donnes à la fille du chef ? Tu l'as vue nue, pas vrai ?

— Sans hésiter, 10 sur 10. Son corps est parfait, de haut en bas. Et… c'est quoi son nom ?

— Darla Saint Fleur. Elle a l'air peste, mais c'est une fille au bon cœur.

— Peste ? Vous savez qu'elle piège les gens ? Vous êtes complices ?

— Non. Il y a cinq ans, on était des réfugiés cherchant un abri. Notre groupe a grossi, alors on a construit ce village : "Survity", un mélange de "survivre" et "style". Pas très réfléchi, trouvé au hasard par le chef.

— Un an après, alors qu'on construisait encore, des brigands sont venus. On n'avait personne pour se défendre, alors on a cédé. Leur chef avait une marque étrange. Il disait être un "élu" de je ne sais quoi. Il lançait des canons de glace… et voulait épouser Darla à ses 18 ans.

— Chaque mois, il exigeait un sacrifice humain. Le chef a caché ça à la population. Darla, pour protéger les siens, a eu l'idée de piéger des étrangers par sa beauté pour les livrer en offrande. À chaque sacrifice, Dimitri Toussaint – c'est son nom – devenait plus fort.

— Et si je te disais que moi aussi je suis un élu ? L'élu le plus puissant ! déclare Kali.

— Tu mens. Montre-moi ta marque.

Kali enlève son gant et révèle la marque sur sa main.

— Mais il a absorbé plein de sacrifices ! T'es sûr de pouvoir le battre ? s'inquiète Daril.

— Avec mon chat, je peux.

— Ton chat ? Quel rapport ?

— C'est pas un chat normal. C'est un grisye.

— Les grisyes sont censés avoir disparu depuis des siècles…

— C'est quand l'anniversaire de Darla ?

— Il est passé minuit depuis un moment… Donc, c'est aujourd'hui.

— Alors on n'a pas de temps à perdre !

— Ouais… surtout que tu vas mourir aujourd'hui, non ? ironise Daril.

— Arrête de te foutre de moi, libère-moi !

— Si je te libère, c'est moi qu'on sacrifie. Et franchement, j'en ai pas envie.

— Parle au chef ! Dis-lui la vérité !

— Tu veux vraiment vivre, hein ? Bon… je vais lui parler.

Daril se précipite pour prévenir le chef.

Fin du chapitre