chapitre 5: Le domaine Verber et le péché de l'orgueil

Chapitre 5 : le domaine Verber et le péché de l'orgueil

Les lourdes portes en bois massif du manoir Verber s’ouvrirent avec un grognement sourd, me révélant un monde qui n’avait rien à voir avec ma vie d’antan. Dès que je franchis ce seuil, une ambiance oppressante mais fascinante me saisit – le parfum riche du bois ciré, la lumière orangée des lampes torches dans leurs encadrements de fer forgé, les éclats bleutés des vitraux peints. Une véritable cathédrale de puissance consacrée à ma nouvelle vie.

Je levai les yeux au plafond, où d’imposantes fresques dorées se mêlaient aux armoiries de la maison. Chaque détail du décor m’intimidait et m’émerveillait : des statues d’ancêtres veillant à tout instant sur cette demeure forteresse, d’énormes tapisseries déroulant l’histoire de la lignée Verber dans un éclat de couleurs vives, des colonnes imposantes surmontées de lustres gigantesques où la lumière dansait en myriades de reflets.

À mes côtés, la Duchesse Amélia — ma mère adoptive à ce corps, mais bien plus qu’une simple mère — avançait d'un pas majestueux. Sa prestance tranchait avec tout ce que j’avais connu. Son aura naturelle commandait le respect immédiat, irrésistible. Le silence se fit dans le hall à notre entrée, tous les regards se tournant vers nous avec une anticipation mêlée de crainte. Des serviteurs en uniforme noir, pliés sous les regards lourds de l’étiquette, s’inclinèrent profondément, certains même semblant retenir leur souffle en reconnaissant la puissance brute qui émanait d’elle.

Je ressentis une bouffée confuse se mêler en moi : de l’intimidation, sans doute, devant tant de solennité et d’histoire, mais aussi une exaltation nouvelle. Chez eux, le jeune maître n’était pas qu’un simple visage échangeant des sourires polis ; il était une figure presque sacrée, porteuse d’un avenir prometteur. Mon cœur battait la chamade, et je sentais cette fierté douce et brûlante s’insinuer au creux de mes côtes. Pour la première fois, quelqu’un me traitait comme un prince.

Je me surpris à me redresser, à aligner mes épaules, à garder la tête haute — subconscient d’une ascension vers un destin que je n’avais jamais osé imaginer, mais dont je sentais maintenant la promesse vibrer sous ma peau.

« Maximus, allons avancer. » La voix claire d’Amélia me fit sortir de mes pensées, tandis qu’elle me guidait vers les profondeurs du manoir.

Nous traversâmes une immense galerie aux parquets parfaitement cirés où des flambeaux vacillaient dans des appliques dorées. Chaque pas résonnait dans le silence solennel. Ici, chaque pierre, chaque tableau, chaque meuble racontait une légende.

Je tâchais de retenir chaque détail : les portraits poussiéreux d’ancêtres en armures étincelantes, les boucliers ornés, les tapisseries aux scènes de batailles épiques. Ces familles avaient régné sur des territoires, forgé des alliances, brisé des trahisons. Moi, j’étais désormais l’héritier de cette histoire millénaire.

Des domestiques glissèrent silencieusement à nos côtés, des femmes en longues robes sombres portant plateaux et chandelles, des hommes droits en livrées impeccables. Tous semblaient connaître leur rôle avec une précision presque militaire. Le moindre regard échangé entre eux trahissait une organisation rigoureuse, une loyauté indiscutable nourrie par la crainte et le respect.

« Suis-moi, » me dit Amélia en ouvrant la porte d’une chambre éclairé par les flammes crépitantes de cheminées monumentales.

« Tu vas rester ici quelques jours, » déclara ma mère d’une voix ferme mais chaleureuse. « Prends le temps de te reposer avant que nous ne commencions les affaires sérieuses. »

Je hochai la tête, encore sonné par le contraste avec ma faiblesse d’avant.

La chambre était immense, éclairée par de hauts vitraux dans lesquels dansaient les couleurs du ciel couchant. Un lit à baldaquin trônait au centre, recouvert de draps de velours et de soie.

Je me laissai tomber sur ce lit, le corps lourd de fatigue mais l’esprit en ébullition.

Dans les jours suivants, je découvris chaque recoin du domaine. Les cuisines emplies d’odeurs alléchantes, où des dizaines de serviteurs s’affairaient. Le jardin suspendu, parsemé de roses rares et d’herbes médicinales. La salle d’entraînement où les gardes, implacables, s’exerçaient à manier l’épée et l’arc.

Mais ce qui m’impressionnait le plus, c’était l’attention constante que l’on me portait. Chaque geste, chaque regard semblait m'acclamer, comme une symphonie silencieuse en mon honneur. Mon ego s'enflamma soudain comme une braise prête à embrasser un feu.

[Détection d'une volonté dominante chez l'hôte]

[ Condition atteinte-péché de l'orgueil débloqué]

[ Compétence passive débloqué : pression dominante]

[ Effet : Exerce une pression dominante aux individus de niveau faible, égale, ou un peu supérieur à l'hôte]

[Note du système : le trône appartient à celui qui sait qu'il le mérite hôte].

Je souris , un éclat de victoire qui confirme mes pensées 'ce monde est fait pour moi'.

Note de l'auteur : bonjour, cela sera aimable à vous de me donner vos avis sur l'œuvre dans les commentaires pour que je puisse m'améliorer

Merci !!