Chapitre 51

POV D'ARIA

Les mots de Dante étaient si crus et rudes, déclenchant une vague d'émotions qui me submergeait. J'ai soudain senti mes défenses vaciller, s'affaiblir sous l'intensité de son regard.

Je devais me rappeler : c'était lui qui m'avait blessée, qui avait choisi de croire des mensonges plutôt que la vérité, qui avait douté de moi. C'était moi qui avais saigné, qui avais été humiliée devant tout le monde.

Est-ce que quelqu'un, n'importe qui, peut me dire pourquoi diable j'ai ressenti cette douleur familière dans ma poitrine, celle qui me rappelait le Dante que j'avais connu autrefois, le Dante que j'avais aimé ?

Il laissa échapper un soupir, comme s'il pouvait percevoir mon combat intérieur. « Aria, » murmura-t-il, sa voix plus douce, portant quelque chose qui ressemblait trop à du regret.

L'entendre prononcer mon nom comme ça, comme une supplication, me tordit le cœur. Je n'aurais pas dû m'en soucier. J'aurais dû rester en colère, mais je ne pouvais pas m'en empêcher.