Pas mal

« Bon sang ! » Le Prince Henry jeta sa coupe au sol dès que César fut parti. « Hé toi, à quel point est-ce grave ? »

Le garde de Michael s'inclina légèrement. « La peau autour du cou de mon maître s'est complètement vaporisée, monsieur, mais sa chair et ses veines sont intactes. Ce n'est qu'une blessure externe sans danger. »

« Après tout ce temps qu'il a été brûlé, le feu n'a même pas touché la chair ? Ce César a relâché son emprise dès qu'il en avait fini avec la peau ? Ceci... » s'exprima l'un des gardes les plus puissants tandis que tous restaient silencieux. C'était exactement ce que tout le monde pensait... 'Le niveau de contrôle qu'il a sur sa puissance est terrifiant !'

« Envoyez-le à la résidence du Duché de Tinley pour qu'il soit soigné. Quant à ce César... » Le prince regarda vers la porte et serra les dents...

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« César, j'espère que tu m'excuseras de ne pas être intervenu. Tu as dû sentir le niveau de puissance de ces gardes. » John Burton s'excusa.

« Ce n'est pas grave, oncle, je comprends. »

« Mais... ne serait-il pas préférable d'oublier tout cela et de partir ? S'attirer l'inimitié de tous ces gens ne semble pas être une bonne idée, surtout celle de ce prince !! » John était très inquiet de ce qui s'était passé ; leur statut de lignée comtale d'un autre royaume ne leur offrait aucune protection ici.

« Pourquoi devrais-je me laisser insulter ? Je peux endurer si mon adversaire est beaucoup plus fort, mais puisqu'il est plus faible que moi, pourquoi devrais-je lui accorder la moindre considération ? »

John ne savait pas quoi dire. *Puisqu'il est plus faible que moi*... Il avait jugé l'un des princes de Dolivar comme étant plus faible que lui avant même qu'ils n'échangent un seul coup ? Ce genre d'arrogance...

« Au fait, oncle John, quelle est la situation entre les deux royaumes ? Elle ne peut pas être trop mauvaise puisque nous assistons à un tournoi ici, n'est-ce pas ? »

« Pas mauvaise en effet, mais pas trop bonne non plus. Nous avons eu beaucoup de guerres à petite échelle aux frontières au fil des ans. La dernière et la plus importante jusqu'à présent remonte à environ 15 ans, entre le duc Everen de notre côté et le duc Tinley du leur... mais elle s'est terminée rapidement sans que personne ne revendique la moindre parcelle des terres de l'autre. »

César haussa les sourcils. « Plusieurs guerres dont la dernière remonte à moins de deux décennies ? Comment cela peut-il être *pas mauvais* ?! »

John secoua la tête. « Il faudrait trop de temps pour parler des affaires entre les royaumes. Oublie ça, retournons simplement à la résidence familiale le plus vite possible avant de nous attirer d'autres ennuis. »

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Après quelques minutes à se déplacer à leur vitesse maximale, tous deux atteignirent la résidence familiale.

John demanda immédiatement une audience auprès du saint Billy et lui raconta tout.

« Hmmm ? Cet incident est vraiment étrange... as-tu ressenti quelque chose ? Peut-être voulaient-ils mesurer ta force pour élaborer des plans contre toi ? » Billy regarda César et demanda.

« Je ne sais pas et je m'en fiche aussi. Quoi qu'ils me lancent, je le brûlerai simplement. » César haussa les épaules.

« Haha, voilà l'esprit ! De toute façon, ils n'auraient pas exagéré autant même si tu n'avais pas eu la parole du prince Henry. Nous sommes officiellement invités, des invités. Tu peux y aller maintenant et te préparer pour demain. Nous irons à l'hôtel de ville principal pour entendre l'annonce des détails du tournoi. »

« À ce sujet... nous avons entendu le prince dire quelque chose à propos de *l'événement de chasse*. » répondit César.

« L'événement de chasse ? Tu en es sûr ?! Ce n'est pas possible !! » Billy se leva rapidement et s'écria.

« Y a-t-il un problème, Oncle Billy ? » César fronça les sourcils. Oncle Bailey était toujours calme et posé, il agissait rarement ainsi.

« ...non, ne nous précipitons pas. Va te reposer maintenant et demain nous comprendrons tout. » Billy s'assit et se frotta le front.

César ne savait pas pourquoi son oncle agirait ainsi, mais finalement, il s'inclina légèrement puis se retourna pour partir. John était sur le point de faire de même quand il entendit la voix de Billy : « Pas toi, John, reste avec moi un moment... »

Billy attendit que César sorte et ferme la porte, puis il tourna la tête pour regarder John. « Quand j'ai entendu l'histoire de ce qui s'est passé, je n'ai pas entendu ton nom une seule fois... Étais-tu aux toilettes quand c'est arrivé ? »

« Moi ? Non non... j'étais là, je n'ai simplement pas essayé d'intervenir. » répondit John d'une voix basse.

« Es-tu un idiot ? » Billy haussa un sourcil.

« Pardon ? »

« Es... tu... un idiot ? »

« Je... je... suis resté silencieux pour ne pas aggraver davantage la situation. Il y avait beaucoup de gardes bien plus forts que moi là-bas ! »

« Tu as été désigné comme le gardien de César ! Tu n'es pas sorti avec lui juste pour profiter de beaux paysages et manger à ses frais, espèce d'imbécile !! Tu étais censé te placer devant César dès le premier mot prononcé et essayer de calmer la situation, et s'il ne se calmait pas, tu devais être prêt à mourir pour donner à César une chance de s'échapper...

Mais tu es resté silencieux parce que... tu ne voulais pas agiter la situation ? La situation était déjà explosive ! Écoute... on t'a donné cette opportunité grâce à ta relation avec Robin, et je vais t'absoudre de toute punition cette fois-ci à cause de ta relation avec lui aussi, mais ce sera la dernière ! Sors d'ici. » Billy pointa la porte du doigt.

« Je... reconnais mon erreur. » John s'inclina puis sortit de la pièce.

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Quelques heures n'étaient rien pour un cultivateur. L'heure du rassemblement où les détails du tournoi seraient officiellement annoncés approchait.

La plupart de ceux qui étaient venus avec l'Expédition Burton — y compris leur saint Billy — se rassemblèrent et se dirigèrent directement vers l'hôtel de ville principal...

Les routes de la capitale débordaient maintenant de vie avec tous ces experts qui les traversaient,

ainsi que des milliers de mortels et de faibles cultivateurs alignés des deux côtés des routes pour apercevoir l'une de ces figures légendaires.

Après environ vingt minutes, les Burton arrivèrent à la salle.

C'était un énorme dôme doré avec de nombreuses entrées et entouré d'une sécurité renforcée, vérifiant les invitations de quiconque voulait entrer.

Et par hasard, l'un de ceux qui attendaient maintenant de faire vérifier leur invitation était le groupe de la famille royale du Royaume du Soleil Noir.

« Oh ! Votre Altesse, je ne m'attendais pas à vous rencontrer maintenant, haha. » Bailey rit bruyamment et conduisit son groupe vers celui de la famille royale. C'était le Prince William Marley, l'un des princes les plus âgés et les plus puissants de la famille royale du Soleil Noir.

« Hmm ? Billy Burton... ah, Salut. » L'homme sourit légèrement puis se retourna pour regarder droit devant lui et cria : « Votre maudite *vérification* est-elle terminée ?! »

« Un instant... La patience est une vertu. » Le chef de la garde dit avec un sourire. « Eeet... c'est fait~ vous pouvez entrer maintenant. Vous voyez ? Il n'y avait pas besoin de s'énerver, hehe. »

« Bâtards de Dolivar... » Le prince William cracha par terre et entra avec son groupe qui le suivait.

Le chef de la garde rit à voix basse puis regarda vers les Burton et demanda avec un sourire : « Qui est le suivant ? »