Aveline ne versa plus une larme. C'était comme si elle avait soudainement cessé de ressentir la douleur. Comme si son cœur ne pouvait pas se briser davantage qu'il ne l'était déjà.
Elle n'était pas sûre que les morceaux brisés puissent un jour guérir, mais elle savait une chose : elle n'était pas seule dans cette bataille.
Elle prit la main d'Alaric et l'éloigna de ses yeux. Elle ne savait pas pourquoi il faisait cela, mais elle était heureuse qu'il soit là quand elle avait besoin de quelqu'un.
Pas pour la protéger, mais pour lui montrer le chemin.
Pas pour la cacher, mais pour l'aider à y faire face.
Il était puéril, déraisonnable et autoritaire, mais personne d'autre n'aurait pu gérer son état instable mieux que lui.
Pendant ce temps, Alaric pouvait encore sentir la trace humide de ses larmes sur sa main qu'elle tenait. Incertain si elle pleurait en silence, il tira doucement sur sa main pour la faire se retourner.